Le name dropping est une figure de style consistant à citer ostensiblement des œuvres, des noms de marques commerciales ou de personnalités connues dans un essai, un poème ou même un roman. Utilisé principalement dans la littérature moderne, il est souvent perçu comme un procédé sarcastique qui relève de la vanité de son auteur. Pour certains, le name-dropping ne serait bon qu’à impressionner le lecteur, une mise en avant de la forme qui en rationnerait le fond. Sorte de litanie dont seul l’auteur saisirait l’intérêt et la signification de cette énumération bibliographique.
L’influence de la littérature.
Cependant, en creusant un peu plus, il est évident que l’auteur n’utilise pas cette figure de style simplement pour attester avec mépris « Je connais des choses que vous ne connaissez pas.» Du moins, pas tous. Elle émane d’un raisonnement logique et devient un argument d’autorité pour ainsi appuyer les propos de l’auteur. Prenons pour exemple le roman de Frédéric Beigbeder, 99 Francs. Dans son livre, ce dernier utilise cette technique pour mieux établir sa critique du monde de la publicité et de l’omniprésence des marques dans nos sociétés. De sorte à ce que le lecteur saisisse mieux l’impact de la pensée de l’auteur, Beigbeder cite des marques et s’en moque. En voici un exemple « Bientôt les pays seront remplacés par des entreprises. On ne sera plus citoyens d’une nation mais on habitera des marques. On vivra en Microsoftie ou à Mcdonaldland ; on sera Calvinkleinien ou Pradais »
De même avec Bret Easton Ellis, qui exploite moult fois ce fameux name-dropping, parfois trop pour certains. Dans ce cas-là, la technique sert à expliciter la narration afin de plonger le lecteur dans un univers presque familier. A présent, le rap a pris la relève et se place comme le spécialiste du name-dropping. L’idée était, à la base, de choquer l’audimat ou bien simplement d’ajouter une part de comique au texte.
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