En Bref

Mani Deiz: du MPC au micro

On y est enfin, au temps béni où l’un des beatmakers le plus côté, le plus prolifique, le plus passionné de ce rap game indépendant, décide enfin de passer du tapotement de machine à la prise de micro.

Cette prise de risque, après un long moment de réhabilitation au rap, donne un album 11 titres, condensé et efficace, qui satisfera tous les aficionados du genre. Même si les productions, assurées par lui pour la majorité, n’étonneront pas de ses fans – correspondant réellement aux sonorités que l’on a l’habitude d’entendre chez Mani, ce pour quoi il excelle tant -, ses qualités de rappeur pourraient laisser sur le carreau nombre d’entres vous. Une écriture fine et recherchée, une façon de rapper qui transpire l’authenticité, sans tomber dans la recherche constante de la multisyllabique qui sonnerait bien. Un nombre d’invité très restreint, renforçant l’emprise qu’a Mani sur son album, qu’il maitrise de bout en bout pour nous offrir un voyage empreint de mélancolie, presque d’amer chagrin, et décidément de justesse. Cet album sonne comme une invitation à rentrer dans la vérité de l’histoire de sa vie, à nos risques et périls.

« J’ai cherché les clés du bonheur dans une botte de rien« 

Le projet est en libre écoute sur le bandcamp de Mani (ici), et sinon vous pouvez choper le CD sur le site de la Fnac, sur manideiz.com, ou en digital aussi sur iTunes. Courrez-y !

À proposLeo Chaix

Grand brun ténébreux et musclé fan de Monkey D. Luffy, Kenneth Graham et Lana Del Rey, je laisse errer mon âme esseulée entre les flammes du Mordor et les tavernes de Folegandros. J'aurai voulu avoir une petite soeur, aimer le parmesan, et écrire le couplet de Flynt dans "Vieux avant l'âge". Au lieu de ça, je rédige des conneries pour un site de rap. Monde de merde.

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