Billets d'humeur Dossiers

[Billet d’humeur] « Nikes on my feet ! » : non, le rap français n’a pas retourné sa veste face au capitalisme.

Dans le dernier numéro du Monde Diplomatique, daté d’Octobre, un article intitulé « Rappe pour Nike ! » analyse les rapports entre rap français et capitalisme, et plus particulièrement entre rap et marques (à lire ici). Habitué à la finesse des analyses de l’un des meilleurs journaux du pays, je me plongeais dedans, plein d’espoir. L’espoir ne dura pas une seconde. L’article, en quelques lignes faites d’approximations et de raccourcis, nous ressort un discours vu et revu sur le rap actuel, visant à le décrédibiliser en lui reprochant de trahir ses « origines » en se vendant au capitalisme. Évidemment, cette série d’affirmations de l’article est fausse, bourrée d’essentialisations du rap et de fantasmes autour de ses racines. Mais au-delà de cet aspect, que nos collègues de HipHop Reverse ont déjà bien traité ici, une question persiste : pourquoi un journal réputé de gauche prend-il une position réactionnaire sur ce sujet, alors même que, sur des affaires politiques majeures, comme l’Affaire Adama, les seuls artistes à s’être exprimés sont des rappeurs ? Que cache cette incompréhension du rap par Le Monde Diplo’ ?

Tout d’abord, revenons quand même rapidement sur l’absurdité de l’article. Celui-ci dit que les rappeurs d’aujourd’hui ne font plus que la promotion de marques dans leurs paroles comme leurs accoutrements, et font donc l’apologie du capitalisme par ce biais. L’article cite ainsi une série de rappeurs actuels (parmi lesquels on retrouve… Angèle) ayant des partenariats avec des marques, ou tout simplement les arborant, les name-droppant, ou encore parlant d’argent. Le journaliste se base, pour faire cette constatation d’une simple recherche des occurrences du mot « biff » sur Genius. En prenant de l’argot actuel, il s’assure de ne pas tomber sur du rap des années 90. Car pour l’auteur, Julien Baldassarra, le rap des années 90, fièrement contestataire, était bien plus enclin à pousser la jeunesse à la révolution. Mais de quels rappeurs parle-t-il en évoquant ce rap contestataire des origines ?

En effet, si l’on pense aux « origines » du rap, aux Etats-Unis par exemple, on peut penser à Kurtis Blow, l’un des premiers rappeurs américains mainstreams, auteur d’un partenariat avec Sprite en 1986 comme nous le rappelle un article sur les rapports entre le rap et les marques, paru sur le site L’ADN (à lire ici). En France,  Ärsenik, un des groupes qui compte pourtant l’une des plumes les plus contestatrices et acérées du pays en la personne de Lino, a largement contribué à populariser la marque Lacoste, notamment à travers la pochette de leur album Quelques gouttes suffisent..Il est d’ailleurs intéressant d’ailleurs de noter que dans cette affaire, ce n’est pas la marque qui a influencé le rappeur mais bien l’inverse. Avec ÄrsenikLacoste devint dans les années 90 et 2000 une marque associée au streetswear, bien contre la volonté de l’entreprise.

On le voit bien : le rap, dans les années 90, s’associait déjà à des marques. Cette pratique n’est d’ailleurs pas propre au rap, loin de là : le provocateur Gainsbourg dans les années 80 collaborait avec la marque de soda Gini, on se souvient tous de la voix du rebelle Johnny chantant le nom d’Optic 2000, et en 2008, le groupe d’électro Cassius réalisait même un mix sur le thème du jogging pour Nike. Les rappeurs ne sont visiblement pas les seuls à avoir vendu leur âme au capital. « Mixe pour Nike ! ».

Julien Baldassarra, lui, cite comme exemple de ce rap engagé des années 90 la bande-originale de Ma 6-T va crack-er, un choix d’ailleurs plutôt facile, l’album étant apparu à l’époque comme un album politique et engagé, comme l’atteste la présence du new-yorkais KRS-One, figure d’un rap contestataire. Il s’appuie également sur quelques noms : Passi (On peut penser à son : « J’aime l’argent facile, la keflan habile, la beflan subtile » sur Les rates aiment les rats), Stomy Bugsy (De même : « Mais c’est bien beau tout ça / La fête, les nanas, me pavaner / Mais je veux de la monnaie« , sur Le playboy de Sarcelles), Shurik’n (membre d’IAM, groupe qui, finalement, ne trouvera pas grâce aux yeux de l’auteur), 2Bal Nigget et Mystik (qui rappera que « parler des problèmes de blacks c’est comme l’argent c’est tabou »). C’est tout. Tout le reste est consacré au rap actuel, soi-disant aseptisé, bridé, et lissé par les majors et l’industrie. Il est vrai que Ma 6-T va crack-er n’était nullement un album de commande, dirigé par la production d’un film.

On le voit bien : le rap fantasmé auquel se réfère l’auteur n’a aucune réalité. L’auteur lui-même est incapable de le décrire, se rattachant à un album à part dans le paysage rap français. Ce rap engagé a tout d’un fantasme, d’une création a posteriori, de ce que Deena Weinstein (que j’évoquais déjà ici) appelle une néo-nostalgie : une nostalgie esthétisée, construite culturellement, qui ne renvoie à rien de réel. Les rappeurs de Ma 6-T va crack-er n’ont rien de héros de l’engagement anticapitaliste, et leur mentor américain, Krs-One, est l’auteur d’une des lignes les plus citées du rap, le fameux « Got Nikes on my feet ! » (« J’ai des Nikes aux pieds ! »), en 1987. Déjà à l’époque, les rappeurs les plus engagés rappaient pour Nike. Le discours sur la mort d’un rap authentique et indépendant a accompagné son développement en France, mais quand on y regarde de plus près, cette mort n’a jamais eu lieu, puisque cet Âge d’Or n’a jamais existé non plus.

Alors pourquoi Julien Baldassarra, pourtant membre du site Acrimed, habitué à se méfier des discours préconstruits, se retrouve-t-il à prendre une position réactionnaire ? Pourquoi les seuls rappeurs qui trouvent grâce à ses yeux sont quatre rappeurs qu’il catégorise sous le terme très flou et vaseux de « rap conscient » : Kery JamesOrelsan, et Bigflo et Oli, deux rappeurs qui ont fait une chanson ambiguë sur l’avortement, mais aussi des pubs pour des imprimantes et du déodorant, et qui ordonnent aux femmes de ne pas danser sur certaines chansons (« Et les filles […] arrêtez de danser sur des musiques qui vous insultent »La vraie vie) ? Pourquoi refuse-t-il de voir que toutes les manifs aujourd’hui scandent du SCH (« S’lever pour 1200 c’est insultant », A7), et que les punchlines de Kaaris sont belles et bien politiques (« Même si je mets un costume, je n’serai jamais embauché » scande le sevranais sur Comme si j’étais Gucci Mane) ?

Julien Baldassarra écoute visiblement assez peu de rap. Néanmoins, en décrivant le rap comme un genre anciennement subversif et aujourd’hui acquis à la cause du capital, il sait très bien ce qu’il fait. Il fait deux manœuvres successives : la première consiste à assigner le rap à une « essence subversive ». Ainsi, elle déresponsabilise toutes les autres formes d’art d’un quelconque devoir d’engagement, étant donné que le rap serait le seul à devoir assumer ce fardeau. C’est plus facile de taper sur Niska que sur Florent Pagny, sur Jok’air que sur Johnny, sur Ninho que sur Gainsbourg : Niska, Ninho et Jok’air sont jeunes, disent des gros mots, et sont noirs. Alors, c’est facile de les accuser de matérialisme : ils portent les stigmates du fantasme du « mec de cité », contrairement à Marc Lavoine ou Christine and the Queens. De plus, cette manœuvre culpabilise tout rappeur qui ferait un écart à cette doctrine de l’engagement. Le rappeur n’a pas le droit à la création artistique non-politique, réservée aux arts nobles. Il n’a pas le droit de quitter le message social. Casey, dans le séminaire La Plume et le Bitume, de l’ENS, résumait la chose ainsi : « Un rappeur qui accède au mainstream c’est un vendu […] parce qu’il y a une vision coloniale du rap. C’est pour ça que le rap doit porter le poids de la pauvreté et de l’authenticité ».

Le seconde manœuvre consiste à dire que cette essence est aujourd’hui reniée, et partie pour toujours. La conséquence est claire : toute pertinence politique est refusée au rap. Il est masqué derrière une grosse étiquette « capitaliste », qui le rend inaudible, et l’auteur ne prend pas le temps de s’y attarder. Pourquoi ? Cette manœuvre ne relève pas d’une simple incompréhension du rap, mais d’une véritable volonté de ne pas l’écouter. Pourtant, les rapports entre le rap d’aujourd’hui et le capitalisme mériteraient d’être démêlés.

Évidemment, finir cet article en tombant dans le même piège que Julien Baldassarra (les généralités vaseuses et sans fondement), serait dommage. Or, faire une analyse en finesse des liens entre rap français et capitalisme sans tomber dans un discours simplificateur serait impossible sur un format court. Notre dossier sur les phrases de rap français reprises en manifs montrent bien la profonde ambiguïté du genre (à lire ici). Alors, bien sûr, certains rappeurs français entretiennent bien le mythe du self-made man (mythe évoqué dans la version longue de l’article de Julien Baldassarra à lire ici) qui sort du système classiste et raciste par le capitalisme et l’entrepreneuriat, sur le modèle de Jay-Z (à lire cette excellente analyse de Passionweiss à ce sujet, ici). Mais ce n’est pas le cas de tous les rappeurs, et un rappeur peut très bien enchaîner une ligne capitaliste avec une autre pleine de dégoût pour le monde de l’argent (on peut penser au refrain ambigu de Booba sur Les Meilleurs, où les billets apparaissent comme illusoires face à la mélancolie du Duc).

Souvent aussi, il peut donner des pistes de réflexion sur les causes de cette obsession capitaliste. C’est ce que fait Detess, du groupe 13 Block, en liant le capitalisme du bas des blocs avec la question post-coloniale sur Calibre lourd, scandant : « Dans la R.D.C se servent / Donc mes petits au RDC servent aussi ». Bref, les rapports entre le rap français et le capitalisme sont complexes, et mériteraient une vraie analyse poussée, loin de toutes les idées réifiantes faisant du rap un art corrompu par le capital. Un article du site Avant-Garde par Guéno (à lire ici), lui aussi écrit dans la foulée des articles de Julien Baldassarra, approfondit d’ailleurs davantage cette question, en montrant que d’autres valeurs plus collectivistes viennent croiser les valeurs capitalistes du rap.

Ce que l’on peut faire, en revanche, c’est inviter la rédaction du Monde Diplomatique à se pencher de plus près sur toutes ces choses simples que le rap leur dit, des choses qui ne rentrent pas toujours dans leurs lourdes architectures idéologiques prédéfinies (antilibéralisme, communisme, socialisme, internationalisme, ou autre), mais qui parlent d’un quotidien palpable. C’est sans doute cette différence d’approche du rap et du Monde Diplo’ qui a mené au refus de Julien Baldassarra d’écouter le rap français. Ce genre délivre en effet souvent des histoires et de trajectoires qui touchent au micro-politique (la jeunesse, la vie quotidienne au quartier, le manque d’argent, le sentiment d’abandon par les politiques,…), et non à de grandes idéologies clairement identifiées.

Si la B.O de Ma 6-T va crack-er a tant plu à l’auteur de l’article, c’est d’ailleurs sans doute justement parce qu’elle est très fortement organisée idéologiquement par la pensée marxiste et léniniste de Jean-François Richet, le réalisateur du film. Si l’auteur refuse en revanche de comprendre le reste du rap français, observant les vêtements sans écouter les textes, c’est sans doute parce que le rap français est souvent (à l’exception de certains artistes) hors de ce qu’il connaît, hors de ses cadres de pensées. Plutôt que de prendre le rap de haut, en projetant son idéologie dessus, il faudrait prendre le temps d’écouter ce qu’il a à dire, par en bas, par le récit de la quotidienneté qu’il fait souvent. Le besoin d’argent et les « belles » marques font parfois partie de ce quotidien.

Quand Niska rappe « Tu crois vraiment qu’on est gogole / Parce que tu vois qu’on gesticule / Mais derrière toutes ces pellicules / Tu vois pas le mal qu’on véhicule. » (Medellin), il s’adresse ainsi à tous ceux qui prennent encore son rap de haut. Et si l’on écoutait ce que les rappeurs nous disent du capitalisme, sans les voir comme des pantins de l’industrie ? Et si l’on accordait autant de crédit politique à l’album de Koba la D qu’au dernier numéro du Monde diplomatique ? Et si des acteurs extérieurs au monde du rap arrêtaient de lui expliquer ce qu’il doit être, ou ne doit pas être, en pensant ainsi défendre sa liberté, mais prenaient plutôt le temps d’écouter ce qu’il dit ? De lire toutes les paroles plutôt que de rechercher un mot-clé sur Genius ? C’est ici que commencerait une vraie discussion sur le rapport ambigu et multiple du rap au capitalisme.

Guillaume Echelard

À proposGuillaume Echelard

Je passe l'essentiel de mon temps à parler de rap, parfois à la fac, parfois ici. Dans tous les cas, ça parle souvent de politique et de rapports sociaux, c'est souvent trop long, mais c'est déjà moins pire que si j'essayais de rapper.

11 commentaires

  1. Yes je comprends mieux ta remarque maintenant. C’est vrai que nier tout changement dans le rap serait idiot, ce genre évolue comme tous les genres musicaux, et si mon article donne cette impression, tu as raison de me reprendre. Mon but était de montrer qu’il n’était pas depolitisé mais peut-être qu’il parlait du politique de manière plus concrète (pour employer des grandes formules, il ne fait pas de la politique mais du politique haha) mais yes je comprends tout à fait ton point et je crois qu’au final comme tu dis on est assez d’accords ! Merci d’avoir pris le temps d’expliciter ton propos en tous cas, c cool et ça donne matière à réfléchir

  2. Oui bon j’ai inversé les sites, c’est pas la mort non plus. Et c’est pas sur la rigueur que portait ma critique (je n’ai aucun doute que les citations dans l’article sont justes), mais le propos. Au début des années 90, les têtes d’affiches étaient IAM, NTM, Solaar et Assassin. Tous ont, dans des mesures différentes, un discours sur la société, allant du brûlot revendicatif au simple constat social. Quand on voit les têtes d’affiches d’aujourd’hui, Ninho, SCH, Niska, Jul ou Nekfeu par exemple, Nekfeu est le seul parmi ceux que je viens de citer à sortir vraiment régulièrement des phases engagées (« j’suis blanc donc bénéficiaire de leur système raciste » etc), et même pour lui on ne peut pas dire que ce soit le centre de son discours. Il parle plus volontiers de ses amis, d’amour, de sa vie de jeune etc. Donc l’interrogation sur ce changement de discours du rap me semble légitime.
    Il y a plein de pistes pour répondre à cette interrogation. On peut déjà dire comme vous le faites que le rap n’est pas obligé d’être revendicatif, (personnellement j’aime énormément le rap de 2018, engagé ou pas). On peut constater (comme le faisait Dosseh dans une interview que je ne trouve plus) que la société dans son ensemble s’est dépolitisée sur les dernières années, que le rap n’a pas de raison d’échapper à ce processus, et qu’il n’y a pas de raison de reprocher au rap un mouvement qui est beaucoup plus large. On peut aussi remarquer que les rappeurs du début des 90 que j’ai cités étaient issus de milieux sociaux plus proches de la gauche traditionnelle que ceux, plus banlieusards, qui sont venus après (le 93 de NTM n’est pas le même que celui du Secteur Ä), et que donc logiquement les thèmes de la gauche tradi y étaient plus présents, mais qu’à l’inverse il y a aussi un autre discours qui a fait son apparition, sur la question raciale notamment (en témoignent les nombreux soutiens du rap aux marches pour Adama). On peut aussi penser que certains rappeurs ont un engagement « par petites touches » qui a lui aussi sa portée, et qu’il n’y a pas que les textes engagés terre-à-terre.

    Il y a des millions de choses qu’on peut dire, le sujet est complexe et mériterait une étude approfondie, qui tiendrait difficilement dans un article, je le conçois. Et c’est vrai que tu l’as reconnu aussi dans ton article. Mais il me fait quand même l’effet de balayer la question d’un revers de main à l’aide de quelques citations bien choisies. C’est pas parce que SCH a un jour prononcé « CGT » dans un texte que ça fait de son discours un discours engagé. Et la partie « C’est plus facile de taper sur Niska que sur Florent Pagny, sur Jok’air que sur Johnny, sur Ninho que sur Gainsbourg : Niska, Ninho et Jok’air sont jeunes, disent des gros mots, et sont noirs » : On parle du gars qui revendiquait sa « liberté de penser » qui était en fait celle de ne pas payer ses impôts. C’est absurde, c’est comme si je faisais un reproche au discours politique d’un parti de gauche, et que tu me rétorquais « oui mais pourquoi tu demandes rien à Wauquiez ou à Le Pen ? » bah peut-être parce que la seule chose que j’aurais à leur demander c’est d’aller niquer leur mère, et que je ne vais pas écrire d’article là-dessus.
    Bref je crois qu’on est d’accord sur l’essentiel, qui est que l’article du Monde Diplo est assez condescendant et malvenu, surtout venant de quelqu’un qui cite Orelsan, Nekfeu et Bigflo et Oli comme exemples de rappeurs engagés (wtf ?). Mais je ne pense pas qu’il faille pour autant s’interdire d’analyser ou de critiquer le rap.

  3. Bah moi je suis pas du tout d’accord avec toi, et ça a rien à voir avec de la mauvaise foi… Je ne crois pas à l’existence de 2 « types » de rap, c’est une idée que je trouve caricaturale, face à une réalité plus compliquée, ou un Kaaris a bcp + d’impact qu’1 Lucio Bukowski. Évidemment qu’il y a des différences entre les rappeurs, mais créer des grandes catégories floues et discriminantes (toi même tu ne mets pas de mot sur tes 2 catégories) je suis pas d’accord

  4. Je pense pas être dans la caricature ou la mauvaise foi, je cherche pas à dire que le rap est revolutionnaire aujd hein, je cherche juste à montrer que c’est plus compliqué. D’ailleurs quand je parle du rap en manif, je parle d’ambiguïté !

  5. Haha Squale écrit sur Hip hop Reverse, et Guéno sur Avant-Garde, on repassera pour les lecons de rigueur

  6. Je rectifie, je parle juste de cet article et de celui de Guéno. L’article de Squale sur le site Avant-Garde est lui tout-à-fait correct.

  7. D’accord avec les 2 commentaires précédents, ce débat est assez caricatural entre d’un côté le billet du monde diplo dont l’auteur est biaisé et ne connaît pas son sujet, et de l’autre cet article ainsi que les 2 autres qui sont complètement de mauvaise foi.

    La palme revient à Guéno (https://www.lavantgarde.fr/qui-peut-pretendre-ecrire-sur-le-rap-sans-prendre-position/) qui cite « 94 c’est le barça » comme exemple de morceau de Kery James pour citer juste derrière les 3 phrases dans toute la discographie d’SCH dans lesquelles on trouve une fibre sociale. D’ailleurs le « s’lever pour 1200 c’est insultant » est ambigu, il prête à de multiples interprétations (ce qui fait notamment l’intérêt de cette phrase), ça pourrait être honnête de le rappeler.

    Cet article est pas mal non plus dans le genre, big up au passage sur Florent Pagny où des sommets sont atteints dans la mauvaise foi.

    Je comprends que vous ayez envie de défendre le rap, mais là vous êtes caricaturaux, c’est dommage.

  8. Autant l’article du Monde Diplomatique n’a pas l’air objectif autant ce billet traduit aussi un mauvaise foi ou un rap tout aussi fantasmé.
    Ne pas accepter le fait que le mainstream français met en avant un mode de vie basé sur l’argent facile et le matérialisme c’est se voiler la face!
    Il y a quand même un fossé énorme entre le mainstream (SCH, PNL, Niska, Big Flo et Oli, Ninho, Kaaris, Booba) et un rap « indé/puriste/conscient » (mettez ce que vous voulez on s’en fout) représenté pour des voix beaucoup moins médiatisées (Lucio Bukowski, Swift Guad, Melan, Hugo TSR, Paco, Demi Portion, et pleins d’autres…).
    Les thèmes abordés ne sont absolument pas les mêmes, c’est incontestable!

    Pour reprendre le titre de l’article, « non le rap n’a pas (totalement) retourné sa veste ».

    PS : l’article du Monde a perdu toute crédibilité en mentionnant Big Flo et Oli comme porte drapeau du rap conscient…

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