A côté des princes orgueilleux, c’est un roi discret,
Un architecte précaire dans les ténèbres,
Plagiaire dans le secret, voleur de feu,
Les histoires les moins fameuses de nos sons les plus célèbres.
Des rappeurs se réclament poètes,
Mais qui fait résonner leurs mots ?
Une phase banale magnifiée par un break,
L’instru comme une muse venue dicter son flow.
D’autres se disent modernes sans l’être dans les mots,
Quand ils s’empêtrent dans des thèmes revisités
Seule la prod’ vient renouveler leurs propos,
Elle anoblie les discours et leurs relents d’acidité.
A côté des princes orgueilleux, c’est un roi discret,
Un architecte précaire dans les ténèbres,
Plagiaire dans le secret, voleur de feu,
Les histoires les moins fameuses de nos sons les plus célèbres.
Le beat ne parle pas à l’esprit, il accroche les tripes,
La musique dicte le rythme de l’écrit,
Agrippe le cœur et les rêveries,
C’est un ressenti dans lequel le sens s’abrite.
Ne prétendez plus à votre rap politique ou réfléchi,
A la dérive sans le plaisir d’un son qui le délivre,
Le rap est une musique malgré le déni des lyricistes,
Si vous n’aimez que les mots, allez écrire des livres !
Guillaume, je te remercie pour tes lectures et ton commentaire ! En revanche, pas de rap pour moi, je préfère la discrétion de l’écriture, je ne serai pas bon à l’oral et manquerai sans doute de charisme !
Pour l’anonyme: Ce texte ne détruit pas l’écrit, mais il tente plutôt de souligner l’importance du taf du beatmaker, dans le cadre du rap et seulement du rap, perso, j’écris juste, la musique est dans les mots et peut s’auto-suffire, donc ce n’est pas de l’autodestruction à mon sens ;).
*texte
Teste autodestructeur !
C’est pas la 1ere fois que je me fais la réflexion , mais là, l’occasion est trop belle. Tu n’aimes que les mots ou ça te tente aussi un petit son (ou plein de gros) pour les délivrer ? A moins que tu ne rappes déjà , mais dans ce cas ta discrétion est à la hauteur de ton verbe. Big up