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Le rap, quelle tragédie !

« Sais-tu vraiment ce qu’est le rap français ? Pas une machine à sous, mais une machine à penser » Medine.

Requiem. Un arsenik fatal coule dans ses veines,
Une nostalgie tachée de paresse malsaine.
Requiem pour mon Hip-hop et ses encres fines,
Pour ce public orpailleur qui cherche sens et rimes.
Qu’est devenu l’art raffiné de l’ecchymose et des cicatrices ?
J’ai vu triste et implorant le cadavre du rap dans les auspices.

Les oisillons ferment les yeux et ouvrent le gosier,
Asservis des grands médias dans leurs nids douillets.
Crier leur est naturel pour leur survie,
Le corbeau crie son naturel, sa propre vie.

Il écume les paysages à la recherche de vers,
Des abysses au béton jusqu’à la brûlure solaire,
Vol, fouille, chasse, toujours dans la bonne direction,
Cet aventurier a pour trésor les oraisons.

L’oisillon dans la tendance colporte la rumeur
Du c’était mieux avant : avant ses propres humeurs ?
Statique comme une gargouille de pierre, à grand tort
Il avale ce qu’on lui donne sans valoir mieux qu’un porc.

L’oiseau noir porte le fardeau du charognard,
L’essence de l’Assassin, le costume du banlieusard,
L’oisillon couard représente un autre étendard :
Celui des acquis à la cause des politicards.

Etienne Kheops

À proposEtienne Kheops

"Je n'ai qu'une plume bon marché pour planter les cieux"

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