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[Interview Part 2/2] Pumpkin et Vin’S Da Cuero: « On construit des choses qui existeront pour toujours »

On poursuit la discussion avec le couple en vue du rap français, Pumpkin et le beatmaker Vin’S Da Cuero. La première partie de cette interview a été publiée la semaine dernière et vous pouvez la lire en cliquant ici.

Moi je pense qu’en France, on a un gros défaut, c’est qu’on se fonde sur le charisme d’un artiste pour juger de la qualité de son œuvre. C’est quelque chose qui se fait beaucoup moins aux États-Unis. En France on a besoin de mettre une tête sur un son, et ça, c’est pas bon.
V: Surtout là-bas, ils ne se prennent pas la tête: si le mec est bon, il est bon point barre. En France, on a besoin de savoir dans quelle case mettre l’artiste: ah il fait du rap, mais aussi de l’electro, dans quel bac le mettre, blablabla… Les mecs se posent trop de questions ! Arrêtez de réfléchir, juste appréciez. Quand l’album de C2C est sorti, au début je m’attendais à un truc plus rap, car l’EP précédent était très hip-hop. Quand l’album est sorti, c’était très pop, et au début, à la première écoute j’étais surpris. Mais après, je l’ai pris comme étant un disque purement pop, le genre de choses que tu écoutes quand tu es content, quand il fait beau, quand t’as envie de shaker ton boule. Et c’est un putain d’album ! Il est mortel. Mais les gens se sont trop pris la tête en se disant que C2C venaient du deejaying, que c’était sensé être du rap…

Je suis d’accord, j’avais reçu l’EP, je m’étais pris une baffe monumentale !
V: De ouf, il était vraiment cool ! J’avais kiffé aussi le remix de Down the Road.

Dès la première écoute, je l’avais adoré ce son, il m’avait claqué ! Je ne pensais pas qu’un tel son pourrait faire un carton pareil en France. C’est bien, c’est encourageant.
V: Bizarrement, j’ai eu la même réaction. Mais même 20Syl nous l’a dit, il ne savait pas que Down the Road allait cartonner. Quand tu regardes avec du recul, et que tu constates que ça a fait un carton, tu te dis que c’est évident quoi [rires].
P: Ce qui est fou, c’est qu’avec le recul, tu vois les choses complètement différemment. Quand on avait enregistré Plaies chez 20Syl, ils venaient de terminer l’enregistrement de l’album de C2C, et il m’avait proposé d’écouter les morceaux. J’étais super contente mais finalement, le temps passant, je suis rentrée sans rien écouter. J’étais bien dégoûtée d’ailleurs. Et il m’avait qu’ils n’étaient pas du tout parti avec comme idée de créer un succès commercial. Mais vraiment pas quoi ! Ils pensaient vraiment faire quelque chose d’intime avec leur public proche donc tout ne s’est pas passé comme prévu…

Surtout que la com’ a été un peu étrange: tu sors un EP cinq titres pour sortir un album six mois plus tard avec les mêmes tracks…
V: Je ne pense pas que ce soit étrange, je trouve ça plutôt classique même. Ils ont sorti l’EP en indé à la base (parce que depuis ils sont chez Polydor, ndlr). Le EP c’était On and on tout seul et ils ont explosé donc du coup ils ont eu un gros contrat derrière avec une licence.

Revenons sur les questions. L’écriture de l’album a duré combien de temps ?
P: Forever [rires]. En plusieurs étapes en fait. J’ai commencé à écrire en été 2013, en vacances à la campagne, là où on habite maintenant. Et figure toi que cet été là, je n’ai rien écrit. On s’est dit que le cadre serait top: les vacances, le calme, le soleil. Je n’ai écrit que de la merde, et comme je garde tout dans mon ordi, dès fois je vais regarder et…
V: … je rigole [rires]
P: Non mais tu sais des fois, selon l’état d’esprit du moment, il y a quelque chose qui peut te plaire plus que d’autre. Il y a tout le temps une phrase, ou des mots qui peuvent m’inspirer. Mais bon, cet été là, je n’ai rien fait pour le coup. Donc en tout ça a duré un an, c’est ça Vincent ?
V: Ben je ne sais pas, je dirais entre un an et un an et demi.
P: Ça a vraiment été par période. Ça n’a que été en Mai 2014 ou là j’ai fait des sessions de ouf, avec ordinateur, instru, casque, papier, et mission: morceau ! [rires]
V: En fait, je me rappelle que ça a commencé à s’accélérer en Janvier 2014 parce qu’on se disait qu’il fallait absolument sortir un EP. Donc c’est là qu’on a fait Louder, La Mer à Boire… On a écrit ces trois morceaux et on s’est dit: ok, maintenant on sort un EP. Et c’est là que les phases vraiment sérieuses de l’album ont commencé à se construire: on a lancé les invitations, on a choisi quels morceaux de l’EP mettre sur l’album etc. C’est vraiment à partir de ce moment là que c’est parti, et ce jusqu’à Novembre 2014. C’était cette grosse période où on ne chômait pas. Pour l’album, j’ai dû commencer trente ou quarante prods. Bon, je ne les ai pas toutes finies, parce que celles que je sens moyen, je ne les finis pas. Ensuite petit à petit, on a vraiment fignolé celles que l’on voulait garder, et dis toi que le dernier morceau s’est fait en plein mix, et deux jours après on allait à Orléans chez Supafuh pour vraiment mixer à deux et finir le mix. Et ce n’était que deux jours avant qu’on avait fini le dernier morceau, alors que lui cela faisait un mois qu’il bossait sur le mix. Et ce morceau est devenu Série noire.
P: En fait à ce moment là, j’ai tout écouté, et je me suis dit qu’il manquait un morceau, du coup on s’est cassé le cul et on a sorti ça. Pour ce morceau, on en a chié sur la musique, sur les paroles. Il y a eu plein de formules, plein de textes et ça ne passait pas. C’est au dernier moment qu’on a trouvé la formule magique. Et il y a un moment donné où on doute mais il faut quand même trancher.
V: On a fait une grosse session d’écoute en envoyant le disque à une trentaine de personnes pour voir quels pouvaient être les singles et c’est devenu un des morceaux préférés des gens. Il revenait constamment dans le top 3.

C’est votre petit Mistral Gagnant (Renaud a écrit ce morceau à la toute fin de l’enregistrement de l’album)
V: [rires] Ouais en plus, ça a été le premier clip !

Ce n’est pas un peu étrange de travailler en couple ?
V: Au début, on a eu pas mal d’hésitations, surtout Cécile. Parce qu’au final, on a toujours bossé ensemble. Même sur Silence Radio, je fais trois morceaux. J’ai été carrément impliqué sur la conception de cet album, même au niveau de la com’ parce qu’on le sortait sur Mentalow, donc on travaillait déjà en couple. Après pour l’aspect créatif, on tournait déjà beaucoup ensemble, on faisait déjà beaucoup de choses ensemble. Ça n’a pas été si compliqué que ça. Moi, je pensais que ça allait être beaucoup plus dur.
P: C’est vachement de ressenti en fait. Pour moi, ça a été plus compliqué. Déjà, ça a mis beaucoup de temps. Là ça fait huit ans qu’on est ensemble, notre première expérience de collaboration c’était sur mon premier album, sur les morceaux L’ascenseur et Eau de rose. Ensuite on s’est mis en couple, je suis arrivé à Paris, et assez rapidement Vin’s me proposait de collaborer. C’était à l’époque où mon premier album sortait, et je collaborais beaucoup avec Supafuh. Donc notre relation de couple se mettait en place, c’était au tout début, j’avais quitté Barcelone, j’essayais de me faire à Paris. Il y avait une multitude de choses personnelles qui se mélangeaient et assez rapidement Vin’s a voulu qu’on collabore. Moi, je ne le sentais pas. Je lui disais que ça se ferait mais pas tout de suite.
V: J’étais super jeune moi, j’avais 20 piges environ. Je n’étais pas sûr de moi, je n’avais sorti aucun projet donc je comprends tout à fait qu’elle ait agi comme ça.
P: En fait, il y a eu une période où il a fallu qu’on se mette en phase tous les deux. Moi j’ai quelques années de plus, j’étais déphasée avec l’Espagne, j’avais pas mal d’expérience de musique et de vie. Donc du fait que Vincent soit un peu plus jeune, il nous a fallu chacun un peu d’adaptation. Silence Radio, ça a été l’étape intermédiaire: c’était mon projet, c’est moi qui ait décidé des featuring, des morceaux. Mais il me conseillait, il me donnait son avis, il m’aidait pour la tracklist, pour la com’. Et après est venu le moment où on a décidé de se lancer là dedans.
V: Et puis la scène aussi, ça a aidé ! Parce que ça fait depuis 2011 qu’on fait de la scène ensemble, donc le fait déjà de créer ça rapproche énormément. Mine de rien, pour la scène, on a du créer des nouveaux morceaux, des mash-up, entre mon boulot à moi et les précédent projets de Pumpkin. Ça a été le début de notre réelle collaboration de travail à deux. En plus avec DJ Lyric qui nous accompagnait. Ça a commencé par là et c’est cette étape qui a permis de faciliter les choses. Mais à partir du moment où on a décidé, en 2013, qu’on allait vraiment réaliser notre propre album, à deux, ça n’a pas été compliqué car on avait déjà l’expérience.
P: Là où des fois c’est compliqué, c’est qu’on vit ensemble, on est constamment ensemble. Et il n’y a pas que le côté artistique, il y a également toute la paperasse, l’administratif, la SACEM, la recherche de distributeur, les trucs chiants quoi !

Oui, c’est beaucoup d’éléments extérieurs qui s’immiscent dans le couple. Je ne pourrais pas [rires].
P: Moi non plus, je ne pensais que j’y arriverai. Mes parents travaillaient ensemble et ça a été l’horreur, je l’ai vu et vécu quand j’étais jeune. J’entendais ma mère se plaindre. Et j’ai toujours pensé ça, mais bon le truc c’est qu’il y a travailler, et travailler.

Ouais, c’est pas vraiment du travail [rires]
P: Ne redis plus jamais ça sinon je te tue, espèce de ouf ! [rires]. C’est-a-dire que c’est du travail mais comme on est structurés sous forme d’association, on a moins de pression. On ne va pas monter une SARL non plus: la SARL, ça serait un peu le mariage du travail [rires]. C’est vraiment le truc où on se sentirait prisonniers. Moi, je pense que là ce serait différent. Là où c’est un peu compliqué des fois, c’est de se sentir en phase sur les moments de travail. Des fois Vin’s est à fond sur l’artistique alors que je ne suis pas inspirée, des fois je m’occupe des factures et lui il veut me parler d’autre chose, ou alors on ne s’entend pas sur les horaires… Franchement, ça peut être pesant. On se connaît très bien, on s’aime beaucoup, mais forcément il y a des moments où ça gueule, où on est crevés, où tu envoie chier l’autre.
V: Ça reste quand même de surface. Après quand on fait le bilan et que l’on pèse le pour et le contre, on a beaucoup plus tendance à se soulever l’un l’autre et se tirer vers le haut. Quand il y en a un des deux qui est down, qui n’a pas le moral, le rôle de l’autre c’est vraiment de le prendre par le col, de le soulever et de le remettre sur pied en le rassurant. Généralement c’est le rôle du manager de materner, de gérer l’artiste. Nous, on n’a pas de manager, et on a la chance d’arriver à se rassurer l’un l’autre. C’est vrai qu’on se tire plus vers le haut qu’autre chose.

On peut dire que vous êtes un peu les Jay-Z et Beyoncé français ?
V: Carrément !
P: Surtout physiquement, en fait [rires].  En vrai, je suis vraiment contente de ce qu’on a réussi à mettre en place. je suis fière de travailler avec lui et avec le recul, je me dis qu’on partage des moments magnifiques. On construit des choses qui existeront pour toujours. On vit de création, de rencontres, de partage, mais aussi de scène. Et puis même, après les concerts, je suis bien contente d’avoir Vin’s avec moi ! Souvent, les artistes rentrent à l’hôtel, ils appellent leur conjoint pour dire « chéri(e), le concert s’est bien passé, on se voit demain !« . Quand ils ont la chance d’avoir un(e) chéri(e)… Pouvoir rentrer le soir à l’hôtel et être avec Vin’s, moi ça me fait énormément de bien et c’est super ! Ça nous donne de la force.
V: Il y a un truc cool aussi, c’est que quand tu fais de la musique et que tu es amené à tourner, tu es tout le temps loin de ton ou ta chéri(e). Si les deux artistes sont musiciens, ils peuvent se retrouver entre eux. Là, une fois que le concert est fini et qu’on est rentrés à l’hôtel, on est vraiment redevenu un couple: on mate un film, on se pose tranquille, on décompresse à deux, on est à deux.
P: On compte tous les billets d’argent qu’on a gagnés pendant la soirée aussi.
V: C’est ça, on est sur le lit et on les jette en l’air. En vrai, ça permet de vivre des moments à deux que beaucoup de personnes dans la musique ne peuvent pas vivre parce qu’ils sont séparés.
P: Le seul truc qui nous manque dans ces moments là c’est mon chat. Frite c’est notre chat mais il ne dort pas avec nous, il a une chambre pour lui tout seul.

Bon, de quoi voulez-vous parler ?
P: J’aimerais savoir: as-tu écouté l’album ?

Oui ! J’avais une question d’ailleurs sur ça: tu as changé de flow légèrement. Est-ce que c’est conscient ou pas ?
P: En fait, ouais. C’est surtout un changement d’interprétation. Je sais pas comment toi tu l’as perçu…

J’ai perçu ça comme quelqu’un qui n’a pas envie de faire la même chose tout le temps.
P: Ah ouais ? En fait moi, c’est la scène qui m’a fait peaufiner tout ça. Personnellement, j’ai l’impression d’avoir gagné en confiance en moi. C’est un apprentissage permanent et il y a des gars qui sont arrivés à vingt piges avec vachement d’assurance, avec un flow qu’ils savaient être le meilleur, et qu’ils ont gardé pendant vingt ans sans évoluer. Je pense être quelqu’un qui part avec un long handicap. Au départ, je me considérais clairement nulle : je suis une nulle qui a progressé. J’ai l’impression d’être complètement moyenne encore maintenant. J’ai vraiment la sensation d’être en évolution permanente.

Je n’aurais pas jugé, ni en mieux ni en pire, mais oui, ça se ressent tout de suite. 
V: C’était un de mes souhaits de toute façon. Cécile je la faisais chier avec ça: je lui proposais des sons qu’elle ne voulait pas faire. À la base, un morceau comme Spleen Extremis, qui est un morceau qu’on adore faire sur scène, elle ne voulait pas parce que c’est un gros son avec un sample à la Wu-Tang.
P: Parfait exemple: c’est ça le travail à deux ! Il y a un moment donné où il faut se remettre en cause, en se disant que je suis con de dire non à tout ce qui me fait peur, ou si je dis non pour les mauvaises raisons. Ce n’est pas que moi, cet album c’est Vin’s Da Cuero et Pumpkin, et il faut que chacun fasse un pas dans l’univers de l’autre. Si c’est pour faire les mêmes choix que si on était en solo, ça ne servirait à rien.
V: C’était pareil pour Mauvaise Langue, qui est un son à 140 bpm et du coup c’est un speed flow. Ça oblige à envoyer un flow presque trap, complètement saccadé. C’était aussi un souhait, une volonté de changer et Cécile l’a super bien fait mais c’était du gros boulot.

Vous faites des concours de jeux de mots ? Sur les titres des sons.
V: Ah, ça c’est Cécile, c’est pas moi.
P: En fait moi, je suis fan de ça, de ceux qui sont super intelligents et te lâches des jeux de mots incroyables, mais aussi des tout pourris !

T’aimes bien Kev Adams du coup…
P: Ah ben justement je ne supporte pas ce type.
V: Moi j’aime bien !!! Je l’assume, je kiff Kev Adams ! Ça pourra être le titre de l’interview tiens !

J’ai été voir Thomas N’Gijol la semaine dernière. Et ça pour le coup, c’est très drôle, très très drôle. C’est marrant d’ailleurs parce qu’il raconte que quand il commençait à devenir une star, lors de sa première tournée, il était tout seul dans ses motels minables et qu’il faisait limite une dépression. Il explique que derrière le nom qui est en train de se créer, il y a un gars qui est tout seul dans sa chambre d’hôtel après les concerts et qui se fait chier. Ça rejoint ce que vous racontiez. 
P: Oui, ça je comprends tout à fait. Des fois, t’es vraiment logé n’importe où…
V: C’est marrant parce que j’ai fait une publication cette semaine sur ça. On me demande souvent pourquoi je ne fais pas de concerts en solo, parce que c’est un peu la mode des concerts de beatmaking en ce moment. C’est un truc qui ne m’intéresse pas. D’une part quand je vois un DJ faire du beatmaking ça me passionne pas.. Pendant 10 minutes ça peut-être sympa, mais un concert entier ça me fait chier. Tu vois Jeremy Ellis, qui est un des meilleurs beatmakers live, c’est le mec qui fait les vidéos d’Antoine Smith.  J’ai déjà essayé de regarder sur YouTube, parce qu’il a des concerts entier filmés: tu regardes 10 minutes, c’est impressionnant, le mec c’est un virtuose, c’est un pianiste de jazz. Mais pendant deux heures ça doit être interminable. Ou alors, tu fais comme Guts, tu prends un live band ou comme C2C avec un vrai spectacle. D’autre part, c’est tourner tout seul, simplement. Tourner tout seul c’est follement fatigant, et psychologiquement ça doit être un des trucs les plus chiants, et des plus durs.

Vous disiez que vous avez rencontré MC Solaar, une de vos idoles. Rose Combat, c’est un clin d’oeil direct, et j’ai trouvé que Discipline qui lance le CD, ça s’entend tout de suite. Ça fait vraiment instru MC Solaar. 
P: Ah bon ?! Sur Discipline ?
V: On voulait un truc très minimaliste, qui fasse très intro. C’était vraiment le but de ce morceau. Je n’ai pas du tout pensé à ça. D’un point de vue beatmaking, je me suis vachement inspiré du début des années 2000. Très bounce club.
P: Ce que je kifferais un jour, quand je serais plus vieille, ce serait que quelqu’un fasse l’analyse dans un délire « Solaar dans l’oeuvre de Pumpkin« . Ça, j’adorerais ! Moi, je serais incapable de l’analyser mais si un expert pouvait le faire, ça serait incroyable.
V: Surtout que le premier contact que j’ai eu avec Solaar c’était avec ma mère, qui le passait dans la voiture. On a quand même cinq ans de différence avec Cécile, et moi le moment où j’ai vraiment commencé à écouter du rap, c’était le moment où Solaar redescendait. Et c’était le début des Eminem, Dr Dre, vers 1999-2000.

Le côté minimaliste dont tu parles m’a fait penser à du Solaar. Peut-être suis-je influencé parce que je sais qu’elle est fan de Solaar. 
V: Au niveau des influences, c’est assez simple. L’intro c’est assez NeptunesMauvaise Langue ça ressemble à ce qui se fait maintenant, Fifty-fifty c’est très 20Syl parce que mine de rien c’est lui qui a géré le morceau même si on l’a fait à trois. Bye-bye Madeleine c’est du Tribe Called Quest. Spleen Extremis, je l’ai vraiment fait en pensant à trois beatmakers. La rythmique, c’était un truc à la Slum Village, quelque chose d’un peu off-beat. Le sample, c’était RZA: très asiatique, à la Wu-Tang. Les arrangement au refrain, du vrai Neptunes. J’ai réuni tous ces univers et si tu écoutes bien à la fin de Spleen Extremis tu as le son que tu peux entendre sur Bobby Digital, l’album de RZA. C’était un clin d’œil à son côté sampliste. J’ai mis ce truc à la fin pour clôturer le morceau car ça me tenait à cœur.

À proposLeo Chaix

Grand brun ténébreux et musclé fan de Monkey D. Luffy, Kenneth Graham et Lana Del Rey, je laisse errer mon âme esseulée entre les flammes du Mordor et les tavernes de Folegandros. J'aurai voulu avoir une petite soeur, aimer le parmesan, et écrire le couplet de Flynt dans "Vieux avant l'âge". Au lieu de ça, je rédige des conneries pour un site de rap. Monde de merde.

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