Interviews Rappeurs

[Interview] Eff Gee : « Les sons que je préfère sont ceux que j’ai écrits avec le cœur »

À la fin des années 2000, les amateurs de peura découvrent avec enthousiasme L’Entourage. Eff Gee en fait notamment partie. Mais contrairement à ses partenaires de micro, le Eff subit un bad buzz qu’il traîne encore comme un boulet aujourd’hui. La faute à plusieurs morceaux/freestyles sur lesquels il montre quelques lacunes quand il s’agit de rapper dans les temps ou de reprendre son souffle. Des erreurs de jeunesse qui, malgré une des plumes les plus intéressantes du crew, font de lui le rappeur le plus faible de L’Entourage selon le grand tribunal populaire qu’est internet.

Mais alors qu’il aurait pu s’arrêter là et faire autre chose de sa vie, Eff Gee décide de ne pas se laisser abattre et de faire le dos rond en attendant son heure de gloire. Mieux : en 2012, il retourne ce bad buzz en sa faveur avec Ennemi Public, morceau dans lequel il tourne en dérision toutes les critiques émises à son égard. Surtout, il bosse comme un acharné pour gommer ses carences. Résultat ? après l’EP gratuit Keskon Eff (2012) et le maxi Cheff Gee dispo sur Haute Culture depuis mars, le 16 octobre dernier, e2f g2e débarquait dans les bacs avec Le Jour Gee, un premier EP payant de qualité sur lequel il démontre sa grande progression en termes de flow et de placements de rime, le tout couplé à une plume toujours aussi incisive. Rencontre avec le MIP de l’année.

Le Rap en France : Sur le maxi précédent, tu disais « elle est loin l’époque de Hail Mairy ».  Ça se vérifie encore plus sur cet EP, que ce soit au niveau des variations de flow et des mélodies. Qu’est-ce que tu as changé dans ta façon de travailler depuis cette époque ?
Eff Gee : J’ai beaucoup bossé pour évoluer. Mais même aujourd’hui, je ne suis toujours pas satisfait. De toute façon, tout artiste se doit de se remettre en question. Même si tu es satisfait de ce que tu fais, tu dois toujours bosser. Moi c’est ce que j’ai fait. Je suis fier des résultats que j’ai obtenus, je suis content de ce que je fais maintenant mais ce n’est pas un aboutissement. Il faut toujours bosser.

Tu as aussi beaucoup progressé côté lyrics.
Cela me fait plaisir que tu dises ça, parce que parfois, je me dis que je préférais mes phases d’avant. Elles avaient juste moins d’impact parce que je les posais un peu mal. Mais merci du compliment.

Qu’est-ce qui a changé dans ta façon d’écrire ?
Avant je partais plus d’une phase, d’une idée. Maintenant, je pars plus d’un yaourt : j’entends la prod, je fais un flow dessus. Après, c’est parfois difficile de mettre des mots dessus. Mais ça dépend des fois, il n’y a pas qu’une vérité. Parfois je vais avoir 5 punchlines dans mes notes, je vais les aligner, et je vais partir de ça. J’ai surtout plus d’aisance qu’avant, j’ai plus confiance en moi.

Est-ce que parfois vous vous aidez mutuellement avec les gars de L’Entourage lorsqu’il s’agit d’écrire des textes ?
Sur cet EP j’ai bossé tout seul. Après, quand on fait des sons, on essaye souvent de se les faire écouter. Par contre, quand on a bossé sur l’album de L’Entourage, on bossait vraiment les textes ensemble. S’il y avait 9 mecs sur 10 qui ne validaient pas ta phase, elle ne sortait pas. Mais sur un EP, c’est vraiment ton truc à toi.

Tu as mis combien de temps à le faire cet EP ? Et où est-ce que tu l’as enregistré ?
Les deux premiers titres que j’ai écrit, c’était Décennie et Bibliothèque. Bibliothèque, je suis revenu dessus après. Décennie, je l’ai laissé tel quel, et j’ai dû l’enregistrer il y a deux ans environ. Après il y a une pause à cause de l’album de L’Entourage, et j’ai repris fin 2014/début 2015. Concernant les studios, je suis un peu un nomade : j’ai enregistré au BlackBird à Deauville quand on l’avait emmené là-bas, au Grandville Studio…

…Qui a ré-ouvert il n’y a pas très longtemps.
Exact. D’ailleurs, je pense que je suis le premier artiste à avoir enregistré dans le nouveau studio. C’est aussi là-bas que j’ai réenregistré Bibliothèque. J’ai aussi enregistré au Soleil Studio, et au Studio Bomaye.

Celui de Youssoupha ?
Yes. Par contre, je ne sais pas s’il est au courant… (Rires)

Dans le morceau Hustler en feat avec Espiiem, tu dis « Fuck tes couplets nazes, j’suis dégoûté car vos raps me laissent plus bouche bée comme à l’époque où j’écoutais Nas.« 
(Il coupe) Et bah justement je suis très déçu que tu n’aies pas capté. En même temps c’est compliqué. Tout le monde s’attend à ce que je dise Nas, mais je dis Nakk. Pourtant j’avais fait attention à bien faire entendre le K. Mais de toute manière, ça marche aussi avec Nas. Mais Nakk est un artiste que je kiffe et que j’écoutais à fond dans ma jeunesse. Je n’en avais jamais parlé et comme il fait partie de mes influences, je voulais tout simplement le mettre en avant sur une phase.

Mais du coup tu n’écoutes plus du tout de rap français depuis Nakk Mendosa ?
Si, c’est juste de l’égo-trip. J’écoute plus de rap cainri mais en France il y a encore des trucs très chaud : tous les mecs de L’Entourage bien sûr, Makala, Caballero, Infinit, DBF, Nemir, Gros Mo… Il y a du monde quand même, et il y a une génération qui arrive qui va être encore plus chaude que celle d’avant. Ça me fait rire d’ailleurs, parce qu’il y a déjà une nouvelle génération qui arrive alors que j’ai encore l’impression qu’on fait encore partie de la nouvelle génération.

Tu penses au Panama Bende ?
Ouais, entre autre. J’ai écouté quelques sons d’eux en exclusivité, ils sont grave chauds. Ils ont vite progressé, ce sont des tueurs.

Qu’est-ce que tu penses d’Ormaz par exemple ?
Ormaz ? Il est encore jeune mais il est déjà très mûr pour son âge. Quand il arrivera à vraiment exploiter le maximum de son potentiel, ça va vraiment être un tueur.

Qui a fait la cover du Jour Gee ? Et à quoi fait-elle référence ? Call of Duty ?
C’est Vincent Habay qui l’a faite. Après on m’a dit plusieurs fois que ça pouvait faire penser à Call of Duty. Mais l’idée c’était plus de faire une pochette second degré genre le jour du débarquement, avec moi dessus en train de bouffer un grec après la bataille. C’est 100 % égotrip et second degré.

Il y avait déjà un plat de pattes sur la cover de « Keskon Eff ».
Ah bah ça… Il y aura sûrement de la bouffe dans tout ce qui m’entoure. (Rires)

Sur ce nouvel EP, t’es en feat avec Deen Burbigo, Alpha Wann, Infinit, Espiiem, Esso Luxueux, Gros Mo etc. Pourquoi eux et pas d’autre ? On te sent proche de Jazzy bazz par exemple.
Jazzy il est beaucoup plus long à travailler, il met 20 000 ans à écrire un texte. (Rires) Il était à fond sur son album, je ne voulais pas le déranger pour faire un feat. De toute façon, on aura l’occasion d’en faire moult et moult durant nos carrières. Sinon pourquoi eux ? Parce que je voulais bosser en famille tout simplement. Ce sont des mecs avec qui je traîne tous les jours. Et puis ce sont mes rappeurs préférés. Je trouve que ce sont les meilleurs en France. Mais sur un album, j’aurais eu moins de featuring.

Sur le morceau Los Santos, Esso Luxueux ne fait que 12 mesures au lieu de faire un 16 complet. C’est quelque chose qui était prévu ?
Absolument pas. Il s’est passé exactement ce qu’on dit dans le morceau : il devait faire un beau 16, mais c’est très compliqué pour ma men Esso Luxueux d’écrire plus de 12 mesures.

Tu n’as pas été un peu vexé quelque part ?
Non. Connaissant Luxueux, c’est comme ça qu’il est. Au contraire, je suis plutôt flatté qu’il ait réussi à écrire 12 mesures pour moi parce que je ne suis pas le premier qui essaye. Il est plus occupé à faire d’autres trucs plus importants à ses yeux, il a ses hobbies qui lui prennent beaucoup de temps. Mais il est tellement talentueux que je trouve ça dommage. C’est presque gâché, parce qu’à chaque fois qu’il rappe, je kiffe à fond, que ce soit en termes de phases, de flow, en termes d’aisance, d’attitude etc. Quand on s’est tous rencontrés, il faisait clairement partie des meilleurs, devant Nekfeu, devant tout le monde. Pour moi à la base les meilleurs c’étaient Espiiem et Esso. Il y en a un qui a continué et qui a sorti un album, et l’autre qui a choisi d’autres hobbies. Tout comme L’Etrange d’ailleurs. Je l’avais oublié, mais lui il était encore plus au-dessus que les autres.

Tu n’as aucune nouvelle de lui ?
Si mais pas trop. Aujourd’hui il mène une vie qui l’emmène aux 4 coins du monde.

C’est définitivement fini le rap pour lui ?
Oui. Mais j’essayerais quand même de l’avoir en feat sur un morceau. Et il m’est impossible de mourir sans avoir fait un son avec lui.

Quel est le morceau que tu as le plus travaillé sur cet EP ? Et quel est ton préféré ?
Bibliothèque. Mais bizarrement, ce n’est pas celle sur laquelle je me suis donné le plus qui est ma préférée. Et ma préférée c’est Années Lumières. C’est celle qui me correspond le plus, sur laquelle je me livre le plus. Les sons que je préfère sont toujours ceux que j’ai écrit avec le cœur. Après, même un égo-trip je l’écris avec le cœur. Mais quand tu écris quelque chose qui te concerne directement, je préfère ça généralement.

Les morceaux les plus introspectifs quoi.
Ouais. Après je n’aime pas non plus les projets où il n’y a que des sons introspectifs. Au bout d’un moment, ça me casse les couilles.

Comme quand un rappeur ne fait que de l’égo-trip.
A la limite je pense que je préfère. Parce que l’autre j’aurais trop l’impression qu’il veut me faire pleurer, ou qu’il veut être moralisateur.

Sur Non Merci, tu dis « travailler pour un boss ? Non merci« . Tu n’as donc pas de boss ? Tu es en totale indépendance ?
Je suis même en autoproduction.

Tu ne vis que du rap ? Ou tu as un travail à côté ?
Non, je ne vis que du rap pour l’instant. Après le rap ce n’est pas un projet à long terme. Tu es obligé de faire des plans B. Et là le plan B, il va être obligé de devenir le plan A dans pas très longtemps je pense. Après, je serais toujours là à rapper. Mais même le plan B, il se fera sans boss. Je ne peux pas travailler pour quelqu’un. J’ai fait beaucoup de jobs à gauche et à droite, et je me suis fait virer plus d’une fois. Et quand tu fais du rap et que tu apprends à te gérer tout seul, c’est vraiment dur de revenir dans le monde du travail. J’en connais quelques-uns qui l’ont fait et ça ne me donne pas envie.

Quelles sont tes influences ?
Je pourrais te dire que tous les domaines m’influencent. Chaque moment que je passe, ça m’inspire. Si ça se trouve vous allez me poser une question qui va m’énerver, je vais vous insulter dans un son. (Rires) Non mais je vais voir un truc dans la rue, ça va me faire cogiter, je vais trouver une phase, un double-sens. Côté musique, j’ai surtout été influencé par la soul américaine et tout ce qui se passe là-bas.

Sur Facebook, au moment de faire la promo de la version physique de Jour Gee (qui contient également Keskon Eff), tu invitais tes fans à écouter le CD dans leur voiture. On a l’impression que c’est un peu une mode chez les rappeurs : sur Instagram, on voit souvent Booba écouter du son dans sa voiture par exemple. C’est quelque chose que tu fais toi aussi ?
Ouais, carrément. Depuis que j’ai le permis, ça me permet de ne plus prendre le métro. Et aujourd’hui j’essaye de prendre le métro le moins possible. Mais quand je n’avais pas encore le permis, je ne rêvais que d’une chose : avoir une voiture et écouter des sons dedans.

Est-ce que tu écoutes des prods dans ta voiture aussi ?
Bien sûr. Je kiffe faire ça : prendre la voiture pour rien, écouter la prod et m’arrêter quand l’inspi vient. Parce qu’il faut bien s’arrêter à un moment, sinon si tu réfléchis alors que tu conduis, c’est sûr que tu cartonnes. Surtout à Paris. (Rires)

 Tu as sorti un maxi en début d’année, tu sors un EP maintenant. Dans une interview, Alonzo disait que si un rappeur ne sortait pas un projet tous les 6 mois, il était mort médiatiquement. Est-ce que tu es d’accord avec ça ?
Il faut avoir de l’actu. Mais sortir un projet tous les 6 mois, c’est le meilleur moyen de t’épuiser. J’en connais un qui a fait ça et qui a perdu un peu de sa superbe. Après, tout dépend de ta philosophie. Je considère qu’il faut sortir un projet quand il est au top. Et s’il faut plus de 6 mois pour le faire, ça prendra plus de 6 mois. Après dans le rap game il faut toujours être à fond. Mais moi j’estime qu’on est un peu à l’écart donc on ne répond pas aux mêmes impératifs que certains. Regarde Rick Ross : je kiffais grave mais pendant un moment il sortait tout le temps des  projets. Il était tout le temps en feat avec tout le monde. A la fin, je n’écoutais plus. Le public peut faire une overdose. Je pense qu’il vaut mieux avoir des périodes fastes et d’autres plus creuses. Ça permet de revenir avec une nouvelle vibe. Si tu reviens dans 6 mois avec le même type de projet, je trouve que ça ne sert à rien.

Quand tu dis qu’un rappeur qui a perdu de sa superbe, tu penses à qui ?
Bah à Rick Ross bien sûr… (Sourire)

Sur ton dernier freestyle, tu dis « on signe que si Flav négocie six zéros sur le chèque« .
Exactement. Après, s’il y a cinq zéros, ça peut aussi passer. (Rires)

C’est ton manager ?
Non, pas du tout. Mais c’est lui qui a géré les contrats de beaucoup de personnes de L’Entourage au moment où l’on a sorti l’album. C’est une force d’avoir un mec comme lui dans l’équipe. Il nous met en garde sur plein de trucs concernant l’industrie du disque. Mais ce n’est pas mon manager. C’est juste que lorsqu’on a besoin d’un coup de main, on fait appel à lui, et il répond toujours présent.

Dans ce freestyle, tu dis aussi « je regrette Dizmé mais pas Guizmo« . Est-ce que c’est une réponse à la pique que Guizmo a envoyé à Nekfeu dans son dernier morceau ?
Non, Nekfeu est assez grand pour se défendre tout seul. Et puis quand tu es disque de platine, tu t’en fous un peu de ce que peuvent dire les gens. En fait c’était plus pour placer Dizmé. Parce que c’est mon gars et qu’il ne fait plus partie de L’Entourage. Il a fait quelques erreurs dans sa vie qui ont fait que mais il a toujours essayé de se racheter. Et Dizmé, ça rime bien avec Guizmo. J’ai lu certains trucs qui disaient que je le clashais. C’est juste que j’en regrette un et pas l’autre : d’un côté il y a Dizmé qui a fait des erreurs et qui essaye de se racheter. De l’autre, Guizmo en a aussi fait, on ne souhaitait que le meilleur pour le reste de sa carrière. Au début, il restait tranquille mais au final il s’est sans doute fait monter la tête par certaines personnes et il a commencé à insulter les mères de tout le monde dans un son. Alors que certains membres du crew l’ont accueilli chez eux pendant 6 mois. Mais en vrai maintenant c’est de l’histoire ancienne. C’était juste pour la rime.

C’est qui Dizmé ?
C’est un mec qui était dans L’Entourage au départ. Il rappait pas, mais il s’occupait des t-shirts etc.

En parlant de L’Entourage, c’est toi qui a fondé le collectif au tout départ non ?
Le seul qui n’était pas là à la base, c’était Deen. Et peut-être Doum’s, qui est arrivé un tout petit peu après. Mais je ne pourrais pas te dire qui est à la base. Parce que pour moi, la base, elle ne sera peut-être pas la même que celle de Nekfeu par exemple. Lui il était avec le S-Crew avant qu’on se rencontre en 2008, alors que moi je connaissais déjà Bazz, Esso et Espiiem. On se réunissait dans un squat dans le 20ème qui s’appelait L’Hermitage. On y allait, on freestylait. On s’est rencontré là-bas pour certains. Il y avait beaucoup de monde. Mais c’est à partir du moment où l’on a commencé les Rap Contenders qu’on s’est dit qu’on devait officialiser L’Entourage. À partir de là, certains ont dit qu’ils voulaient en faire partie, d’autres non.

C’était une belle époque pour toi ?
Ouais, de ouf. Quand j’y repense maintenant, je me dis qu’on a fait un vrai truc. À l’époque, on se disait que s’il n’y en avait rien qu’un seul qui aurait ne serait-ce qu’un embryon de buzz, ce serait déjà un truc de ouf. Là, on a réussi à faire monter tout le monde. Par exemple quand vous me dites que vous connaissez Esso ou L’Etrange, je me dis qu’on a vraiment créé un truc.

On t’a souvent désigné comme le plus faible de L’Entourage. Tu avais tourné ça en dérision dans le morceau Ennemi Public. Comment est-ce que tu as pris ces remarques ?
Je n’en ai tiré que de la motivation et de l’abnégation. Tout dépend de ta force mentale : si j’avais été faible, j’aurais arrêté en me disant que j’étais une merde. Mais ce n’était absolument pas le cas, bien au contraire. Tout le monde évolue.

Et tu vas continuer à le faire au fil de tes projets.
Bah oui, forcément. Quand je serais disque de diamant d’ici 3 ou 4 mois, je ne serais toujours pas satisfait. (Rires)Il faut toujours se remettre en question dans la vie, quelle que soit la situation. Real talk. (Rires)

C’est quoi le futur pour toi ?
Je suis en train de récolter des prods pour mon futur projet. Mais pour l’instant, j’ai juste une rime…

En parlant de prods, avec quel beatmaker t’as travaillé sur le Jour Gee ?
Cookin’ Soul, Mitch Buckanon, 1Up World, Gizzel, En’Zoo, H-o-Time, Chilea’s… Il faut rendre leurs lettres de noblesses aux beatmakers. Un projet sans beatmaker, ça n’existe pas : ils font pratiquement 70 % de ton projet. Et selon moi, 90 % de la réussite d’un morceau dépend de l’instru. Elle passe avant le rappeur.

Surtout qu’aujourd’hui, on a de très bons beatmakers en France. On était jaloux des américains mais désormais on a rattrapé notre retard.
Aujourd’hui ça va même encore plus loin : désormais ce sont les américains qui font appel aux français, et non plus l’inverse.

Un dernier mot ?
Allez choper mon projet. Il est bouillant, et si vous en doutez encore… Bah vous êtes des merdes, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Si vous ne pouvez pas reconnaître que vous avez le meilleur MC de France devant vous, et bien vous n’avez qu’à aller vous faire enculer… (Rires)

 

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