Interviews Rappeurs

[Interview] PNL : « Tu passes du hall à l’odeur de la mer. »

Le Rap en France a eu la chance (énorme) d’interviewer le groupe PNL. D’ordinaire silencieux face aux médias (un silence déjà entré dans la légende), les deux frères ont miraculeusement accepté de répondre rapidement à quelques questions. Interview unique et exclusive :

Merci d’avoir accepté cette invitation, vous nous offrez votre première interview à ce jour. Il s’agit donc d’une première qui donnera suite à plusieurs autres ou on a vraiment le droit à la seule et unique interview de PNL ?

Ademo : Non, en vrai, rien n’a changé, on n’a pas de temps à donner ou à perdre avec les médias. Surtout généralistes. Faut pas chercher longtemps pour comprendre que y’a rien d’humain chez eux, quand tu vois leur taf de charognards, leurs reportages de iench sur la street. On a choisi notre camp et on ne reviendra pas dessus. Après, vous, c’est pas la même, c’est la famille. Après les sites rap spécialisés, on ne les connait pas, on n’a rien contre eux, mais rien de spécial à leur dire.

N.O.S : Eux (la presse rap, ndlr), maintenant on voit leur tête un peu partout mais on ne sait pas vraiment qui c’est. Ils parlent de rap, grattent l’amitié mais on ne les avait jamais vus nulle part avant.

Du coup, le fait de ne pas s’exprimer dans les médias, c’était bien une stratégie de votre part calculée depuis le début, ou ça s’est fait par la force des choses ?

Ademo : La vie c’est chelou, khey. À la base on voulait juste grailler et faire notre truc entre nous, dans notre coin. Personne ne voulait de nous non plus, en vrai, donc y’avait pas vraiment le choix. Puis on s’est aperçu qu’on pouvait faire notre beurre sans eux, alors on ne s’est pas posé plus de questions que ça. D’habitude, ils se servent des gens pour faire leur argent, avec nous ça s’est inversé. C’est à ce moment-là qu’on s’est dit qu’on allait continuer ce qui était devenu une stratégie par la force des choses.

En tout cas, ça s’est avéré payant, vous avez suscité un engouement comme rare avant vous, vous avez vécu comment ce succès médiatique quasi unanime ?

Ademo : On ne va pas se mentir, quand on charbonne dur et que c’est reconnu, on peut être que satisfait. Maintenant, on continue de faire notre truc dans notre coin, sans rentrer dans le petit jeu de la célébrité. Seul l’artistique parle pour nous, le reste ne regarde personne d’autres et ne serait pas forcément plus intéressant. Le but maintenant c’est de continuer à faire kiffer, et faire croquer la mif, la mif du 91 et de Brive-la-Gaillarde, car pour la plupart cette époque est lourde. Même avec le succès, y’a rien de magique tu sais, c’est toujours la merde en bas, même dans les pâturages l’herbe est cramoisie frère, les bovins n’ont plus rien à becter.

N.O.S : Nos frères savent qu’on les oubliera pas, c’est la base. Le succès, on ne le ressent pas tant que ça dans la vie de tous les jours parce qu’on sort pas à droite, à gauche, les gens qui nous entourent sont là depuis le début, pour eux on reste Tarik et Nabil. Mais ça donne envie de continuer à tout donner pour la mif, au moins pour eux parce qu’on sauvera pas toute la Terre. Puis on rattrape le temps perdu avec la thune.

Ademo : La reconnaissance apporte plein de bonnes choses que je te laisse deviner. (Ademo chantonne) « Chica chica chica chicaaaaa ». Mowgli est sapé en Gucci. Ça nous permet aussi de pouvoir cracher notre haine face à plus de monde. Le vrai bon côté du truc, c’est de pouvoir vivre la vie qu’on aurait dû vivre si on n’était pas nés là où on est nés. On n’est pas naïfs, on connait comment ça se passe en général quand tu viens d’en bas. Les moins bons côtés, c’est de recevoir toutes les nuits des messages de Mehdi Maizi pour des demandes très insistantes d’interviews (rires). Je sais qu’il a sorti que j’étais le mieux sapé du game, mais quand même (rires).

Mis à part l’engouement et le phénomène médiatique, on a senti une vraie progression au fur et à mesure des projets. Vous bossez comment, en studio, chez vous ?

N.O.S : Pompes et tractions, faut viser les tri à Vegeta. Nan, plus sérieusement on fait que charbonner, y’a pas de mystères. Souvent je marche seul sur Paname et les idées viennent, ou alors dans le studio, quand la prod tourne en boucle comme les puta.

Ademo : On passe toutes nos soirées dans la salle du temps. On est avant tout des perfectionnistes, y’a pas de place pour le hasard. Parfois pour trouver l’inspi j’pète un teh dans la savane ou j’crame une clope puis j’fais des longueurs. Dans le hood, en ville, on navigue tout le temps. On parle de ce qu’on vit sur le moment présent, c’est pour ça que l’évolution tu la ressens : tu passes du hall à l’odeur de la mer.

Vous écoutez ce qui tourne un peu en ce moment du coup ?

Ademo : Vite fait, on les laisse tapiner. Les jaloux maigrissent et on a les bravas gonflés.

N.O.S : Ils vendent leur cul, leur mère (rires).

Ademo : En rap f.r y’a le dernier Lunatic que j’ai kiffé, ils reviennent aux fondamentaux, c’est bien. On écoute les frérots du 9.1 aussi, on soutient toujours la famille. Respect aussi à tous ceux qui pètent en ce moment, on n’a rien contre eux. Sinon c’est surtout cainri, Gucci, la scène d’Atlanta, y’a plein de petits qui font mal là-bas. Et puis je ne t’ai pas dit mais y’a le singe qu’on avait envoyé à Sky qui a tapé plein d’ordinateurs à Fred, du coup on est blindé de sons, y’a de quoi faire. Parait même que le singe a tapé dans l’œil de Bouneau. Lui et Fif de Booska P se partagent maintenant la garde du monkey.

N.O.S : Moi en ce moment je suis plus chanson française, Benjamin Biolay, Balavoine, Vianey. Le dernier Christine and the Queens aussi passe bien. Avec un gros teh de verte.

Et en ce moment, ça taffe sur d’autres projets ?

Ademo : Pour l’instant on voyage paire de lunettes sur le zen. Mais on prépare déjà la suite. Toujours en famille. Faut battre le fer tant qu’il est chaud.

N.O.S : Un gros fer sa mère (rires).

— Infos pratiques

Cet article et bien évidemment une blague, référez vous à la date de publication…

Étiquettes :

À proposYugo Veronese

Yugo Veronese pour les réseaux sociaux. Aime le rap, rarement les rappeurs.

14 commentaires

  1. J’ai cramé le fake la plupart de leurs réponse sont faite de paroles de leurs sons en plus il dit les bovins n’on plus rien a becter

  2. Mdrrr c’est du fake ! Dans un interview les mecs vont pas ressortir chaques phrases de leurs textes toutes les 5min ! Dans chaques prises de paroles si ont regarde bien, y a quelques paroles de leurs chansons, mdrr la blague !

  3. On se calme et on revisite la définition du poisson d’avril, ça va bien se passer tu verras.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.