PNL ou les mirages du libéralisme
2016 fut incontestablement l’année des deux frères des Tarterets, entre triple disque de platine, conquête d’un public rap francophone réputé exigeant et volage, et invitation au festival de Coachella en guise de point d’orgue d’un exercice 2016 qui fit les trôner tout en haut du rap français. Génies dressant un portrait saisissant et tout sauf réjouissant des banlieues françaises pour certains, infatués bafouant tous les codes du rap pour leurs plus acerbes détracteurs, ou encore artistes qui auront eu le mérite de faire souffler un vent de fraîcheur dans le paysage hexagonal et dont l’apport au rap français est indéniable pour les plus mesurés.
Reste que l’onirisme des textes d’Ademo et Nos est plus que palpable, leur goût dans le choix des productions évident et Dans la légende prouva aux plus sceptiques qu’ils étaient bien plus que deux frères rappant pour tuer la monotonie des jours, mais bien d’authentiques artistes dont le talent, le sérieux et l’assiduité ne seraient être balayés d’un revers de la main par d’obscures considérations un peu méprisantes. Toutefois, la controverse ne se portera non pas ici sur le terrain artistique, rapologique ou encore purement musical, mais bien idéologique.
Posons le postulat suivant : la fonction idéologique de PNL est de convertir des jeunes issus d’une société traditionaliste fondée sur l’éthique de l’épargne et de la frugalité et sur un certain rigorisme, au libéralisme-libertaire de l’époque, afin d’en faire de potentiels nouveaux consommateurs (ce qui était proprement interdit à leur parents, faute de pouvoir d’achat en première instance, ceux-ci n’ayant même pas eux accès aux biens d’équipement) au service de l’extension de la consommation de masse et du marché du désir.
On me rétorquera – c’est tout à fait légitime – que les nouvelles conquêtes de marché ont été faites il y a déjà fort longtemps (depuis 1983 et le tournant de la rigueur en fait) et que les jeunes de quartier ont pour certains eu accès à ce que Michel Clouscard (Le capitalisme de la séduction) appelle « la consommation ludique, libidinale et marginale ». Vous savez, celle qui est de l’ordre du superflu, de l’ostentatoire et n’a donc rien à voir de près ou de loin avec l’accès qu’ont connu les classes populaires aux biens d’équipement à la faveur des 30 Glorieuses. Analyse devenu classique, tant ce qu’on a nommé très maladroitement et sans réel découpage pertinent « rap game » est souvent vu comme la matrice promotrice de la société libérale chez les 12-25 ans, rap estampillé « bling-bling » vantant les mérites de l’avoir, des grosses cylindrées et autres textiles de marque. C’est très précisément le propos de Mathias Cardet dans son livre qui fit polémique, L’effroyable imposture du rap français, qui, même s’il omet de parler d’un rap authentiquement littéraire et exigeant, n’est pas dénué de fondement.
Dans un souci d’éviter toute polémique artistique proprement stérile, nous nous acharnerons donc à analyser le strict contenu des textes de PNL, et, nous efforcerons de montrer dans quelle mesure ces derniers font l’apologie du « Libéralisme-libertaire » , que nous allons tâcher de définir ici brièvement : l’alliance du libéralisme comme mode de gestion et l’alliance du libertarisme comme pensée politique et sociale, soit l’extension de la logique marchande capitaliste à la sphère de la vie intime et privée des individus.
Or, le phénomène PNL, de par son ampleur, est précisément révélateur de la pénétration sous couvert de divertissement (de qualité, de surcroît) du libéralisme-libertaire dans des milieux anciennement traditionalistes : les banlieues et la jeunesse petite-bourgeoise, considérant leur audience d’une incroyable diversité. Dès lors qu’on se penche sur le contenu objectif des textes de PNL, apparaissent nombre de thématiques clés dans l’extension du libéralisme à tout les domaines de la société, de la vie.
Une indéniable fascination pour l’argent
Véritable constante dans les textes du groupe du 91, celle-ci est omniprésente dans Dans la légende, tant l’accès à ce dernier est vu comme la plus haute distinction dans la société libérale. Argent qui est autant vu comme le moyen d’assurer la subsistance des siens (« Arrête ma bitch tu sais on aime la maille / C’est avec cette merde que la mif’ graille » (Naha), sur fond de redistribution des richesses « Voler, voler aux riches / Mais pas aux pauvres salope, salope », que comme un moyen de combler leur désir manifeste de reconnaissance sociale et d’accession à la consommation ostentatoire : « J’veux du L j’veux du V j’veux du G » ou encore dans DA : « Chaque jour c’est la même, c’est le biff qui m’fait frissonner ». Et c’est précisément la que le bât blesse, tant cet appétence pour l’argent facile rentre précisément dans le cadre théorique de ce qu’Aristote appelait « chrématistique », soit l’accumulation béate d’argent dénuée de finalité autre que l’enrichissement. On comprend alors qu’il apparaît difficile de représenter les humbles et autres résidents des banlieues tout en faisant la promotion active du mode de gestion économique qui est fortement impliqué dans leur disgrâce sociale et paupérisation.
Plus que la fascination pour l’argent, qui est désormais de l’ordre du réflexe conditionné en société libérale, c’est bien l’appât du gain qui dérange chez Nos et Ademo, dont, par ailleurs, ils semblent prisonniers, en témoigne l’excellent couplet de Nos dans Jusqu’au dernier gramme : « Garde tout dedans, plus de larmes que de pleurs, j’ai pas le temps de séduire, QLF abonné ». Alors certes, on citera ici à loisir la mythique saillie d’Ali sur Seul le crime paie (« Comment mépriser l’argent quand tu n’en as pas ? / Le crime est un piège mon dieu j’ai mordu l’appât »), reste que les deux frères pourraient tout aussi bien – à l’instar d’un Kery sur Banlieusards – faire l’apologie du travail productif comme vecteur d’élévation sociale. Un rapport à l’argent fantasmé qui, entre fascination pour la société de consommation et ses lascifs avantages et poursuite d’un absolu vu comme un moyen d’échapper à un quotidien sordide, s’est imposé comme l’un des – si ce n’est le – thèmes central du groupe. Et cela quitte à faire hurler les puristes en déniant la portée artistique du rap, réduit alors à un simple moyen de faire fortune : « Marre d’rapper ça m’fait chier j’arrête bientôt si y’a pas de biff » (Lion). Si la fascination qu’exerce PNL sur son public est indéniable et à de nombreux égards justifiée, n’en demeure pas moins une sorte de répulsion, un scepticisme tenace vis-à-vis de la musique des deux frères : gageons que celle-ci vient précisément de ce que leur discour recoupe présentement les pires aspects de la société néo-libérale.
Un rapport aux femmes torturé : le péché de chair
La fascination de Nos et Ademo pour le libéralisme et ses valeurs peut également s’observer sous le prisme de leur rapports aux femmes, tant celles-ci apparaissent dans leur œuvre comme frivoles, matérialistes et surtout consécration d’un statut social nouveau, qui précisément leur a permis un accès nouvellement privilégié à la gente féminine. Si Nos et Ademo confessent « On serre des grosses fesses / Ouais bouge tes gros bzez / Te voile pas la face » (Tu sais pas), Nos admet aussi que « comme le goût de ma bite je me fais rare » (La vie est belle), preuve d’une méfiance tenace envers toutes les femmes vénales attirés par leur succès nouveau : « J’sors plus la teille à cause d’cette pute / J’suis devenu paro » (Kratos).
A cette méfiance s’ajoute un certain regret du manque d’authenticité dans les rapports humains : car si Nos confesse, un peu honteux ,« J’me vide dans le cul du superficiel » et réaffirme que « Les sentiments, ta chatte : éphémère » , celui-ci n’en dresse pas moins un constat amer – à l’aide d’une jolie métaphore – sur la réalité des rapports hommes-femmes : « Chérie t’as le boule qui bat, un peu de tendresse je dis pas ». Déchirement entre une bestiale attraction pour les succubes qu’ils méprisent en filigrane (« Et puis si t’es bonne, j’ai le fouet/ et puis d’vant ton boul j’ai le souhait », J’suis PNL), et une certaine obsession d’une pureté perdue, antérieure au « Struggle for life » libéral qui les pousse à courir après l’argent. Dénonciation de la frivolité et de la vénalité qu’on retrouve dans Bené, où Ademo introduit son couplet par une énième allusion aux Sheitana dont il semble craindre l’intérêt pour sa richesse nouvelle, même s’il jubile sur DA : « Avant j’étais moche dans la tess’ / Aujourd’hui je plais à Eva Mendes ».
La crainte récurrente d’une hypothétique influence féminine sur le bien-aller de leur carrière est récurrente sur l’album, crainte qui exprime en fait l’impossibilité pour les deux frères de trouver compagne qui les chérit indépendamment de leur fulgurant succès, vue comme une quasi-malédiction par Nos dans son couplet sur Béné : « Elle écoute PNL quand elle est accroupie/ J’crois bien que j’suis condamné à baiser des groupies ». Gageons que ce qui semblait n’être à la base qu’un penchant pour la consommation sexuelle immédiate masque un légitime dégoût vis-à-vis de l’ère de la frivolité qui caractérise la société libérale. Et c’est bien Nos lui-même, qui, dans Bambina, admet au détour d’une de ses rares introspections l’impossibilité de trouver cette fameuse muse douce et compréhensive, qui viendrait penser ses blessures intérieures béantes : « Elle est belle mais elle kiffe trop PNL / J’pourrai jamais lui présenter mes séquelles ». Jamais à un paradoxe près – et c’est aussi ce qui fait la richesse de leur musique -, les deux MC disent leur fascination pour l’argent et le pouvoir d’achat, tout en se méfiant de l’accès nouveau aux femmes qui en résulte, alors que ça en est la conséquence logique !
Conclusion
Bien plus subtile et nuancée que ses frustes détracteurs aiment à le dire, la musique de PNL recèle nombre de contradictions humaines, trop humaines, entre appétence pour l’argent facile, désarroi devant une époque qui a perdu ses valeurs fédératrices et maux qui rongent les quartiers qui sont chers aux deux frères. Poétique, envoûtante, fascinante et d’une profondeur insoupçonnée, l’œuvre de Nos et Ademo a indubitablement quelque chose à nous dire, se fait porte parole d’un nouveau « mal du siècle »et peinture saisissante d’un monde morose, rance et torturé, et c’est précisément ce qui fait son universalité. Dans la légende ou l’album plus éclairant sur l’époque que toute la littérature universitaire à tendance sociologique sur le sujet : la vérité nue et décharnée sous un monceau d’immondices.
N.B. : Pour vous donner à voir un autre point vue – complémentaire de surcroît – sur la question PNL, je ne peux que vous recommander chaudement de lire le poto Yugo Veronese sur le sujet, dont l’article sortira très prochainement sur votre site préféré !
Bonjour, l’article à des cotes intéressant mais je crois (dites moi si je me trompe) que vous ne connaissais pas votre sujet (pnl) sur le bout des doigts. Dans les paroles de pnl on est à première vue sur une logique très capitaliste et libérale. Mais surtout sur le constat d’une société qui fonctionne ainsi et même sur un regret de ce fait. Il y a à travers les paroles une description extrêmement lucide d’une sorte de trouble du comportement : un trouble qui apparaît dans des conditions sociales et économiques très précises et qui pousse a une obsession du gain d’argent et du fait de l’exiber à outrance du fait de la manière dont ils sont stigmatisés et méprisés en permanence par une classe dominante. « jporte Louis, gucci, cache misère » = désir de cacher sa pauvreté à tout prix « jveux ma paire de LV/Pour tous les enerver » = désir de vengeance de la manière dont ils sont traités. Ce qui me fait vrmt employer le mot « trouble du comportement » c’est le morceau Porte de Mesrine « Jme couche, l’oeil s’ouvre à 6, jrecompte, j’ai comme un tic/poto y a pas d’heures fixes/pas de sourire sur la pix » difficultés à dormir longtemps et sommeil agité (symptômes commun dans les toc), action répétitive de compter l’argent et désespoir…
Pour le rapport aux femmes c’est encore autre chose et ils sont moins tranchés sue ce sui est dit dans l’article. J’explique leur relation aux femmes de la manière suivante = sexisme ambiant dans la rue et dans la société en générale renforcé par le fait de ne côtoyer que des personnes qui sont en besoin d’argent et donc qui se traduit parfois chez les femmes en besoin de se lier avec celui qui a de l’argent (ce qui peut renforcer un sexisme déjà présent (cela dit aucun jugement de valeur sur ces femmes)) mais il y aussi une relation plus complexe(d’après moi) avec un attendrissement vis a vis de certaines femmes ? « Jla baise pas, sur mon épaule qu’elle s’endort » puis l’appellation « petit ange » mais bref du fait qu’il y a une sorte de toc liée à l’argent les relations sont compliqués dans tout les cas.
Je suis aussi assez critique de l’article. L’impression que l’auteur sur-utilise et de manière bancale des références théoriques pour justifier une thèse que je ne trouve pas juste.
Je voulais juste revenir sur un point, au rapport entre PNL et l’argent. Pour moi s’ils valorisent tant l’argent ce n’est pas pour propager une idéologie libérale, mais bien en réaction à cette idéologie. L’une des caractéristiques de PNL est une lucidité sur le monde qui les entoure : conditionnement social, cycle de la violence…
Leur lucidité leur a fait comprendre qu’ils ne pourront pas changer le monde (malgré leur envie, qu’on peut entrevoir dans l’article consacré dans le #42 du magazine Society). Personnelement je ne vois pas dans leur textes de revendications, mais juste un constat sur la société. D’ailleurs j’ai beaucoup aimé l’expression que tu utilises dans la conclusion: « peinture saisissante d’un monde » Et c’est pour ça qu’il y a tant de références à l’argent. Ils savent que qu’ils l’aiment ou non le système libéral est en place, et valorise l’argent au maximum. Face à ce constat, ils savent que l’argent est le seul moyen de s’échapper, et ils veulent s’en servir pour sortir de leur condition sociale.
Autre chose je ne vois pas en quoi « sur fond de redistribution des richesses » vient appuyer ton propos sur PNL comme faisant l’apologie du libéralisne.
[…] PNL ou les mirages du libéralisme […]
un soralien sur le rap en france ? Bon .. :/
« Comment mépriser l’argent quand tu n’en as pas ? », ça vous dit quelque chose ? à vous et à votre bêtise bourgeoise ?
Vous auriez mieux fait de vous associee à un vrai académique. Non seulement vous ne maitrisez pas les notions que vous mobilisez, mais vous vous arrangez en permanence avec le texte, de manière à lui faire dire ce qui vous convient. C’edt dommage : ce faisant, vous portez préjudice à la fois au champ intellectuel ausuel vous vous référez, et au groupe PNL, dont les textes sont en effet traversés par des contradictions, qui comme telles ont précisément pour propriété de ne pas pouvoir être résorbées.
Beaucoup de bêtises dans l article, d abord les références sociologiques parler des catégories petites bourgeoises comme traditionalistes est une aberration et affirmer cela est totalement anachronique ! De qui parles T on ? Les bobos inrocks ? Les classes moyennes ? Les classes supérieures ? Aucunes de ces catégories n est de près ou de loin traditionaliste depuis au moins un siècle, donc la thèse de la conversion est ici nulle… concernant les jeunes dits de banlieue, on parle des jeunes de banlieue ou des jeunes issus de L immigration ? Ou part on du principe qu il n’y a aucune différence (ce peut être un postulat bien que très discutable) ? Toujours est il que selon toi PNL distillerait une idéologie libérale-libertaire (par opposition au socialisme libertaire Proudhonien) pour convertir ces même jeunes de banlieue (c est ta théorie) mais tu ne définis pas cette catégorie non plus et tu te contente de la renvoyer à une dimension dite traditionaliste catégorie fourre tout (en effet parles tu des jeunes de banlieue urbaine ? Périurbains ?)
Revenons maintenant a Pnl et à la raison qui M a poussé à Lire ton article, tu fais fausse route selon moi, PNL est justement le point de rupture avec la fascination de L argent pour L argent. Tout leur univers est basé sur L équation : cœur vide = cœur à remplir avec de l’argent. La base de leur propos est le constat d une société vide de sens et vide de sentiment… il n aiment pas leur mode de vie mais il le font quand même, un peu comme nous tous et nos putains de boulots alimentaires
Merci quand même pour ton article ca M a fait cogite
Les PNL n’ont absolument rien apporter au libero-libertarisme (coucou tonton Alain)
Masturbation intellectuelle
Contrairement aux autres commentaires, ce n’est pas le ton de l’article qui me gêne mais bien le fait qu’on puisse tirer quelque chose des déchets auditifs produits par PNL.
A part parler de la pauvreté de leur texte et de leurs « valeurs » qui n’ont rien de nouvelles. Dans le genre « je veux bouffer du fric et me faire de la groupie », on n’avait pas besoin d’eux, le rap français (main stream) est déjà assez pollué par ce genre de texte.
Si vendre des disques étaient synonyme de talent ça se saurait. Mais comment pourrait-on espérer mieux lorsqu’on entend qu’un rappeur est bon « parce qu’il fait de l’argent » ?
je comprends bien qu’on puisse trouver la démarche prétentieuse -et en toute probabilité elle peut l’être-, mais comme je l’ai déjà dit, c’est un pari, et c’était vraiment une démarche stimulante, qui m’a en plus permis de redécouvrir le groupe. Et ça me semble tout ce qu’il y a de respectueux de tenter d’analyser une oeuvre artistique même si celle-ci ne semble pas avoir vocation à l’être, plutôt que de se borner à dire avec un peu de condescendance « après tout ce n’est que du rap instinctif, ça vient des tripes et y’a rien de cérébral la-dedans ».
« Stupide » est un adjectif à connotation péjorative, mais pas une critique de fond 😉
Très brièvement, et sans vouloir casser les couilles à tout le monde avec des points estampillés philosophiques, tu confonds (dans ton commentaire du moins) le libéralisme philosophique -la doctrine de l’individu libre-pensant hors de tout déterminisme- et le libéralisme économique, qui est un mode de gestion des richesses. Si le rap séduit tant, c’est à la fois pour ses qualités indéniables, mais aussi par ce qu’il appartient à ce que C. Lasch appelait « La culture de masse ». Et confondre socialisme et libéralisme est hasardeux, puisqu’ils n’ont pas le même rapport au travail productif (celui que Kery vante, je l’ai mentionné dans l’article, vouloir sortir de la précarité étant tout ce qu’il y a de plus légitime). Je m’explique : le socialisme se veut comme un courant politique (sommairement) visant à redistribuer les richesses, et donc pallier l’extorsion de la plus-value, là ou le libéralisme se préoccupe d’avantage de la conquête de nouveaux marchés, afin de pallier la loi de la baisse tendancielle du taux de profit. J’ajouterais que ce que tu appelles le « social-libéralisme » a vu son entrée dans le vocable politique en 1983 avec le tournant de la rigueur, époque ou précisément on met en avant « Sos racisme » pour tendre à faire oublier la bien trop réelle lutte des classes qui se déploie dans les quartiers !
La fameuse course à la street-cred qui camoufle souvent un complexe venant d’un manque de…street-cred, ou le syndrome du mec plus blanc que neige qui a écouté deux tapes de LIM et qui se prend pour le grossiste de sa résidence pavillonnaire…Plus sérieusement, je tiens à te rassurer, j’ai vécu quasiment toute ma vie à Échirolles et clairement c’est pas Neuilly, et c’est précisement pour ça que la recherche de la street-cred, bah j’en ai pas grand chose à faire. Concernant ton deuxième point, il est très recevable, et j’irais même jusqu’a dire que je le valide. D’ou ma volonté d’essayer de trouver une raison à ce qui semble être instinctif ! En d’autres mots, un pari.Et la maîtrise de PNL est indéniable, je l’ai par ailleurs rappelé dans l’article. Si l’article t’as déplu, aucun problème avec ça -bien au contraire-, par contre la course à la street crédibilité c’est un peu puéril quand même…
Ridicule article. En toute objectivité.
Tout ce qu’il y a de plus détestable dans le journalisme prétentieux en structure indépendante émergent du net.
Une volonté acerbe de faire preuve d’intelligence, de compétences, une écriture forcée, une estime de soi telle qu’on se croit capable de faire une analyse complexe à la portée intellectuelle dépassat largement le rap….
Bref, de la branlette, comme souvent sur le net
Découpe une plaquette, et essaie, si tes couilles te le permettent, de tenir un terrain, après tu viendras me bassiner avec ton étude de bobo pseudo psycho-économico-sociologique… une branlette ton article, tout juste bon à aller se dorer le fion aux buttes Chaumont en plein mois d’août, bourré au rosé parmi tes pairs… PNL c’est instinctif, et après cette médiocre lecture, je suis sûr que ce sont des choses qui t’échappent. Ces gamins maitrisent très bien leur sujet, pas comme d’autres baltringues dont je tairais le nom. le monde Chico…
Une belle démonstration du self-sucking dis donc …
Mehdi Brochet ou les mirages de la pensée urbaine faussement intellectuelle
Partons du postulat suivant :
Mehdi Brochet est un journaliste à la capacité d analyse et de clairvoyance à la hauteur de sa profession. Son ambition journalistique et son estime de lui-même lui procure la conviction personnelle d’être en mesure de fournir une analyse critique sur l’œuvre artistique de PNL et de sa signification sociologique et socio-psychologique.
De ce postulat en ressort une double fonction :
1)Mehdi Brochet croit être un brillant journaliste
2)Mehdi Brochet est le résultat d une observation psychanalytique visant à démontrer qu’il émet l intention intense de donner l impression publique qu’une grande intellectualité se trouve en lui; et que son noble métier de journaliste lui servira d intermédiaire dans cette démonstration pas moins intellectuellement ostentatoire que l objet de l article.
Ces deux fonctions sont vraies.
1)-Mehdi Brochet maîtrise mal, comme l a bien rapporté Nimportnawak, les notions fondamentales de libéralisme-libertaire. Ce dernier ignore dans un premier temps la dimension absolue de cette définition à la vasteté intellectuelle obligeant l approche rigoureuse et méticuleuse. Ce qui est loin d être le cas
-Mehdi Brochet ignore les champs de considération obligatoires imposées par ces notions. Celui-ci fait preuve d un cloisonnement méthodique et d une réflexion protocolaire dont l objectif est d aboutir à une conclusion soi disante raisonnée, dont à l image de son développement dans l article :
Ou comment dire beaucoup de bêtises ! On repassera sur la définition du libéralisme, ses centres d’intérêts, que vous n’avez visiblement jamais compris. Sans oublier l’expression libéralisme-libertaire. C’est la même chose, le libéralisme est un libertarisme dans le social et le politique.
Si le rap séduit tant c’est qu’il apporte ce que les gens veulent ! Oui les jeunes de banlieue veulent être plus riches et oui ils veulent consommer. Il n’y a absolument aucun problèmes à cela. Et iui cela passe par la liberté d’entreprendre, d’échanger et de consommer. Donc oui, les jeunes de banlieues devraient se tourner vers le libéralisme, ou plutôt le social-libéralisme.
Un article complètement stupide…
Le socialisme et autres c’est pas aussi l’argent en plus ?
Les Inrock, Konbini, Planet.fr, Rap En France, Sciences et Vie, etc, devraient rester dans la musique, la science, etc, ça leur évitera de dure des bêtises.