« Les puristes c’est comme aller chez le dentiste, c’est chiant mais c’est nécessaire » Léo Chaix, penseur illustre.
Le puriste est un fossile qui tourne en rond,
Une ammonite témoignant les souvenirs d’une passion,
Fabe est sa lumière, les internautes, ses ténèbres,
Pourtant il aime les hommes de l’ombre et maudit les célèbres.
Et quand Booba lâche l’auto-tune, c’est l’espoir qu’il fait renaître,
Le puriste le revoit alors avec les yeux des groupies du fennec.
Il fantasme un rap mythifié, une époque glorifiée,
Il est au rap ce que Zemmour est à la France : dépassé.
La chambre du puriste est une boutique souvenir,
Il y fumait ses premiers sticks sur du Raggasonic,
Allez savoir pourquoi, ses platines sont toujours à sa fenêtre,
Abîmés par la poussière sont les rêves qu’elles faisaient naître,
Allez savoir pourquoi, il a brûlé Gyneco sur ses posters du Secteur Ä,
Ses vieux micros d’hier sont recouverts par ses hauts Fila.
Mais le puriste c’est notre grand-père,
Il a grandi avec des classiques devenus nos repères,
C’est l’antiquaire de nos savoirs parfois légers,
Le réservoir jamais lésé d’histoires à pourvoir,
Et de vinyles à dépoussiérer.
J’ai connu l’âge du plaqué or, toi l’âge d’or des Sages po‘
N’est pas mon rival celui qui porte mon drapeau,
On ira au Scred‘Festival comme un pèlerinage de vieux ados.
Terrible!