Interviews Rappeurs

[Interview] Dandyguel : « J’estime que le rap se fait avec les tripes. »

Aujourd’hui, c’est quoi ton rôle avec End of the Weak ?
C’est un rôle qui a grave évolué. J’ai commencé en tant que public. Je regardais, je kiffais, j’étais accompagné de mes potes. On était là en mode supporter. Deuxième étape, j’ai participé. Troisième étape, j’ai perdu. Quatrième étape, j’ai gagné. J’ai été champion de France. J’suis parti à New-York. Cinquième étape, j’ai hosté une fois. Ils ont kiffé. Ils m’ont dit qu’ils allaient me garder. Donc j’ai un peu intégré l’équipe entre guillemets. Sixième étape, j’suis devenu le speaker officiel. Donc là j’ai traversé toute la France. Sixième étape et demi, DJ Karel est venu. C’était le DJ avec qui je travaillais sur mes scènes personnelles, où on formait un petit groupe. Lui aussi a rejoint l’équipe End of the Weak en tant que DJ. La septième étape, c’est que comme je sortais mon projet, End of the Weak est devenu entre guillemets mon booker. Parce qu’ils avaient DJ Karel et Dandyguel, et ils ont ramené Kofi qui est mon backeur. Du coup ce sont devenus des potes. On est en phase sur la manière de voir le truc. Et puis , je supporte End of the Weak à fond. C’est un concours qui doit aussi prendre du buzz. Et si ça peut se faire à travers moi, je suis encore plus content. Qu’ils se servent de ce que je fais, c’est du gagnant-gagnant.

Tu travailles également pour le Labô, l’émission de Sébastien Follin sur France Ô. Est-ce que tu peux expliquer quel est ton rôle là-bas ?
Je suis chroniqueur/freestyleur, dans le sens où j’accueille les invités qui viennent parler de leur actualité. Je les accueille en freestylant, en improvisant. Des fois je balance des vannes. De plus en plus tu vois. Un jour j’ai lâché une vanne à la cantine, et le mec m’a dit « fais pareil, mais dans les studios ». Du coup, je me suis lâché. Des fois ça passe, des fois ça ne passe pas.

On te demande parfois de te calmer ?
Non pas du tout. Ils me disent toujours de dire tout ce qui me passe par la tête. Franchement, ils me laissent carte blanche. C’est même plutôt moi qui m’autocensure. Et donc je les accueille avec un freestyle, j’ai des interactions avec Sébastien Folin. Parce que c’est un jeu. Il doit deviner un invité mystère. Tout ça dans la bonne humeur. Il y a aussi Fred Sigrist qui est un humoriste super marrant, il y a Tanguy Pastureau qui est un chroniqueur de fou. Bonne ambiance, bonne vibe. Et puis, c’est très intéressant niveau artistique de faire des rencontres avec d’autres personnes. Ça me fait un réseau, ça fait d’autres connexions, ce n’est que du bonus. C’est une expérience à part parce que c’est un truc que je n’avais jamais fait.

Tu restes toi-même, même si t’es à la télé.
Ouais. Et puis tu fais ça de manière professionnelle, pour de l’argent. En plus, ta mère te voit à la télé, donc c’est que du bonus.

Tu as déjà dit à plusieurs reprises que t’aimerais faire un morceau avec Monsieur Nov. Envie de lui faire un dernier appel ?
Putain mais je lui en ai fait trop d’appels ! (Rires) J’en ai marre maintenant.

Tu as dit qu’il t’avait recalé.
Non. Ça, c’était pour piquer. Si on doit rétablir la vérité, je n’ai pas pris de recalage. Mais je pense qu’il est occupé, il fait ses trucs. Pour en revenir à ce qu’il fait, j’adhère totalement. Déjà, ses chansons d’amour, j’aime beaucoup. Que ce soit du zouk ou quoi que ce soit, j’aime bien quand ça parle de meuf. Et il le fait vraiment correctement. Tu as envie d’être dans cette lignée. Et il faut dire aussi que dans le rap, quand tu vois les refrains, c’est toujours les mêmes types de go, elles ne savent pas chanter. Tu as l’impression qu’il n’y a personne qui peut le faire à part elles. Non les gars, il y a Monsieur Nov !

1 commentaire

  1. Merci pour cette interview très intéressante d’un MC que j’apprécie depuis longtemps. Par contre le DJ de Dandyguel je crois que c’est Karaï par Karel.

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