Remplis ton verre pour supporter le vide,
Et vite qu’on s’enivre comme Baudelaire
Ou l’clochard de la ligne huit,
J’empile des rimes sans grandes images,
Fige la vie d’galère sans ses mirages,
Le bandit clean au beau visage
Pieds en éventail dans les îles,
N’est qu’un film de beaux paysages.
Deuxième verre, oublier de force ou degré
D’alcool. Noyer les désirs ratés,
La ceinture d’André, les tours,
L’école, les uniformes,
Se déshydrater pour voir de nouvelles formes,
Péter des teilles pour faire la fête
Et si j’suis seul ça fera l’affaire,
Paraît qu’on est plein dans ma tête
Et qu’ils s’battent tous pour être le maître.
J’en remplis encore un quand l’inspi’ Suze
Des fois j’m’en amuse, souvent j’ai besoin d’refuges,
Trop plein de bile, j’ai des choses à dire
Car le bonheur n’a pas d’histoire,
J’suis qu’un saoulard en faim de vie,
Et j’Ricard j’essaie d’être sobre en Vin.
Bling Bling, c’est juste les bouteilles qui s’cognent,
Même pas j’titube, Marie Brizard sur mon téléphone,
J’écris. Rappellera plus tard…
J’m’emprisonne pas dans les liqueurs,
J’fais œuvre et crée plus que j’détruis,
Et j’défie les donneurs de leçon de faire autant que je fis,
J’ai le foie en l’air mais surtout foi en l’art,
Parfois j’m’enlise, eux rêvent toujours sans agir,
J’ai juste choisi l’excès à l’ennui,
Déboires sans recours,
Le jour décuve la mine des nuits,
Bon gars même si des fois
J’suis Lamine des mauvais jours.