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[Interview] Yzla – « Le rap, c’est transmettre de l’émotion »

On avait été très impressionné par son EP La Grande Ourse, sorti mi-septembre 2018. Après l’avoir vu sur scène lors du festival Hip Hop Is Red fin janvier, on s’est dit qu’il fallait vraiment qu’on rencontre le rappeur Yzla pour parler un peu de sa musique. On vous raconte…

En septembre dernier, on est tombé sur l’EP d’Yzla, La Grande Ourse (disponible ICI), un projet de 7 titres de qualité, qui nous interpelle un peu. Entre prods aériennes et mélancoliques et sa plume incisive, Yzla nous dévoile un EP homogène mais pas monolithique, faisant presque office de carte de visite pour un nouveau nom du rap game. Mais qui est donc ce rappeur ? En fait, ce n’est pas un rappeur qui sort de nulle part avec un projet super carré et des gros feats : celui qu’on connaissait sous le nom de Mal’T au sein du trio parisien La Rimogène est de retour sous une nouvelle identité artistique, accompagné de son ami/producteur/clippeur Bagdadi. Après 5 ans d’absence, l’artiste se réinvente et cuisine une nouvelle formule qui devrait vous régaler…

 

Pour commencer, on va un peu remonter dans le passé. Ça ne fait pas longtemps que tu sors de la musique sous le nom d’Yzla, mais avant tu étais Mal’T du groupe parisien La Rimogène. Pourquoi prendre un nouveau nom et repartir à zéro comme ça ?

Le nouveau nom, c’est parce que le nom que j’avais avant, Mal’T, ça représentait plus vraiment qui je suis. C’est un nom que j’avais pris quand j’avais 15-16 ans, c’était une autre époque de ma vie. Et concrètement maintenant, il y a pas mal de mecs qui ont ce nom ou un truc qui y ressemble. Donc voilà, je suis reparti à zéro, vers autre chose.
Mal’T en fait, c’est Timal en verlan. C’était une référence à mes origines guadeloupéennes, mais en vrai de vrai maintenant, ça ne m’intéresse pas de renvoyer cette image.

Mais dans ton projet, La Grande Ourse, tu ne te présentes pas vraiment comme « Yzla »…

Oui, parce que ce changement s’est fait en cours de projet. Après, c’est pas comme si j’avais totalement arrêté de m’appeler Mal’T, mes potes m’appellent toujours comme ça. J’ai juste trouver une identité pour incarner ce nouveau projet.

Du coup, pourquoi « Yzla » ?

J’ai mis beaucoup de temps à trouver, je me suis pris la tête, parce que c’est compliquer de changer de nom comme ça. C’est un mélange de pleins de trucs et c’est pas très clair, ni facile à expliquer. Un jour il était tard, j’ai trouvé ça cool et je me suis dit, si je me réveille demain matin et que je trouve ça toujours bien, ça sera ça. Et voilà, c’est comme ça que ça c’est fait.

Et ton projet, tu as mis du temps à l’enregistrer alors ?

J’ai pas mis du temps en vrai. Les morceaux, sans les feats, ils ont été fait rapidement, ça s’est fait en quelques mois. J’allais au studio une fois par semaine et en moyenne je faisais un morceau par semaine. C’est après, quand il a fallu ajouter des feats que ça a pris un peu plus de temps, histoire que tout le monde soit prêt. Et puis après, mix, mastering, tout ça…
Mais on était déjà sur une bonne lancée, on avait déjà fait pas mal de maquettes avant, donc c’était simple de se lancer.

Comment s’est passé la connexion avec le collectif Grandeville ?

En fait, ça fait pas mal de temps qu’on se connait. Il y a un membre de mon groupe auquel j’appartenais, qui s’appelle Joe-G, est un vieil ami de Jazzy Bazz et d’autres membres du collectif. D’ailleurs, il fait parti de Grandeville, même si ce n’est pas un membre actif. Et donc Joe-G, c’est mon voisin. Ce qui fait que quand j’avais 12-13 ans, il y avait Joe-G, Jazzy Bazz et toute sa clique qui traînait en bas de chez moi. Ils sont plus âgés que moi de quelques années, donc c’est la génération au-dessus, les grands frères en gros. Avec le temps, on est devenu potes et ça s’est fait comme ça… Par contre, je n’en fais pas partie. C’est juste que j’ai enregistré, au début au Grandeville studio, puis au Goldstein studio, puisque c’est là où bosse mon DJ Johny Ola.

Que ce soit au niveau des feats de ton projet, au niveau de ton vocabulaire, ou même un peu de ta musique, tu es très ancré dans l’univers « Paris Nord », qui est maintenant une vraie nébuleuse rap français. Tu te places comment par rapport à tout ça ?

Je sais pas, j’ai du mal à me placer par rapport aux autres. Comment dire ? En vrai, dans le rap du nord de Paris, il y a Moha La Squale, MHD ou Jazzy Bazz. Tu vois là, je viens de citer trois trucs et c’est trois trucs super différents. Artistiquement parlant, là je me sens proche d’aucun des trois. Même si je suis pote avec Jazzy Bazz, je ne trouve pas qu’on fasse le même genre de choses. Donc, disons, que Paris Nord en vrai, c’est beaucoup de rap différent, c’est assez pluriel. Je suis une des propositions, mais pas la seule.
Pour ce qui est des feats du projet, ce n’était pas quelque chose de calculé, ça s’est fait naturellement. Je l’ai fait avec des proches en vrai, ce sont mes trois vrais potes dans le rap à ce moment-là, alors je ne suis pas allé chercher ailleurs. Bon, depuis, je me suis fait d’autres potes et du coup, on va changer un peu, il y’aura d’autres feats dans le prochain projet…

Qu’est ce que c’est G.O.P ?

Alors, c’est Grande Ourse Productions. C’est le nom de mon label avec Bagdadi. En fait, on avait besoin d’une structure, on a eu un deal avec Idol en distribution, et il nous fallait un label, du coup, on en a créé un. Et voilà, Grande Ourse Productions, c’est moi et Bagdadi, on est en indé et on sort tout grâce à ça.

Et plus précisément alors, pourquoi « La Grande Ourse » ?

Déjà, j’ai toujours été inspiré par les trucs de l’espace, du ciel. Avant même que je sorte quoique ce soit avec La Rimogène, j’avais sorti un premier EP qui s’appelait Mars EP (à écouter ICI).
Les étoiles, l’espace, ce sont des trucs qui m’ont toujours fasciné. Et quand tu fais un peu de recherche sur la Grande Ourse, tu te rends vite compte que c’est un phénomène qui a inspiré toutes les civilisations de l’Histoire : les Romains, les Grecs, les Egyptiens, les Asiatiques, … Ils ont tous une légende au sujet de cette constellation, donc ce n’est pas seulement moi. Et puis, il y a aussi un peu un délire de direction, les étoiles, la navigation, tout ça…

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C’est vrai que tu fais beaucoup références aux étoiles ou au système solaire dans tes textes…

Il y a une phrase que je dis et qui résume bien tout ça, c’est : « Je regarde vers le ciel et j’ai le vertige ». D’habitude, quand on a le vertige, c’est qu’on regarde vers le sol. Mais, en vrai, l’infiniment grand, il est vers le haut ; le vrai vide, il est vers le haut et pas vers le bas. Quand je pense à ça, c’est super inspirant, ça remet toutes les choses en perspectives. On est tout petits en vrai face à tout ça.

Mais quand tu dis, « je regarde vers le ciel », on peut le comprendre aussi comme une expression de ton ambition, dont tu parles pas mal dans ce projet. Comme si tu voulais allez plus loin, plus haut à chaque fois…Et surtout plus vite, on a l’impression que tu es habité par une sorte d’urgence de vivre, de réussir

Oui, c’est vrai. On a pas beaucoup de temps dans la vie, et j’ai déjà 26 ans, je vais sur mes 27. Je suis plus le nouvel arrivant de 16-20 piges. Donc oui, bien sûr, c’est urgent, faut que ça marche. Sinon après, ça devient compliqué… Mais bon, pour l’instant tout va bien !

Il y a quelque chose d’étonnant dans ta musique. Quand on écoute le projet, musicalement c’est assez aérien, mélancolique ; mais quand on se concentre sur les paroles et l’énergie, il y a un vrai sentiment de colère qui ressort… Pourquoi ?

C’est pas bien compliqué, on est pas dans une époque facile, faut le dire. En vrai, il suffit juste de regarder le 20h pour être énervé. Je suis pas un révolté, je fais pas de rap conscient et je me vois pas défendre une cause particulière, mais c’est compliqué d’être 100% heureux de manière générale. En fait, cette colère, c’est l’ambiance générale d’aujourd’hui.
Et puis, on va pas se mentir, c’est un truc très parisien d’être en colère et de râler tout le temps…

T’es pas un rappeur engagé, comme tu le dis, mais tu as quand même des petites piques en forme de critiques sociales quand même…

Dans mes textes, je ne parle pas seulement de moi. C’est la société en général qui m’inspire et faut pouvoir parler à tout le monde. Si je parlais que de ma vie, en un album ce serait réglé. Je côtoie plein de monde, j’ai fait 3 lycées différents quand j’étais plus jeune, donc je connais des gens de pleins de milieux différents, et c’est tout ça qui m’inspire : tous ces destins, les gens que tu vois monter ou descendre, ton pote qui perd sa mère… C’est plein de choses qui t’arrivent indirectement, mais qui te marque quand même. Et je n’ai pas envie de mentir, je suis sincère dans ma démarche. Des fois, j’entends des textes de rap, les mecs ils disent « Pour qu’ils la ferme, faut qu’on les rafale ». En vrai, ils vont rafaler personne. Je ne suis pas du tout dans cette optique là.

Donc, pour toi le rap, c’est une affaire de sincérité, d’authenticité ?

Je pourrais écrire une punchline triste au sujet d’une rupture, alors que je suis pas du tout en train de vivre une rupture. Mais je sais que ça va parler aux gens et que ça va déclencher des émotions. Et c’est ça qui m’intéresse : que les gens ressentent de vraies émotions quand ils m’écoutent. Que ça leur rappelle quelque chose qu’ils ont vécu. Quand je rappe « Y’a rien de plus court qu’une vie, y’a rien de plus long qu’une nuit à penser à toi », ça peut être n’importe qui ! Genre, ta copine qui t’a quitté, ton grand père qui est mort, tes parents que tu ne vois pas, tes potes parce que tu es loin… Je veux donner de l’émotion aux gens, transmettre des sentiments de manière universelle.

Après, il ne faut pas oublier, que le rap, la musique c’est du divertissement. Il faut raconter une histoire, quelque chose, et surtout pas n’importe comment. Donc oui, la sincérité c’est important. Sans sincérité, il n’y a pas de sentiments. Mais, on peut être sincère juste dans l’interprétation, dans les émotions qu’on met dans la voix, …

Bon, on va sortir un peu des sentiments, et on va aborder un truc dont tu parles dans presque chacun de tes sons : l’argent.

Ouais, j’en parle beaucoup, c’est vrai. Quand on se lance dans la musique, en mode sérieux, c’est le nerf de la guerre. Je ne parle pas de quand tu te lances à l’arrache avec tes potes, tu délires sur un home studio, tu balances des clips à l’arrache sur Youtube… Maintenant, on est dans une époque où il y a énormément d’artistes, où la musique se consomme beaucoup plus vite et il y a beaucoup plus de moyens technologiques disponibles, donc les gens forcément, ils attendent beaucoup plus, en terme de qualité. Et du coup rapidement tu rentres dans des logiques d’argent. Faire de la musique de qualité aujourd’hui, ça coûte cher. Tu peux avoir un deal, une petite avance, mais en vrai ça part hyper vite : quand tu as payé le studio, le mix, le mastering, l’attaché de presse, il te reste juste de quoi faire des clips et tout ça… Et puis, nous on a monté un label, donc c’est une entreprise à faire fonctionner. Donc c’est une obsession qui fait partie de notre quotidien, parce qu’on est obligé d’y penser aujourd’hui. On sait bien que ça ne fait pas le bonheur, mais sans argent tu ne fais rien. Demain t’es interdit bancaire, on te met au ban de la société, tu ne peux plus rien faire, t’es isolé, t’es un paria. Peut-être quand j’en aurais j’en parlerais moins !

Ou alors, tu pourras dire que t’es blindé !

Je sais pas, parce qu’en vrai je trouve ça beaucoup plus intéressant de dire que tu as envie d’être riche, que tu bosses pour, plutôt que dire que t’es riche et que tu possèdes ça, ça et ça. T’es riche, c’est bon tu l’as fait, c’est plus intéressant. Le chemin qui est intéressant, pas la finalité.

On trouve aussi pas mal de références au sport de combat dans cet EP, pourquoi ?

Le sport, en général, c’est une passion. J’ai fait pas mal de sport quand j’étais jeune, du basket, du foot… Là, actuellement, je suis plus sur le foot…

Pourtant, tu cites Mohammed Ali dans tes textes, mais pas de footballers …

J’ai pas envie de faire des textes où je liste les meilleurs joueurs. Je me suis fait plaisir avec Petit Pont, un titre et ça suffit. Le football, ce qui m’intéresse, c’est le jeu en lui-même, les footballeurs, c’est accessoire. Si je n’en cite pas, c’est juste parce que je construit pas mes rimes en pensant aux joueurs.

Tu construits tes rimes comment alors ? C’est quoi ton processus créatif ?

Alors, c’est assez simple. Déjà ça se passe le soir. J’attends qu’il soit tard, même quand je fais rien, je vais écrire que tard. Minuit il est encore tôt, alors je vais attendre d’être bien fatigué, vers 1h-2h du matin. Quand je commence vraiment à être fatigué, que j’ai les yeux qui piquent et les paupières lourdes, là je fume et je me mets à écrire dans le noir. Jusqu’à ce que je m’endorme. Le lendemain, je repasse dessus, et j’affine le texte avec le temps. Je peux rester longtemps sur un texte, avant que je sois vraiment satisfait. Normalement, je suis passé dessus plusieurs fois, je l’ai déjà rappé plusieurs fois avant d’être sûr de pouvoir le rapper par cœur et m’amuser avec les placements. Là, c’est que c’est terminé. Je ne suis pas un mec qui vient rapper un studio et qui pose son texte en 30min. Moi, je bosse exactement comme un peintre : d’abord, on fait un croquis, on grossit les traits, puis on met la couleur, on fait les contours et ainsi de suite avant d’avoir le tableau final.

Donc la prod vient après le texte ?

La prod vient après le texte, mais ça c’est parce que j’ai la bonne idée de ne travailler qu’avec un seul producteur, qui est aussi le réalisateur de mes clips. C’est un mec surbooké, je lui en demande beaucoup, merci Bagdadi. En vrai, j’écris sur pleins de type beat différents sur Youtube, c’est bien chiant, mais je mets en aléatoire : j’écris mes quatre mesures et quand le type beat suivant se lance, je place mes autres mesures aussi, même si ce n’est pas les même bpm. Des fois, j’ai des textes, je les ai écrits sur 15 type beats différents. J’me laisse aller, mais comme ça, ça me permet de faire varier mes flows et créer un vrai truc en faisant mes propres bricolages.

On t’a vu en live pour le festival Hip-Hop is Red fin Janvier, comment tu abordes la scène ?

La scène, ce n’est pas vraiment nouveau pour moi. Avec La Rimogène, on avait fait des scènes assez conséquentes en vrai. On avait accompagné Joe-G pour la dernière édition de Can I Kick It au Bataclan, c’était plein à craquer de ouf. On a fait d’autres scènes à coté aussi, et en fait, ça m’a permis de me rendre compte que je n’avais pas le trac, je n’avais pas peur de monter sur scène. Je ne suis juste pas encore totalement satisfait de la performance que je propose, mais on commence tout juste en vrai. Je n’ai pas un set très long, quand j’aurais sorti plus de trucs, on aura un set un peu plus consistant. Pour moi, la scène, c’est des belles opportunités. Et c’est pas comme si j’étais seul de toute façon, je suis avec Bagdadi, et on a une vraie dynamique de duo, on bosse vraiment ensemble sur tout.

Pourquoi est-ce qu’il y a autant de voitures dans tes clips ?

Parce que j’ai le permis ! En vrai, c’est surtout parce que je conduis pas mal, pour diverses raisons. Et j’aime bien ça, j’écoute beaucoup de musique en conduisant. Je me suis rendu compte que ma musique, elle correspond bien à la ride en voiture. C’est une image qui me correspond bien, et c’est marrant parce que du coup, il y a encore un petit plan avec une voiture dans le dernier clip… Bref, la voiture, c’est la ride.

Tu as sorti Prisme 1 (ICI) et hier Prisme 2, c’est quoi la suite ?

Alors, les « Prisme », c’est une série de 4 sons. Je ne dis pas freestyles parce que je n’aime pas le nom : moi, j’écris des sons en entier : je fais des couplets, des refrains, pas juste des seize. Donc là, en fait, c’est une sorte de mini-projet de transition, avec 4 sons, en attendant le prochain EP. C’est donc un clip par mois…

Si tu avais l’opportunité, ce serait quoi ta collaboration rêvée ?

Travis Scott. Je le suis depuis longtemps ! Il faisait des premières parties d’Action Bronson, donc ça fait un moment quand même. Je l’ai vu évoluer et il a dépassé des artistes comme Drake dans mon estime. Travis Scott en live, c’est incroyable. Même les vidéos de ses lives sur Youtube, ça me fascine ! Physiquement, c’est incroyable, il a une énergie de ouf.
Ou sinon, un peu plus drôle, T-Pain. C’est une idole de ma jeunesse. A l’époque, c’était un pionnier de ouf, beaucoup de rappeurs s’en inspire toujours. Donc, comme je me prenais trop ses sons quand j’étais petit, T-Pain.

Du coup, on a parlé de foot, on sait que tu es un grand amateur. Alors, si tu devais composer une équipe composée de rappeurs, tu sélectionnes qui ?

Attend, je fais faire le truc sérieusement. Déjà, au goal, je mets Eff Gee, c’est vraiment un bon gardien. Latéral gauche, c’est un poste bancal, je vais mettre quelqu’un que je ne connais pas, genre Dimeh. Je ne sais pas s’il est gaucher, mais il a l’air vif de ouf. En défense central, faut mettre des colosses, alors Booba et Kaaris, pas de jaloux. Ah non, je vais mettre Damso à la place de Kaaris, comme ça, ils ne se battront pas, et c’est important qu’il y ait Damso (même s’ils risquent aussi de se battre…). Latéral droit, je vais mettre Orelsan. Milieu de terrain, un Alpha Wann, genre un peu en Makélélé. Alors, si on fait un milieu à 3, je vais mettre Jazzy Bazz aussi au milieu, parce qu’il faut bien que je le mette quelque part. Il met des coups, il est plus dans le combat physique, du coup, il passe bien en milieu de terrain avec Alpha Wann. En 10, je mets Hamza,  il ferais un bon Messi. Moi, je me mets en attaquant de pointe. Et puis, sur les ailes, on va mettre des mecs talentueux. On va mettre un Nekfeu en ailier gauche et à droite, Niska.

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