Chroniques Live report

L’Animalerie déchaîne ses talents au Cabaret Sauvage.

Samedi, 18h30 : Une atmosphère sauvage dans le Cabaret du même nom vient épouser les acclamations du public. Côté scène, Hakan le grand annonce l’entrée d’un plateau XXL : toute une animalerie déchainée, venue pour confirmer ses talents à l’occasion de son unique date parisienne…

Et les talents étaient bien présents ce samedi ! Pour ouvrir le set de ce match sans retour, Ethor Skull et Missak fusionnent leurs forces lyriques et la combinaison fait des merveilles ! « Ne parle pas d’avenir et de lendemain », scande Missak, sur un Jeunes et foutus revisité et survolté. Le message est entendu et le public profite de l’instant.
Une touche parisienne

« On enchaîne parce que le timing est serré les copains », confie le duo, s’effaçant pour laisser place à la jeunesse non moins talentueuse des Bavoog Avers, Cidji, Dico, Kalam’s et Nadir précédant avec brio la touche parisienne de la soirée. Le parisien en question se nomme Vald et à n’en pas douter, son avenir se trace en direction des plus belles promesses avec la sortie de son projet « NQNT » pour la fin du mois. En attendant, c’est sur la scène que le MC vient shooter ses rimes et ses ministres à coups de balles verbales ! Le public est réceptif et la furie du rappeur de la banlieue Nord, rejoint sur scène par l’ensemble du collectif lyonnais, reçoit l’écho mérité.
Anton Serra et Kacem Wapalek, les « têtes » d’affiche

Sous des yeux éblouis, « les couleurs se succèdent, les douleurs deviennent succès », et quel succès ! Au milieu du spectacle proposé, on regrette l’absence de Lucio Bukowski qui aurait décrit mieux que quiconque l’esprit de ce concert de gala. Mais ce samedi soir, sur la scène parisienne, Lyon est bien le roi ! Et si le « prince » Lucio est excusé, le « fou » Anton Serra est lui, bien présent ! Ovation du public, allocution psychédélique, le Lyonnais s’amuse sur la scène, rappant « Là où les jeunes poulains ne sont pas qu’au PMU », « là où on te la fait à l’envers sans verlan, comme quand ton équipe de foot débarque à Gerland ! ». Lancé sur la piste du cabaret, l’artiste continue sa prestation avec la guitare de son acolyte Baptiste, puisant sur les notes de Smells like teen spirit. l’inspiration nécessaire pour la suite de son show vocal. « C’est de la folie ! », Anton poursuit en beauté, offrant au public son « instinct de folie », pour jouer le rôle du lion indomptable sur la scène.

Viennent ensuite Hakan le Grand et Ilenazz pour soutenir leur compère et l’aider à envoyer t-shirts et albums au milieu de la fosse, tandis qu’Oster Lapwass se permet de quitter les platines pour montrer son talent vocal : impressionnant et jubilatoire ! Les anges passent au dessus de la fosse, finissant d’envoyer les esprits au septième ciel avec l’arrivée de Kacem Wapalek. « Le regard aiguisé parmi les ombres » , le ghostbuster lyonnais diffuse son flow incomparable, sans « fautes au mic » naturellement! La température qui n’est pas retombée depuis 2 heures devient caniculaire, il est temps de conclure !

Pour le final, DJ Fly ambiance une dernière fois le public le temps d’une ballade dirigé par le « maestro » au platines. Il est presque 22h30 : plus de doute, les plumes de l’animalerie ont confirmé leur talent devant un public admiratif, en prouvant ce 4 octobre qu’ils sont bien des bêtes de scène ! En sortant de la salle, beaucoup semblent encore percevoir les images d’un concert qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.

À proposLaurent Lecoeur

Tombé dans la marmite du rap français. Ressorti sans formule secrète mais avec l'envie d'y replonger pour en savoir un peu plus...

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