Hymne aux fêlures, jamais dans la tendance,
Ses rimes en trois temps dansent sur une mesure,
Quelque part entre les images d’Oxmo, la boxe de Lino,
Entre nos mirages de minots et l’art du paradoxe.
Première de ses muses, la nostalgie et ses motifs,
Derniers témoins d’innocence sur qui les griffes du temps s’amusent,
La nostalgie, ses caresses qui nous offensent,
Réveille sans cesse nos impuissances face à la chronologie.
Mais sa plume n’a pas triste mine pendant les heures éternelles,
Quand le spleen sous ses semelles démantèle son sommeil,
La nuit l’appelle… Ses vitrines, la ville et ses agonies révèlent
Une insomnie nouvelle au sein de la Belle endormie.
Fayçal a figé les passages de ces moments transitoires,
Les carnages de nos trajectoires que la montre a infligés,
Il n’est pour autant pas résolu à la douleur de l’âge,
L’apanage des plus grands est de sublimer le révolu.
*Les italiques indiquent la référence explicite à des morceaux de Fayçal, vous pouvez cliquer pour découvrir les sons en question. Vous pouvez aussi lire cet excellent article du collègue Idir sur la poétique de Fayçal ici !
Crédit photo: Ex-Nihilo