“Si je devais donner l’explication la plus brève possible du concept “Abysses”, je dirais qu’il s’agit d’une descente dans les “profondeurs de l’être”. (…) Cependant, je refuse catégoriquement de faire rimer mélancolie avec désespoir, et d’entrer dans la caricature de la tristesse pour la tristesse. L’objectif n’est pas d’apitoyer les gens sur mon sort ou celui d’autres personnes, mais d’en faire ressortir des choses positives, constructives. Trouver dans les sombres profondeurs de quoi mieux apprécier la vie “à la surface”, la comprendre à sa juste valeur.” Scylla – Interview LeBonSon
Voix d’ogre et mots lumineux,
Blaze monstrueux pour homme sobre,
Il emporte dans les fonds ténébreux,
Ces abysses où règnent chaos et désordre.
Ventre noué par des Léviathans entremêlés,
On subit nos tréfonds et leurs passions incontrôlées,
Les chimères sont nos rêves déchus inconsolés,
Figés dans nos regrets, tête baissée face au ciel constellé,
Esseulés, on se dit qu’on l’est, seul dans son monde,
Le feu rejaillit pourtant dans les eaux profondes.
Les ombres de Scylla ne sont pas des cloisons,
Et la bile noire jamais un poison délicieux,
Aucun cafard sur son blason, seul un sabre levé aux cieux,
C’est un soldat rugueux armé seulement par la raison.
Sa parole rauque déclame la fine écriture
Qui maraude dans les âmes entre le clair et l’obscur,
Dans ces fissures qui nous compriment les côtes,
Il faut creuser dans son intime pour rencontrer l’autre.
Le pinacle des âmes est à gravir au plus profond
Pour faire jaillir les rayons de nos débâcles,
D’en bas, il nous montre les cimes de clarté,
Ces sommets où règnent repos et liberté.
[…] Portrait : Scylla, la mélancolie martiale […]