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[Live Report] Isha soulève la Boule Noire

Hier Psmaker, aujourd’hui Isha, le rappeur belge était à Paris mi-avril pour défendre ses deux projets La Vie Augmente Vol. 1 et 2. Dans une boule noire complète et survoltée, Isha a assuré le show pour un public parisien définitivement conquis…

Le rap belge va très bien, merci. Sans se lancer dans une liste des meilleurs rappeurs belges du moment, on peut quand même dire que la scène bruxelloise profite d’une hype impressionnante. Parmi cette vague de talent, on y trouve de vraies pépites. Si vous êtes passé à côté d’Isha, vous avez vraiment raté quelque chose. Le rappeur n’est pourtant pas un petit nouveau. Passé dans le rap après les pionniers tels que Starflam ou Benny B, il s’était éloigné de la musique pendant plusieurs années. Il fait son retour depuis quelques temps, et heureusement ! Sa plume aiguisée est brute mais sensible, elle sent la rue mais parle pudiquement de vraies émotions. Isha, c’est un cocktail subtil de rimes puissantes, de punchlines qui cognent et de touchantes confessions. Il est capable de jongler sur plusieurs registres, tout en gardant son identité, réunissant ainsi tous les amateurs de bons sons. Il partage désormais l’affiche avec des artistes comme Caballero et Jean Jass, Scylla, Krisy, Dimeh, Makala, etc… Il est même arrivé à réunir sur La Vie Augmente Vol.2 (à écouter ICI), les deux parties de la Belgique en invitant sur le morceau CaravaneZwangere Guy, qui rappe en néerlandais !

isha boule
@theo_guerlet

Le 17 avril à la Boule Noir, Isha était là seulement pour lui. Son nom étant suffisant pour afficher complet plusieurs mois à l’avance… A notre arrivée, c’est une petite surprise qui nous attend. En effet, c’est Driver, le rappeur de Sarcelles, qui chauffe la salle durant 3 petites minutes, à coups de vannes bien senties et de bons sons. C’est ensuite au tour de l’artiste sarcellois Chairman de monter sur scène, pour assurer la première partie. Le public est déjà chaud, mais le rappeur fait monter la température d’un cran.

ishafc
@theo_guerlet

Quand Isha monte sur scène, une serviette sur la tête, le public parisien ne cache pas son plaisir, des pogo se formant presque instantanément… Il faut dire que monter sur scène avec le banger Oh Putain, c’est efficace. Le rappeur passe rapidement sur Domamamai, qui ne calme pas le public loin de là… La chaleur est incroyable, le public n’est que grands sourires. Isha enchaîne assez rapidement les morceaux de sa set-list, mélange des deux opus du projet La Vie Augmente (que nous avons chroniqué ICI et ICI). On peut en être un peu frustré, mais c’est bien Isha qu’on retrouve, un artiste discret, qui laisse parler sa musique pour lui. Lorsqu’il s’arrête pour parler, c’est pour dire au public à quel point il est fier et heureux d’être là, comme à la maison. Il précise d’ailleurs qu’il est touché et reconnaissant du public parisien, car il est « plus écouté à Paris, qu’a BX », ce qui fait hurler le public.

Enchaînant Tosma, 243 Mafia et Au Grand Jamais, Isha fait le plaisir du public, qui n’a pas le temps de se reposer. Les pogos ne s’arrêtent pas et on en redemande encore, tellement l’ambiance est électrisante. Il semble que la vie augmente vraiment à Paris !

isha concert

C’est ensuite un retour au calme (ou presque) qui s’opère, avec le magnifique titre Rien, puis le très touchant MP2M. L’émotion est là, et c’est rare de pouvoir passer du turn-up bouillant aux confidences poignantes, en l’affaire de quelques minutes. Décidément, c’est un vrai phénomène, dans les écouteurs, comme sur scène.
Pour clore cette belle soirée, finalement trop courte, Isha revient sur scène une nouvelle fois avec Oh Putain, dans la folie la plus totale. Sur scène, c’est Driver, Isha et son backeur/manager, Georgio, Enora Malagré (!) et d’autres, qui chantent et sautent en cœur pour fêter la fin de ce concert. On croisera même Medhi Maizi, le fondateur du Isha FC ( à retrouver ICI). Il n’y a plus de doute, Isha est définitivement « validé » par le public parisien.
Au final, en sortant de la salle, recouvrant nos esprits, on a qu’une seule chose à l’esprit : Oh Putain.

 

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