Chroniques Live report

[Live Report] Demi-Portion au Bikini

Ce vendredi 2 novembre au Bikini à Toulouse, DJ Rolex est aux platines. Après la première partie de L’ARTSONOR on retrouve Rachid alias Demi Portion sur scène pour un bon concert de rap. En effet, après avoir sorti trois projets en deux ans et organisé la troisième édition du Demi Festival cet été à Sète, sans compter les nombreuses tournées, le rappeur est très productif et nous nous attendons à un show de qualité.

Bandana rouge sur le front tel un maître de kung-fu, le Sétois débarque et se met à chanter pendant que toute la salle rentre directement dans l’ambiance.

On a droit à des sons à l’ancienne comme Mon dico et On m’a dit (On était là à la Dynamo en 2012 Rachid !). Demi Portion en profite pour évoquer Les Grandes Gueules, son groupe de rap formé avec Sprinter.

Le public est très réceptif aux courts intermèdes du rappeur et du DJ. Une ambiance de volupté musicale règne dans la salle. Demi P se lance dans des a cappella stupéfiants et réussit à créer une très bonne atmosphère hip hop.

C’est alors qu’arrive une figure incontournable du rap toulousain : Furax Barbarossa. C’était annoncé mais ça fait toujours de l’effet. Ils interprètent le titre Un jour viendra, featuring qu’ils ont réalisé pour l’album 2 chez moi avant qu’en bon hôte, Demi Portion s’efface le temps d’un morceau et laisse la scène à Furax et Sendo de la Bastard Prod qui sont tout de même ici chez eux.

Rachid revient rapper quelques titres, parmi eux le très beau et mélodieux Juste avant les histoires, qui reste un classique de l’artiste. On écoutera aussi une dédicace à Georges Brassens, ce fameux musicien français né à Sète en 1921.

Le public reste chaud dans cette douce ambiance et c’est alors que commence le freestyle sur l’instru de Demain c’est loin. Le rappeur toulousain Oli fait son apparition sur scène pour un couplet 100% kickage, ce qui fait toujours plaisir. Ce concert dégage une très forte impression de paix et d’unité, d’ailleurs Demi Portion va tout simplement descendre dans le public pour rapper et c’est un moment très heureux où tout le monde se met à sauter dans tous les sens.

L’artiste, fidèle à lui-même, est sympathique et proche de ses auditeurs. Il est très reconnaissant envers le public et ose même dire, entre deux sons, qu’on est bizarres de l’écouter ! Mais il n’y a rien de bizarre à écouter du Demi P. C’est de la bonne musique, simple mais travaillée, sincère comme peut l’être celui qui interprète. Peut-être pas aussi entraînante, « enjaillante », que les grosses productions du rap français actuel, mais très envoûtante. Et au niveau de ses textes il n’y a rien à dire, l’écriture est fine et très bien interprétée sur disque comme sur scène. L’heure tourne et après un ou deux rappels aux cris de « Rachid ! Rachid ! » l’artiste s’en va et le public se disperse.

C’était un bon moment de pur hip-hop dans cette salle emblématique toulousaine, qui, rappelons le, programme de nombreux rappeurs pour notre plus grand plaisir.

Propos rapportés par Barbe Rousse, notre envoyé spécial à Toulouse. 

À proposLeo Chaix

Grand brun ténébreux et musclé fan de Monkey D. Luffy, Kenneth Graham et Lana Del Rey, je laisse errer mon âme esseulée entre les flammes du Mordor et les tavernes de Folegandros. J'aurai voulu avoir une petite soeur, aimer le parmesan, et écrire le couplet de Flynt dans "Vieux avant l'âge". Au lieu de ça, je rédige des conneries pour un site de rap. Monde de merde.

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