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Le rap français et le story-telling, entre romantisme et réalisme

IAM Un cri court dans la nuit

Deux ans après avoir rêvé d’« éclater un type des assedics », Chill, épaulé par son coéquipier de toujours, Shurik’n, renoue en 1997 avec l’écriture de récits romancés au sein du célèbre album L’école du micro d’argent où le groupe IAM atteint véritablement son apogée. 6ème piste du projet, Elle donne son corps avant son nom à l’accent deep soul, explore une nouvelle forme de story-telling où les auteurs sont aussi narrateurs et également personnages principaux. Ce titre apparaît comme le croisement entre un récit réel de la vie de l’artiste et d’un récit fictif explorant une expérience vécue par celui-ci. Plus proche du roman noir, Un cri court dans la nuit dépeint avec froideur et sans omettre le banal (ex : le matelas sans ressort) deux tableaux tragiques de la société contemporaine avec un profond réalisme. L’objectif ici est bien de troubler l’auditeur, le faire frémir et susciter chez lui une vive émotion. Le refrain chanté de Daddy Nuttea et la boucle cafardeuse empruntée par Khéops participent vivement à faire vibrer sa corde sensible.

À proposTontonWalker

Pétasses pointeur, fossoyeur, saboteur, déserteur, pesos maker et amateur de rimes alambiquées sur caisses claires à son heure

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