Le 7 avril, PLK s’attaquait à la scène d’une Machine du Moulin Rouge complètement sold-out. Le rappeur parisien, membre du crew Panama Bende, avait beaucoup à prouver pour cette première grosse date solo. Le Rap en France vous fait le récit de cette soirée…
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, PLK est un rappeur parisien de 21 ans, qui a fait ses premières armes au sein du Panama Bende, collectif à l’origine des très bon EP Bende Mafia et album ADN. Le rappeur aux origines polonaises (PLK est une référence à Polak, qui veut dire polonais) n’a cessé de progresser et commence à faire parler de lui fin 2017. Il signe chez Panenka Music (le label où travaille Fonky Flav’ de 1995) et sort une première très bonne mixtape Ténébreux (à retrouver ICI). Le bonhomme fait également preuve d’une grande productivité, puisqu’il confirme quelques mois plus tard, avec l’excellent Platinum, sorti le 30 mars (à écouter ICI). Versatile, le rappeur assure sur tous les terrains et en a surpris plus d’un, ces derniers temps. Si après ça, vous ne voyez toujours pas de qui l’on parle, vous pouvez voir sa tête blonde dans l’un des premiers Rentre Dans le Cercle.
Il y a quelques années, peu de monde aurait parié sur lui. Le Panama Bende profitait de la relative reconnaissance du rappeur Aladin, celui qui semblait le plus à même de percer rapidement. Pourtant, en quelques temps, PLK s’est imposé comme un artiste important de la nouvelle scène du rap français, un nom qu’il faudra suivre avec attention…
Le rappeur blond peroxydé montait donc sur scène le 7 avril pour défendre sa nouvelle mixtape et son nouveau statut de rappeur sur lequel il faut compter. Lorsque l’on rentre dans la salle ce samedi-là, le public est déjà bien chaud. Les gens sont impatients, la salle est archi-complète.
La température monte d’un cran lorsque DJ Matou prend place derrière les platines pour un warm-up impressionnant. En quelques minutes, la fosse se lance déjà sur des pogos de folies (vous pouvez d’ailleurs le voir sur la story à la une du compte Instagram Le Rap en France, à retrouver ICI).
Quand PLK monte sur scène, lunettes de soleil sur le nez, c’est l’explosion dans le public. Presque étonné par la foule impressionnante, PLK semblerait presque déstabilisé par ce succès. Le turn-up qui suit démontre bien que ce n’est pas le cas et le rappeur est à la hauteur du rendez-vous.
Accompagné de son acolyte du Panama Bende, Ormaz, PLK met le feu à la scène de la Machine du Moulin Rouge, aménagée pour l’occasion. Un écran derrière la scène projette des visuels et des vidéos, tandis que deux grands losanges habillent la scène d’une décoration futuriste de lasers et lumières. Les deux acolytes retournent la scène avec un mélange des meilleurs titres de Ténébreux et Platinum, entre bangers et introspection.
Le duo est rapidement rejoint sur scène par Krisy, la nouvelle sensation belge qui monte, pour le morceau Skuu (extrait de son premier EP Dedans, à écouter ICI), qui retourne la scène avec puissance. Ses sons entêtants (comme All Night) ou même plus dansants (comme Flamenco) font la joie du public, qui déborde d’énergie.
Le temps d’un morceau, PLK laisse sa place à Ormaz, qui nous livre un inédit, avec un talent et une aisance étonnants. Les deux rappeurs continuent de régaler le public et la température monte encore lorsque PLK entame le titre Pas Les Même. Mais ce n’est rien face à l’enthousiasme du public lorsque Krisy remonte sur scène pour chanter le tube Pas Ce Soir. Les pogos se font de plus en plus énergiques et l’ensemble de la Machine du Moulin Rouge reprend les refrains de Ténébreux ou Amigo.
Surprise : c’est ensuite Lefa qui fait son apparition sur scène, au grand plaisir d’un public déjà conquis. Le membre de Sexion d’Assaut et la star de la soirée, PLK, entament alors Colis Piégé, et c’est Mister V en personne qui vient les rejoindre sur scène, danser et assurer le show.
Comme une évidence, le show se termine sur le morceau Dis Moi Oui, qui a cartonné sur les réseaux ces dernières semaines. Il ne reste à PLK qu’à tirer sa révérence, en invitant son public à le retrouver à l’Olympia à la rentrée… Classe et efficace.