Membre du DojoKlan, Sopico s’était fait connaître via le 32e John Doe (une série de freestyles anonymes, réalisée par la 75e Session) et une série de freestyles acoustiques. C’est à l’occasion de la sortie de son premier LP solo – entièrement produit par Sheldon – que nous les avons rencontré au Dojo, studio d’enregistrement et fief de la 75e Session, afin de parler de Mojo, un projet jouant sur une forte dualité entre désir d’évasion et nécessité de revenir à ses racines.
Mojo est bourré de références en pagaille : tu parles par exemple de Popeye, de Naruto, des Tortues Ninja, de Kevin Garnett… Quelles ont été tes inspirations ?
Je pense que dans le projet il y a un bon gros mélange de tout ce qui peut m’inspirer dans le divertissement. Tout ce que je guette, que ce soit des films, des mangas, des sport et autres choses. Chaque son a ses propres références qui servent à l’imager, mais les intentions ne sont pas toujours les mêmes.
Kevin Garnett, par exemple, est un rageux, et je trouve qu’il représentait bien mon état d’esprit en écrivant ce morceau. Quand je dis « J’ai de la weed tah Popeye », c’est un peu une image dans le délire Popeye et ses épinards, mais c’est surtout parce qu’il y a un Coffeeshop à Me-da qui s’appelle Popeye… c’est un bon coffee !(rires) dans lequel j’allais assez souvent. J’essaye de faire plusieurs sens à la fois.
Combien de temps avez-vous mis Sheldon et toi à la conception ?
Sopico : Concrètement on a fait le projet en un peu plus d’un an. On a travaillé sur des périodes, énormément de blocs de travail.
Sheldon : En vérité, si tu fais le vrai calcul, ça fait bien plus d’un an. On a commencé à travailler sur Mojo en même temps que je terminai les derniers morceaux de « Fétiche », mon EP solo.
Sopico : On va arrondir à un an et demi, large. On a eu plusieurs temps de travail : quand on a commencé le projet, j’ai écrit 3 ou 4 morceaux directement sur les prods de Sheldon. Avec le temps des morceaux sont venus s’ajouter, travaillés dans le cadre du projet, venus de prods ou de textes.
Tu me devance, j’allais te demander si tu avais travaillé sur les prods, ou adapté tes textes aux prods ?
Vraiment, on a fait les deux !
Tu as toujours eu en tête l’idée de faire 15 titres, ou tu as beaucoup modifié ton projet en 1 an et demi ?
Non, quand on s’est lancé dans le projet on n’avait pas de chiffres en tête. C’est au fur et à mesure de l’avancement, en digérant un peu ce qu’on avait fait au début du projet, qu’on s’est dit qu’on allait partir sur un 15 titre. Tout comme on aurait pu partir sur un double EP !
Par contre on a taffé le projet jusqu’au jour de la sortie, que ce soit au niveau des arrangements ou autre. On a vraiment peaufiné le truc, un vrai travail de couches.
15 titres pour un EP c’est plutôt long comme format, comment est-ce que tu le définis?
Sopico : C’est à la fois une sorte d’album gratuit et un LP. Ce n’est pas un album parce que je ne l’ai pas construit comme tel, du moins pas originellement. J’attache une réelle importance à mon premier véritable album. Tu vois, il y a pas mal de rappeurs qui font le buzz, s’empressent de sortir un album, mais le truc est dénué de force, de sens… Je ne veux pas faire cela, c’est pour ça qu’on a réellement taffé mon LP avec Sheldon, pour balancer un truc vraiment carré de A à Z, prendre du galon. Le projet, tel qu’il est sorti, c’est la synthèse du meilleur qu’on ait pu donner Sheldon et moi ensembles en un an et demi de travail. On verra plus tard pour mon album !
Au niveau des featuring, tu aurais pu en avoir beaucoup plus que deux. Pourquoi avoir choisi Sheldon et 1spire ?
C’est une question de logique ! Avec Sheldon, ça nous paraissait totalement logique de faire un morceau à deux, pas parce qu’il a produit tout l’EP, mais simplement parce qu’on voulait faire un son à deux. Même si ça reste un morceau « très à nous », c’est à mon sens l’un des meilleurs du projet.
Pareil pour 1Spire, c’était grave logique. C’est un gars du Dojo Klan, c’est aussi mon voisin, on est plus ou moins arrivé au même moment au Dojo… On avait fait un freestyle ensembles, mais jamais de son depuis notre arrivé ici. Je ne suis pas sur son projet « Millénaire 2 » et je me suis dit que ce serait un bel endroit pour notre premier véritable feat que de le faire sur mon EP. Le morceau est dans un style très particulier, et il annonce quelque chose à venir. C’est surement le morceau le plus « Dojo » du truc !
Je t’ai connu avec tes freestyles à la guitare, et je m’attendais à retrouver au moins un peu de cet esprit dans ton EP, un peu d’acoustique ou autre, mais non. C’était simplement un délire qui ne fait pas réellement partie de ton « identité » ?
Si cela fait clairement partie de mon identité, je suis d’accord. Après, si tu veux que je te replace le délire acoustique, je faisais de la guitare avant de rapper. Je faisais des sons de rap et un jour, en les faisant avec ma guitare, je me suis dit « fais un petit truc avec ton téléphone et balance ça sur les réseaux ». J’ai partagé ce truc que je faisais dans ma chambre et qui me faisait kiffer de manière ultra égoïste, et ça à grave bien marché ! Pour être honnête je ne m’attendais pas du tout à ce que cela marche à ce point, ça a plus tourné que tous les trucs que j’ai pu balancer !
Alors oui c’est ultra kiffant, mais sur ce projet j’ai préféré orienter les éléments vers une autre partie de mon identité et ne pas trop mélanger le coté acoustique avec le côté « métallique » du peura.
Et c’est aussi pour cela, entre autre, que Mojo n’est pas un album. Vu que Sheldon a fait toutes les prods, il y a une certaine couleur au projet. Cela l’aurait un peu « dénaturé » de rajouter un côté acoustique. Il y a le son « Mama », mais ce n’est pas réellement un morceau acoustique, même si on l’a plus instrumentalisé que les autres morceaux.
A quel âge est-ce que tu t’es pris ta première baffe musicale, qui t’a donné envie de faire de la musique ?
J’ai dû me prendre ma première baffe avant même de pouvoir m’en rappeler (rires) et je fais de la musique plus ou moins depuis mes 14 ans. Je faisais de la guitare, et on faisait souvent des « bœufs » avec des amis musiciens, un au piano, un à la guitare, etc… Mais c’était plus un loisir qu’une passion active. J’ai commencé à rapper aux alentours de 2010/2011 et j’ai rencontré la 75e Session avec les John Doe. Depuis ce moment, il y a eu un parcours personnel pour arriver à trouver la façon dont je voulais faire ma musique, et un parcours collectif pour ce qui est du rapport avec la 75e et avec les gars de l’équipe.
En ce qui concerne Mojo, la première chose qui frappe c’est la cover. Très abstraite, on te voit marcher vers l’auditeur, et elle fourmille de détail comme de la fumée derrière toi qui écrit Mojo dans le ciel… Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Il faut lire la pochette de l’avant vers l’arrière. Comme tu l’as dit, au premier plan tu me vois en train de marcher, et il y a énormément d’éléments derrière moi. Des éléments ultras lumineux et d’autres plus sombres. Cette cover, elle représente ce qu’il peut y avoir dans ma tête, et ce que tu peux trouver dans Mojo.
Claire Laura Flamand a fait la pochette, je lui ai donné un maximum d’informations et je lui ai fait écouter un maximum de sons en discutant avec elle de mes influences graphiques, et je lui ai demandé d’essayer de représenter ce qu’évoquait ma musique. Quand elle m’a présenté la pochette, cela résonnait énormément avec des choses qui sont en moi, même si tu ne peux pas clairement donner un nom à tes émotions tu vois ? Elle a représenté le Mojo par une espèce d’énorme chose très complexe.
Pourquoi « Mojo » justement, qu’est-ce que cela représente à tes yeux ?
Je pense que Sheldon a utilisé les bons termes dans l’intro pour expliquer ce que c’est. Quand on parle du Mojo, c’est mélioratif. Maintenant le mot qui s’en rapproche le plus dans la lecture commune, c’est l’essence. L’essence qu’a chacun en lui, le truc qui fait que même si nous sommes tous humains, nous avons chacun un truc qui nous distingue des autres de manière positive et nous rend unique. Le Mojo c’est ce qui va te permettre d’être bien dans ta vie, c’est ton rapport aux autres et à toi-même, ce que tu provoques réellement sur ce qui t’entoure y compris toi-même. Cela dépasse l’aspect matériel, et c’est ce qui nous intéresse. Il y a une connotation un peu chamanique, tu vois le délire ?
Dans le son Forteresse tu dis « Prie pour te faire voir sans quoi tu finiras bloqué dans la forteresse ». Est-ce une sorte de besoin, voire de nécessité, de reconnaissance ?
On a tous un besoin de reconnaissance en nous, qu’on l’admette ou non. Après, dans cette phrase, je n’exprime pas vraiment une nécessité de reconnaissance mais juste qu’il faut se mettre en avant. Si tu ne te mets pas en avant, tu te renfermes sur toi-même. Une forteresse te protège, mais te restreint et te créée des angoisses. C’est à la fois bien, mais totalement à l’opposé de la liberté, ce n’est pas en te mettant derrière des murs que tu pourras progresser. Je pense que si je ne me mettais pas en avant, alors je ressentirai une sorte de manque.
Pourtant, dans le son Mouvement, tu dis « Je préfère être dans l’ombre que briller debout ». Ce n’est pas un peu paradoxal ?
Sopico : Si justement, c’est ça le paradoxe mec ! Aujourd’hui, concrètement, le seul moyen d’être libre, à moins de décider d’être un ermite et de décider de vivre de manière totalement autonome en mangeant des fruits et des insectes, c’est de réussir à te mettre dans un mode de vie qui va te permettre de faire ta vie et les projets que tu as envie de faire. Ce n’est pas en ne te mettant pas en avant que tu vas réussir à faire cela.
Sheldon : Tu sais ce que c’est le paradoxe de la forteresse ? Jean Cocteau disait « je n’aime pas les gens enfermés dans une tour d’ivoire » parce que quand tu es enfermé dans ta tour d’ivoire, ce n’est pas cela la véritable solitude. La véritable solitude c’est lorsque tu es au milieu des autres, puisque quand tu es dans ta tour d’ivoire c’est une mise en scène, une façon de te faire voir et de te mettre en spectacle. Forteresse c’est un peu ce paradoxe, l’idée que d’un côté tu as un bastion, un endroit que tu tiens et où tu vas développer ta musique et tes skills et essayer d’extraire le meilleur jus de ce que tu fais pour le donner aux gens, mais d’un autre coté si tu restes bloqué dans ta forteresse elle peut vite devenir un cirque et toi la bête de foire.
Sopico : La forteresse peut carrément devenir un cercueil.
Toujours dans Mouvement, tu dis dans le refrain « Je tourne en rond à contrecourant », que voulais-tu dire par là ?
Double relou ! Déjà le fait de tourner en rond c’est relou, alors tourner en rond à contrecourant mec… (rires). Juste une manière de dire que je tourne vraiment, VRAIMENT, en rond parfois.
Je pensais que c’était une façon de dire que tu es à l’opposé de ce qui se fait actuellement, à l’opposé de la tendance.
Ce n’était pas le but premier, mais c’est bien que tu aies eu cette lecture. Tu as raison dans un sens, au Dojo on est dans une méthode de travail « à contrecourant ».
Sur Robotique, tu dis que tu te sens parfois bloqué dans l’engrenage de la capitale, au point de devenir robotique. Je fais le parallèle avec ton clip « Parisien » qui est vachement oppressant. On dirait une sorte de critique de la société, ou une sorte de mal-être.
Sopico : En gros, je me sens robotique car on fait tous les jours la même chose. Même si on kiff ce que l’on fait et qu’on est à fond dans notre passion, j’ai vraiment l’impression d’avoir un fonctionnement ultra robotique.
Sheldon : Le projet a été conçu sur un temps diffus, tous les morceaux sont des moments de pensée. Sur robotique c’est pareil. Si à un moment la ville t’oppresse, dis-toi qu’elle oppresse tout le monde, tu n’as rien d’original à venir raconter cela. Vois « Mojo » comme un grand miroir cassé dans lequel Sopico voit sa vie ou celle des autres par un prisme, et il en parle. Ce sont des bribes d’énergies qui te permettent d’obtenir quelque chose lorsque tu les assemble. Le projet est robotique à bien des égards, il y a plein de moment où il fonctionne par robotismes même dans la musique, mais à un moment donné c’était important d’exprimer cela sur un morceau. Il y a des morceaux comme « Mojo » qui prend le contrepied, qui sert à expliquer que l’on est en vie, ce qui est tout l’inverse d’être un robot. C’est ce qui m’a intéressé avec le projet, c’est un multi-état permanant, pour ne plus être aussi manichéen que d’ordinaire. Les gentils et les méchants sont souvent les mêmes.
Sopico : Quand t’enregistre en studio jusqu’à pas d’heure, t’es claqué et tu vas te coucher comme un robot. Tu cherches à être rapide et faire les taches les plus simples. Je me suis vraiment senti robotique, j’ai grave compris les robots (rires) !
Sheldon, sur le son Matière tu parles de Tobi et Madara (du manga Naruto), tu dis que tu te bats pour le Dojo… C’est très revanchard non ?
Sheldon : Ce ne sont pas les histoires de revanches de Tobi et Madara qui sont intéressantes. On ne va pas parler de Naruto pendant une demi-heure, mais ce sont leurs motifs initiaux qui sont intéressants. A partir du moment où tu es médiatisé ou exposé d’une façon ou d’une autre, il y aura des jugements assénés sur la personne que tu es, bons ou mauvais. Si tu t’intéresses aux personnages de Madara et Obito, c’est exactement cela, c’est la position dans laquelle ils sont qui les rend revanchards. En vérité, leurs motifs initiaux sont exactement similaires aux mecs d’en face, en inversés.
Madara et Hashirama cherchent tous les deux la paix, mais ils veulent y accéder par deux voies différentes. Je ne suis pas revanchard, quand je dis « je veux me venger comme Tobi » je parle de la justice de ceux dont on ne reconnait justement jamais la justice, ce n’est pas forcément de moi dont je parle. Il faut « rendre justice » aux oppresseurs, ils ont forcément été oppressés à un moment donné, c’est cyclique. C’est un truc que tu retrouves assez souvent dans mes couplets, d’essayer d’insuffler des idées qui sont bienveillantes avec des références à priori malveillantes. C’est comme pour le robotisme, il n’y a rien de manichéen dans ce que l’on fait.
Peu importe ce que tu fais, quand tu commences à développer de la technique dans un domaine, plus rien n’est manichéen puisque la vision que tu développes autour de ce domaine devient plus globale, tu as 1000 façons de regarder, il n’y a plus de « méchant » ou de « gentil ». Pour résumer, je suis très content de la vie que l’on m’a donné, tout va bien (rires), j’utilise juste ce genre de références car je crois qu’il y a toujours un revers de miroir même sur les méchants de fiction, et c’est parce que l’on nous fait croire que les méchants de fiction sont des méchants, que l’on accepte que dans la vie il y ait des méchants manichéens. S’il n’y a pas de Joker dans Batman, tu ne peux pas accepter que le mec d’en face est un ennemi à 100%. Par contre si tu commences à comprendre que le Joker n’est pas si différent de Batman, ni d’un flic, ni de la veuve ou de l’orphelin, alors tu peux repositionner le truc de façon suffisamment intelligente pour penser à plusieurs, tu vois ?
Et je me bats pour mon Dojo, et exclusivement pour mon Dojo, car à un moment donné tu te rends compte que le temps va vite et que tu dois te concentrer sur l’essentiel, tes priorités. Je marche beaucoup à l’affectif, et je défends mon processus.
Malgré un univers assez sombre à mon sens, il y a pas mal de lueurs d’espoir dans ton Ep notamment le fait que tu parles énormément de ta famille, le Dojo. C’était important pour toi de les remercier de la force qu’ils t’apportent quotidiennement ?
C’est quelque chose qui se fait naturellement dans le processus de création de ma musique, je puise dans cet agglomérat d’énergie qu’on a tous réuni tu vois ? On a fait un grand cercle et on a fait une sorte de géant Genkidama à 15 (rires) ! Je ne me sens pas obligé de parler du Dojo, c’est totalement naturel, c’est ma réalité.
On est tout le temps tous ensembles, le fait d’avoir un lieu à nous renforce les liens. Ce ne sont pas des potes que t’appelle une fois par semaine, on se voit limite tous les jours quasiment tous. Ou au grand minimum 4 fois par semaine !
Autre thème récurrent, tu exprimes souvent un besoin d’évasion ?
Sopico : Oui je l’exprime à travers pas mal de morceaux, le besoin de m’évader de l’environnement dans lequel je suis depuis toujours. Ce désir de partir se représente de pleins de façons, par exemple dans Parisien je parle énormément d’angoisses et autres frustrations lorsque tu es en groupe et qui font que tu as juste envie d’être seul et de partir. J’ai un grand désir d’évasion qui n’a pas encore été assouvit.
Sheldon : Il y a un morceau du LP qu’on a enlevé et qui s’appelait Terre Brulée, c’est exactement cela, la politique de la terre brulée. T’exploites à fond un endroit, tu le fumes et tu t’en va pour le rendre plus fertile dans quelques années. Il y a cette idée de s’évader ailleurs pour ensuite peut être revenir, l’évasion n’est même pas forcément physique, c’est l’idée du morceau Mouvement. La position figée est une position très souvent mauvaise, et c’est un mec vissé 15 heures par jour sur une chaise qui te le dit (rires).
Sopico : J’essaye d’exprimer qu’il y a toujours une nécessité de revenir, l’idée que quand tu viens de quelque part, tu ne peux pas renier tes racines. Je pense que le fait de partir et ne plus être en capacité à revenir doit être aussi frustrant que de ne pas pouvoir partir, tu me suis ? Il y a une dualité entre l’envie de liberté totale, d’évasion complète ou tu n’as d’un coup plus aucune attache, et justement ce truc d’attache très forte que j’exprime à travers mes sons.
Peux-tu me parler de ta trilogie de clips ?
Sopico : On a sorti Parisien il y a quelques semaines. C’est un clip assez sombre avec une ambiance malsaine, où on me voit quitter la ville, en parallèle d’une fille vraiment au cœur de l’angoisse. Mouvement vient de sortir et c’est à l’opposé de Parisien, tu me retrouve seul face à moi-même dans une grande étendue naturelle, là où je vais à la fin de Parisien. On a essayé de jouer sur l’opposition entre la ville angoissante, et cette terre promise. La troisième partie sera un prologue.
C’est Mallory Megnant qui a réalisé les 3 clips, avec Claire Laura Flamand. On a beaucoup taffé avec eux l’identité visuelle du projet.
Quels sont tes projets par la suite ?
Des concerts, et pleins de choses à coté je pense.
A propos de concerts, vous en faites pas mal de concerts avec le DojoKlan. Est-ce que vous avez prévu un album, ou un autre projet, en commun ?
Sheldon : C’est le secret mon gars !
(Sopico sourit et s’en va)
[…] Retrouvez l’interview de Sopico. […]