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[Focus sur] Alcatraz, l’expérience bilingue.

Alcatraz est un groupe de rap qui s’est formé dans l’enceinte du lycée franco-héllenique d’Athènes, aux alentours des années 2000. La singularité du groupe repose sur le concept de « L’Expérience Bilingue », c’est-à-dire sur des textes écrits en grec (Trinox) et en français (Aker et l’Alchimiste), avec des interventions des MCs dans les 2 langues. L’opération …

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[Focus sur] Zekwé Ramos

« Ferme la à tout jamais, laisse faire le putain de maestro ! » El maestro

Aujourd’hui, l’une des problématiques du rap français est le manque de plus en plus important d’identités fortes. Dans ce rap jeu, la qualité s’égare parfois au profit de la quantité. Si vous êtes attentif à tout ce qu’il peut se faire autour de cette musique, vous remarquerez que rares sont les artistes qui savent briller par leur technique, leur originalité mais surtout par leur intelligence et leur capacité à se remettre régulièrement en question pour progresser.

« Ils s’fatiguent à faire des classiques ils en oublient d’être originaux » Libre 

C’est dans ce contexte que Zekwé Ramos a su se démarquer. Évoluant à ses débuts au sein du label Néochrome au côté des prometteurs AlKpote et Katana (formant alors l’Unité 2 Feu), il a sorti en 2007 le troisième volet de Rap De Banlieusard. Le public découvre alors la sonorité unique de son œuvre, son grain de voix authentique, un peu cassé mais surtout une personnalité forte, un rappeur de hargne oscillant entre mélodies engagées et freestyles largement décomplexés.

« Le retour de flamme est possible, dis-leur qu’ils s’préparent, on prend du poids on grossit, on exige des parts ! » Entreprenant

Le rappeur s’affirme aussi comme compositeur, produisant pour un bon nombre de ses pairs : Sinik, Seth Gueko, Dany Dan, AlK etc. Passionné, il enchaîne collaborations et featurings variés et élargit au fil du temps son public. Ses influences sont nombreuses, de Wu-Tang à IAM en passant par Nas, NTM, ou encore Jay-Z. Originaire d’Évry, d’un père français et d’une mère capverdienne, Zekwé se nourrit d’inspirations de tous horizons, ce qui alimente son style ainsi que sa technique de plus en plus aiguisée. Le rappeur a cette qualité, cette inventivité qui lui permettent de tenir son auditeur sur tout un projet. On suit avec plaisir et curiosité la variation de ses musiques, les orientations nouvelles de sa direction artistique. En 2011, Zekwé sort le premier volet de sa mixtape Seleção, qu’il poursuit trois années plus tard. Seleção 2 est plus « mature » et surtout plus élaboré, phases aiguisées, punchlines décalées, textes à thèmes, subtils et profonds s’entremêlent sur des prods uniques notamment en matière de rythmes. Il n’hésite pas à passer d’un rap réaliste, s’attardant sur les galères de la vie et la motivation sans borne pour s’en sortir (Somnambule) à un rap plus intuitif, conté comme une histoire foireuse (La fille d’à côté).

« Ma scolarité partait en fumée, on déclenchait l’alarme incendie / Maman chérie me bottait le cul mais je fumais trop j’ai rien senti » Somnambule

La richesse d’un MC, ou sa capacité à slalomer entre des styles différents,  c’est d’être capable de s’adresser aussi bien à des femmes de 15 ans qu’à des trentenaires avertis de rap français. Depuis le début de l’année, Zekwé a été entendu dans le nouveau (et génial) Memento Mori des Butters Bullets, sur le track Melle où le romantisme agonise. Mais surtout, après deux mois d’attente, il a sorti ZoMbie$. Le clip (aussi surnommée Merde visuelle) est une grosse claque réalisée par Giulian Romero pour Frappe Vision. Auditivement parlant, Zek nous surprend avec un style plus audacieux. Entre egotrip psyché et je-m’en-foutisme grandiose, il y a du talent à tous les niveaux : flow nonchalant et maîtrisé, attitude et texte assumés, prod ingénieuse. Dans le rap français, rares sont ceux aussi qui prennent des paris, des risques. Zekwé Ramos est de ceux là. Respecté par le public, les autres rappeurs et les médias, il possède toutes les cartes en main pour marquer son époque. Il est ce genre d’artiste qui s’améliore au fil des projets. Et finalement, la seule chose qui lui manque c’est la notoriété qu’il mérite.

 

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[Focus sur] Pejmaxx.

Un freestyle remarqué sur Têtes Brulées vol.4 en 2007, une victoire au concours Génération 88.2 lui offrant une première partie pour Oxmo Puccino, et certains amateurs voyaient déjà en Pejmaxx un grand espoir du Rap Français. Après Porte-Parole en 2008, Enfants de la République en 2012 ainsi qu’un Coffret Collector venant y rajouter un CD quatre titres inédits, la rédaction peut vous l’affirmer : vous pouvez classer le rappeur du 94 dans les rangs de votre panthéon musical. Marié intarissablement aux productions des SoulChildren, il entretient la qualité et le sens de sa musique avec une fidélité artistique indéniable. (suite…)

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[Focus Sur…] La Fanfare en Pétard.

Comme un petit frère gravitant autour de son ainé et l’observant avec une admiration à peine dissimulée, le rap entretient avec le Jazz un rapport privilégié. Inconsciemment, le rap a toujours voulu ressembler à ce grand frère devenu prestigieux et c’est donc tout naturellement qu’il a commencé à le sampler. Avec un certain respect dans l’approche et une bonne dose de savoir faire, ce rapprochement est devenu un style qu’on a qualifié de ” hip hop jazzy ” ou ” jazz hop”. (suite…)

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[Focus] sur Def.

 

Def, c’est un rappeur de 25 ans d’origine havraise. Son goût pour la langue française et ses subtilités l’ont poussé à prendre rapidement la feuille et le crayon pour se frotter au rap et mettre en musique ses réflexions. Dès la publication de ses premiers morceaux, les auditeurs ont pu capter toute la puissance et la richesse du vocabulaire de ce petit artiste local. On peut d’ailleurs écouter le titre éponyme à l’occasion de ses premiers enregistrements à Rouen au Tracks8prod ou se croisent notamment Naaman, Scars et d’autres acteurs de la nouvelle scène musicale de la région. (suite…)

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[Focus] sur Hugo TSR.

Débutée au début des années 2000, la carrière d’Hugo Boss du TSR Crew a été rythmée par un fil conducteur : l’indépendance. A l’heure où les rappeurs signent des contrats assez jeunes et multiplient les collaborations, il s’est fait presque tout seul loin, très loin du rap jeu. Ses idées sur le rap sont claires et il fait partie des rares MC’s qui n’a jamais trahi ses premiers amours : prod de classique, beats gras, flow rapide, technique irréprochable. (suite…)