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[A l’origine] Vîrus dévoile 5 films samplés

Il y a 5 ans jour pour jour Vîrus sortait son album Le choix dans la date réunissant la trilogie d’EP ayant pour titre 15 août, 31 décembre et 14 février. Avec son amour pour les jeux de mots, son ironie grinçante et sa volonté de ne pas choisir une date de sortie d’album anodine, c’est très logiquement que Vîrus a annoncé le 11 novembre 2011 la sortie de l’album Le choix dans la date dont le titre, une vieille contrepèterie populaire (utilisée également par Gérard Jugnot pour une chanson qui fut un bide extraordinaire) promet beaucoup d’amour pour ce jour de commémoration d’armistice.

A cette occasion spéciale Le Rap En France lance sa nouvelle rubrique [A l’origine], qui dévoilera la source des samples utilisés par les rappeurs. Vîrus dévoile ici 5 films dont il a extrait des samples et dont nous avons entendu sans le savoir des passages à travers sa discographie.

 

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Baxter (de Jérome Boivin, 1989)

Tombé dessus par ricochets, le co-scénariste étant Jacques Audiard, dont j’apprécie le travail de réalisateur ; le fils de Michel, dont j’ai toujours apprécié le travail de dialoguiste. Accroché dès l’intro à la voix off et au concept du cheminement de vie d’un chien (qui pense) axé autour de trois « tableaux », de trois maîtres qui nous révèlent une belle déclinaison de la pourriture humaine. On a samplé la voix off sur « Attacher son prochain ».

Coup de tête (de Jean-Jacques Annaud, 1979)

Patrick Dewaere fait partie de mes acteurs fétiches, de par son talent hors-norme, son côté borderline, sa place particulière au sein du cinéma français et son histoire. J’aime les acteurs qui ne jouent pas, les écorchés vifs. Et cette période des années 70. Y’a dans ce film une de mes scènes de repas préférée et l’univers du foot amateur m’a parlé directement. On a samplé les sons d’après-match sur « Champion’s League ».

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Le trou (de Jacques Becker, 1960)

C’est une plongée dans l’univers carcéral d’une époque. Avec le sentiment d’oppression de bout en bout (aucune musique tout du long), et une obstination pour l’évasion. Plus un aspect réaliste porté par des acteurs non-professionnels, dont un ex-détenu. C’est fort, très fort. On a samplé le maton qui tape sur les barreaux et ferme la fenêtre sur l’intro de « Bonne Nouvelle » et les bruits de scie sur la fin de « Navarre – Self Madman » qui clôture Huis Clos.

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Le déjeuner du 15 août (de Gianni Di Gregorio, 2009)

Là, c’est typiquement le genre de films sur lesquels je suis tombé car je cherchais un dialogue pour ponctuer un morceau ou un projet, le Ep  15 Août  en l’occurrence. Agréablement surpris par cette comédie. Je pense pas qu’on aurait sélectionné une partie d’un film pété. Y’a un rapport au 3ème âge et à sa solitude que j’ai apprécié. C’est familial et italien, donc très familial. On a samplé la voix du médecin sur « #31# ».

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Le poison (de Billy Wilder, 1945)

Là c’est une plongée dans l’univers de l’alcool, et par extension, de l’addiction. Le jeu de l’acteur principal est crédible, ce qui est difficile quand tu te situes sur des rôles de « foncedés ». Ses techniques d’esquives sociales sont justes, l’impact sur l’entourage aussi. Y’a un rapport à l’écriture aussi qui m’a interpellé direct. C’est la palme d’or du Festival de Cannes de 1946. Bref, le film le plus intense que j’ai pu voir au sujet de l’alcool. On avait samplé des dialogues sur une maquette de « Marquis de Florimont ».

À proposAna Ravat

Je suis nulle en solfège, j'ai aucun talent musical, j'écoute beaucoup de rap sans jamais acheter un CD et quand je vais en concert c'est que j'ai un plan pour des places gratos. Face à l'inconfort psychologique et à l'immoralité d'une telle situation j'ai décidé de réduire les tensions névrotiques inhérentes à ceux qui prennent sans jamais donner. Me voici, me voilà, profitez-en!

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