Sélections Tops

Nos morceaux préférés de mai 2017

Retrouvez chaque mois nos dix morceaux préférés.

10 – Di-Meh – Size (Prod. Bear-A-Thon)

L’excellent Natas 3000, une fois de plus focus derrière la caméra, shoote avec précision Di-Meh qui crache son feu de l’autre côté de la lentille. Une combinaison qui aboutit à un travail propre et homogène : Size est un morceau qui s’écoute et se regarde. Très agitée, la vibe que dégage Di-Meh témoigne de son amour pour les lyrics percutantes et les instrumentales pleines de basses. Un track qui, joué sur scène, lui délivrera sa dose d’adrénaline et créera une énergie folle qu’il a réussi à traduire avec brio dans ce son. Tim

Chronique disponible ici.

 

9 – Doums – Zénith (Prod. L$30)

Jamais parti mais toujours de retour, Doums frappe un grand coup avant le décollage. C’est dans une cage d’escalier sombre que Doums joue son avenir à pile ou face, ce qui fait office de scène d’introduction du clip réalisé par Les Gars Laxistes, un groupe de vidéastes parisien. Symbolisant sa fulgurante ascension dans le milieu musical, ce morceau n’est rien d’autre que le témoin de sa réussite, passant d’un hall d’immeuble humide et triste à des virées parisiennes en pleine effervescence nocturne, ponctuée par des dates mémorables aux Zéniths, concerts qu’il a pu jouer aux côtés de Nekfeu. Tim

 

8 – Hartigan – Vérité (Prod. Mani Deïz)

Tous ceux qui nous suivent depuis ces nombreuses années connaissent notre amour infini pour le boom-bap de Mani Deiz. Alors, même si avec les années qui passent, nos goûts évoluent alors que son style de production reste plus ou moins le même, à chaque nouvelle sortie nous sommes subjugués. Le dernier en date à avoir profité du talent inné de Mani n’est autre que le poto Hartigan (à prononcer Hartigane). Et s’il nous a tant séduits, c’est pour sa manière si humble et nette de poser. Tout à fait conscient de la finitude de son être face à l’infini de Dieu, il ne cherche par à briller, à amasser argent et femmes, mais seulement à entreprendre la réussite de sa vie sous le sublime joug du Tout-Puissant. Un artiste entier qui sonne frais dans nos oreilles, à l’heure ou tout le monde suce à s’en déboîter la mâchoire. Léo

 

7 – Disiz La Peste – Splash (Prod. Stromae)

Splash, c’est le bruit que fait Disiz quand il saute en bombe dans une prod’ de Stromae. Pour son nouvel album Pacifique,  le rappeur le plus éclectique du game nous fait une jolie démonstration de ce qui se passe lorsqu’on allie sobrement rap et pop. La combinaison de cette onomatopée enfantine et d’un thème sérieux s’imbrique parfaitement dans la musique de Stromae, entrainante et mélancolique à chaque fois. Après un dixième album en demi-teinte, on est content de retrouver Disiz plus audacieux que jamais ! Jacques

 

6 – Siboy – Au revoir merci (Prod. Pasha Production)

Il y a deux ans, Vald nous expliquait les règles élémentaires de la politesse avec son titre Bonjour. Siboy, lui, nous dit Au revoir, Merci avec courtoisie mais fermeté. Comme souvent chez Siboy, le message à l’avantage d’être clair, condensé, efficace. Pas de fioriture, seulement les aboiements de la nouvelle bête de guerre du rap français. Les crocs sont acérés, la musculature saillante, le propos minimaliste et la garde robe-soignée. La concurrence est impitoyablement déchiquetée, réduite en lambeaux, traînée dans la poussière, avant de se voir asséner un « Au revoir merci » en forme d’oraison funèbre. Alors maintenant jeune lecteur, si t’as pas compris que dans le rap français ce qui compte avant tout ce sont les bonnes manières, bah… ne te reste plus qu’à aller (ré)écouter SVP (ici)… Jacques

 

5 – Jok’Air – Je suis Big Daddy (Prod. Pepside)

S’il brillait avec la MZ, Jok’Air semble stratosphérique en solo : des collaborations à tout va avec l’ensemble du rap français, de Mac Tyer à Hyacinthe en passant par Laylow et Deen Burbigo, un premier EP réussi porteur notamment de l’éclatante Mélodie des quartiers pauvres, et dans la foulée la sortie d’une mixtape, Je suis Big Daddy, accompagnée d’un morceau du même nom. Toujours plus lumineux, toujours plus haut : Jok’Air devient Big Daddy. Hugo

 

4 – Josman – Megazord (Prod. Eazy Dew)

Des hits stratosphériques comme Dans le ciel ou Au bout n’ont pas grand chose à envier à Dans le vide, morceau avec lequel beaucoup ont découvert Josman, mais c’est finalement quand il s’énerve (un peu) qu’on l’aime le plus. Des rimes simples mais riches et terriblement efficaces, enrobées d’une bonne dose de style, le tout arrosé de sincérité, viennent donner vie à cette superbe prod d’Eazy Dew, qu’on retrouve aux manettes de la quasi totalité du nouveau projet de Josman, 000$. Hugo

« Tu connais pas J O S M A N ? / J’suis perdu entre mon amour et ma haine »

 

3 – Infinit’ – Intro (NSMLM) (Prod. Hologram Lo’ et VM The Don)

Berlines, cols roulés et cage d’ascenseur, Infinit‘ revient plus fort, plus beau et plus percutant que jamais. Avec l’introduction de son projet NSMLM, le rappeur niçois n’en a pas fini avec le dirigeant de sa tendre commune. Plus tranchant, plus technique et encore plus appliqué dans son écriture, le très bon Infinit‘ évolue et frôle l’excellence avec cette introduction, qui nous a mis l’eau à la bouche avant la sortie de son ep. Encore une tête d’affiche DonDada qui a su faire ses preuves à travers sa musicalité des plus soignées. Tim

 

2 – Keny Arkana – Abracadabra (Prod. El Gaouli)

Après son ersatz de retour avec le projet Etat d’urgence l’an dernier, la militante anti-capitaliste la plus musicale de France a décidé de remettre les deux pieds à l’étrier. Et, cette fois, pour de bon ! Avec L’esquisse 3et plus particulière ce son (Abracadabra), Keny accepte de se mettre au goût du jour pour mieux faire passer son message. Un signe d’intelligence que l’on salue, car elle aurait pu choisir de rester enfermée dans sa case musicale qu’elle maîtrise si bien, et se restreindre l’accès à de nombreuses portes. Là, non. Le message reste le même, mais la forme change, elle évolue, elle grandit avec son temps. Abracadabra est un morceau sombre et plein de la rabia habituelle que l’on connaît habiter Keny. Un banger bien écrit que l’on aimerait un jour pouvoir voir prendre vie sur scène pour confirmer le talent de la Marseillaise. Léo

Chronique disponible ici.

 

1 – Caballero & JeanJass – Un endroit sûr (Prod. Hamstergramm)

Des grésillements aux airs de vinyle, quelques notes sorties d’une boîte à musique. Il n’en fallait pas plus pour ravir les anciens. Malgré des airs de old school (gros snare et grosse basse), un beat très lent et des flows presque chantés viennent donner au titre le plus « sérieux » de l’album un air presque novateur. Fini d’amuser la galerie, un petit retour aux sources permettra à JJ et Caba de nous livrer un son plus introspectif et technique. Une mention spéciale pour les quatre mesures rappées en espagnol du rappeur bruxello-barcelonais. Tesflex

Interview vidéo disponible ici.

 

La Rédaction

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