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Sélections Tops

Nos 10 beatmakers préférés de 2014

C’est le top que personne n’attend jamais alors que c’est probablement celui qui provoque le plus de hochement de tête. On clôture notre série de top 10 avec celui réservé aux beatmakers. Contrairement aux idées reçues qui ont parfois la peau bien dure, le hip-hop français regorge de beatmakers talentueux. En fait, l’hexagone en possède tellement qu’on pourrait constituer autant de dream team de producteurs qu’il y a de d’équipes valables en Ligue 1. Partant de ce constat, on a sélectionné notre équipe type de producteurs. Ceux qui selon nous ont marqué l’année. On s’est même amusé jusqu’au bout et on a comparé ces producteurs à des joueurs de football. Oscillant entre comparaison étrangement juste et comparaison franchement foireuse, ce top se veut avant tout éclectique. On attend vos avis avec impatience…

 10 – La Fine Equipe ou l’outsider qu’on était obligé de placer (Olympique Lyonnais)

Flavien Prioreau
Flavien Prioreau

Cela fait maintenant plusieurs années que La Fine Équipe régale avec ses sorties estampillées La Boulangerie. La Fine équipe, c’est ce quatuor composé de Uugo, Chomsk’, Blanka et Mr Gib qui retourne régulièrement les salles de concert hexagonale à coup de set ravageur. L’écoute du troisième opus de la série sorti en fin d’année ne fait que confirmer notre impression, à savoir que cette équipe est juste incontournable. Mélange de beat hip-hop et d’influence électronique notamment , le style de la Fine Équipe n’est pas à proprement parler un son de puriste. Certains trouveront d’ailleurs incongru de les trouver dans ce top. Si le style est évidemment moins académique, il représente une tendance du hip hop instrumental qui devait être représenté. De plus, la propension à fracasser des nuques ne pouvait que nous inciter à les placer. D’autant que La Boulangerie 3 a prouvé que La Fine Équipe s’était bien installé parmi les meilleurs beatmakers hexagonaux.

9 – INCH ou la confirmation du talent brut (Paul Pogba)

inch

INCH avait marqué les esprits avec son travail avec Le Gouffre. Résumer son travail à cette collaboration, c’est oublier sa présence de toutes les instants au sein de la scène hip-hop indépendante. Ainsi, beaucoup d’entre nous hochent frénétiquement la tête sur des morceaux estampillés INCH sans le savoir. Pour combler cette ignorance, INCH a sorti cette année la mixtape Ni sain, ni sauf regroupant certaines de ces meilleurs prods’ et une poignée d’inédit. Baffe assuré tant le talent du beatmaker est grand. Avec son style puissant dont émane pourtant un groove délicieux, INCH fait le bonheur des MC avec lequel il travaille. Un nom dont on devrait entendre encore parler…

 8 – Jim ou la boucle élégante (Andréa Pirlo)

instrumental escape jim

Discret mais prolifique, l’ami Jim a bien failli ne jamais entrer dans ce top. Cela aurait été dommage car si Jim ne fait pas beaucoup de bruit, son travail s’en charge. Ces productions soignées pour Dooz Kawa et ces multiples projets à fortes influences cinématographiques faisaient déjà de lui un concurrent sérieux. On pense notamment au projet avec Fizzi Pizzi intitulé Jazz, Romance et Coup de feu où ces productions jazzy faisaient systématiquement mouche. C’est pourtant Instrumental Escape qui lui permet d’asseoir définitivement sa place dans notre classement. Album aérien aux boucles épurées, Instrumental Escape est peut être le plus bel album instrumental hip-hop de l’année. Jetez une oreille sur Shaolin Stomp ou When The Sun disappear pour vous faire une idée. Une réussite !

 7 – Thérapy, le taulier qu’on adore détester (Cristiano Ronaldo)

therapy

Le nom est partout et il semble difficile de lui échapper. Meilleur représentant d’une tendance lourde du rap français à s’approprier le son Dirty South, Therapy occupe le devant de la scène avec ses prods’ pour Kaaris notamment
On aime ou on déteste le style mais force est de constater que dans son genre, Therapy représente le haut du panier avec un son puissant et très propre. On a hésité avec un Richie Beats, étoile montante du beatmaking  mais le nom de Therapy a une trop grosse résonance pour être ignoré. Taulier !

 6 – Oster Lawpass, l’homme orchestre (Juan Roman Riquelme)

osterlapwass

Dire qu’on apprécie L’Animalerie est un doux euphémisme. Sachant cela, il était difficile pour nous d’omettre le nom d’Oster Lapwass dans ce top. Beatmaker historique du collectif lyonnais, Lapwass est en terme de talent un des meilleurs beatmaker français. Sa curiosité naturelle le pousse à sans cesse explorer des horizons musicaux toujours plus divers.Jazz, Rock, son psyché. Lapwass transforme tout et n’importe quoi en beat hip-hop de qualité. Et ça, on aime ! Cette qualité alliée à sa capacité à toujours proposer des sons taillés pour les artistes avec lesquels il travaille ont grandement contribué au succès d’estime croissant de l’Animalerie. Même si l’année 2014 a vu l’émergence d’autres producteurs phare au sein du collectif, Lawpass reste LE pilier d’un des collectifs les plus frais du rap français. Rien que pour ça, on devait le citer.

 5 – Kreapton, le faux rookie (Didier Drogba)

L'Asile Oulan-Bator

Si L’Asile a obtenu une 7ème place mérité dans notre top album, on en oublie pas pour autant Kreapton, le beatmaker associé au groupe. En prenant en charge la majorité des compositions, il a frappé un grand coup à nos oreilles.Son style boom bap et ces kicks appuyés sur la majorité des pistes d’Oulan Bator épouse parfaitement les flows désabusés de nos amis bretons. Mais même seul, Kreapton fait le boulot comme en témoigne Luthor, son morceau solo sur l’album. Ce style, Kreapton a pris le temps de le bosser entre compétitiosn de beatmaking et productions sur des projets indépendants. Autant dire que même si nous le découvrons uniquement maintenant, le gaillard a déjà un petit peu d’expérience. 2015 année de l’explosion ?

 4 – Haymaker, le prodige (Drazen Petrovic)

rhum vieux amour nautilus

Animalerie toujours ! On a eu beau tourner le problème dans tous les sens, on ne voyait pas comment éviter de citer au moins deux producteurs de l’Animalerie dans ce top.On aurait par exemple pu citer Nestor Kéa. Notre choix s’est porté sur Haymaker. Presque fatalement. Si on l’a choisi, c’est qu’il aura traversé l’année avec un quasi sans faute tout en étant très productif. Entre album instrumental génial – Rhum vieux, amour et Nautilus – et production léchée pour son pote Lucio Bukowski, le lyonnais nous aura mis claque sur claque. Le pire dans tout cela, c’est qu’on en redemande.

 3 – Aelpeacha, l’homme à tout (bien) faire (Philipp Lahm)

stcavie

On aurait pu le mettre dans chacun de nos tops tellement le type fait le job. On a choisi de le placer dans notre top beatmakers et sa place sur le podium ne souffre d’aucune contestation. Musicalement, quand un mec arrive à te convaincre que la ligne D du RER est l’équivalent de l’Interstate 405 en Californie, c’est qu’il a un minimum de talent. Avec un son brulant et ces claviers so west coast, Aelpeacha a son propre univers. Peu de beatmakers peuvent se targuer d’une telle maitrise dans le genre et chacun de ces projets semble couronné de réussite. Cette année, il a remis le couvert avec STC à vie. Un projet digne de ses standards et donc suffisant pour un podium.

 2 – Mani Deiz / Kids of crackling (Xavi / Barça)

manideiz

Talentueux, productif et addictif. Voilà comment résumer Mani Deiz à quelqu’un qui ne le connait pas. Nous parlons là d’une valeur sure du beatmaking français qui démontre son talent projet après projet. Son amour immodéré pour le boom bap et le digging nous rend le personnage encore plus sympathique. On pense notamment aux Cassettes Sunday où l’on retrouve également les membres de Kids Of Crackling. La transition se veut toute trouvée puisque plus que Mani Deiz, c’est le crew entier que nous voulions mettre en avant avec cette deuxième place. Fef, Rakma, Cristo et Métronom et Nizi qui sont les autres membres, sont également très actifs.

  1 – Meyso (Javier Pastore)

meyso

Même avec la meilleure volonté du monde, un classement est forcément subjectif. On l’assume clairement en mettant Meyso tout en haut de ce top. Pourquoi lui plutôt qu’un autre? Aucun argument ne sera jamais véritablement convaincant. La vérité, c’est qu’on aime écouter Meyso comme on regarde un joueur de foot spectaculaire. Il transcende les clivages et s’impose par son esthétique classieuse. Meyso est de cette catégorie de beatmaker avec lesquels la moindre production procure une émotion de manière assez inexplicable. Pour se cacher derrière une argumentation plus élaboré et objective, on dira qu’ on a pu entendre son boom bap raffiné du côté de chez Lomepal ou Cabellero. On dira surtout qu’on l’a vu briller au sein du projet Kapla au côté d’Oteest, Maodea et Mr Hone. LP conçu à huit mains et quatre personnalités, Kapla est à nos oreilles l’album instrumental hip-hop qui a marqué l’année 2014 dans l’hexagone.