Encore une belle année qui se termine. 2014 aura été porteuse de très grands crus et de productions moins enivrantes. A la rédaction, on a choisi de célébrer les meilleures et c’est après deux bonnes semaines de pugilat que nous sommes arrivés à ce compromis que nous vous offrons. Ce top 10 est celui de la rédaction du site et il n’engage que nous. N’hésitez pas à commenter pour nous signaler ce qui manque à vos yeux. A l’année prochaine !
10 – A2H – Art de Vivre
Dire qu’on a kiffé l’album de A2H relève presque de l’euphémisme. Entraînant, varié, cohérent, la démonstration de style du rappeur du 77 a été éblouissante. Les productions donnent toujours un petit grain west coast et les featurings élèvent la ride vers un autre niveau. Un véritable savoir faire qui a fait le tour des radios généralistes hexagonales et à raison.
Lire aussi : l’interview de A2H.
9 – Sameer Ahmad – Perdants Magnifiques
La différence entre simplisme et simplicité. Voilà comment résumer en quelques mots l’album d’Ahmad. Arborant une esthétique minimaliste mais une beauté certaine, Perdants Magnifiques pioche dans des influences sonores diverses intimement liés au parcours du MC. Les beats sont lourds mais les compositions restent assez aérées. Elles permettent ainsi à Ahmad de balader son flow nonchalant de bout en bout de cet album solide. Entre name-dropping et humour noir, Ahmad affiche son amour de l’oxymore rondement menée. A l’image du bonhomme qui n’est finalement pas à une contradiction près. Cet album ne fera certainement pas l’unanimité. Le flow d’Ahmad sera terriblement brillant pour certains et ennuyeux pour d’autres. Mais il faudra pourtant s’y faire, la France a toujours aimé les perdants magnifiques.
8 – Paco – Paco-Errant
Errer : Aller ça et là, sans but ni direction précise. Paco Errant se dirige pourtant sans hésitation dans notre top album 2014. Je me rappelle encore de la claque phénoménale que j’avais prise en 2012 à la découverte de Grande Gueule, premier extrait de l’album. Alors qu’on le pensait retraité du rap depuis A base de vers durs, le MC de Montreuil nous annonçait un gros retour en force, avec un flow toujours aussi singulier, mais mûri pour une technique encore plus aiguisée. Un projet avec Mani Deïz pour nous faire saliver entre temps, et voila la bombe lancée en Octobre. 21 morceaux (dont un caché), des productions envoûtantes, des featurings de grande qualité pour un banquet d’assonances, Paco ne s’est vraiment pas foutu de notre gueule. De son enfance jusqu’au statut de père de famille, il nous parle de son vécu, son écriture, ses galères, Paris, le monde du rap ou son penchant pour les psychotropes, avec des rimes soigneusement structurés autour d’une régularité rythmique qui font de lui un des maîtres de la multi-syllabique. C’est clair, net et précis, le narvalo nous a livré de la frappe cette année.
Lire aussi : la chronique de Paco-Errant.
7 – L’Asile – Oulan-Bator
La grosse surprise de l’année. Nous vous épargnerons les jeux de mots autour du nom du groupe pour aller directement à l’essentiel. L’Asile a signé l’un des meilleurs albums de l’année en proposant un contenu audacieux et inventif. Venu tout droit de Rennes, pas la ville la plus funky des alentours à priori, les six membres du crew nous ont gentiment collé une baffe qu’on n’attendait pas. Une vraie bonne galette bretonne.
Lire aussi : la chronique de Oulan-Bator.
6 – Fuzati & Orgasmic – Grand Siècle
On l’avait attendu, le grand pessimiste Fuzati a fait son retour cette année, et ça a bousculé le rap. Accompagné d’Orgasmic, Dj pour TTC, Fuzati a tiré le portrait de ce Grand Siècle. Le résultat ? Des pamphlets alarmistes sur fond de kicks et de snares electro. Entre jeunesse hébétée et adultes formatés, tout le monde en prend pour son grade, même vous. Son flow nonchalant s’impose avec lourdeur sur les prods joviales d’Orgasmic, la fusion est paradoxale mais le charme est indéniable. Alors oui certains auditeurs semblaient dubitatifs à la sortie de l’album, mais il est de rigueur d’admettre qu’objectivement Grand Siècle est d’une grande qualité. Les artistes ont, une fois de plus, brisé les codes et on ne va pas les blâmer.
Lire aussi : la chronique de Grand Siècle.
5 – Katana – Le Fourreau
Attendu au tournant, l’album de Katana l’était. Depuis le premier opus de l’Unité de Feu en 2006, de nombreux fans attendaient fébriles qu’enfin le MC à la plume aiguisée la sorte de son fourreau pour bastonner de sa voix cartoonesque les instrus du Gouffre. Au final, Le Fourreau se révèle un très bon album, cocktail de morceaux variés mais complémentaires, entre l’ambiance post-apocalyptique de Phase Terminale, le thème amoureux de Mon fourreau ou encore le galvanisant Cowabunga. Si les prods du Gouffre ne mettent pas tout le monde d’accord et que l’album souffrent de certains creux musicaux, elles ont le mérite de coller parfaitement à l’univers de Katana, naviguant ainsi de beats en beats avec une parfaite maîtrise de son flow et de sa voix si particulière.
4 – Swift Guad – La Chute Des Corps
Oh my Guad. On attendait le Swift nouveau bien plus que n’importe quelle cuvée de raisin écrasés. Et malgré les cris de protestation des partisans du c’était mieux avant, on n’a pu qu’être d’accord avec les gens qui parlaient de grand cru. Sa voix pierreuse a toujours ce côté bitumeux qui fait son charme indéniable. 55 minutes de grisaille poétique pour un album qui restera celui du palier passé.
Lire aussi : la chronique de La Chute Des Corps.
3 – Metek – Riski
Unique. C’est le seul terme qui décrira correctement Riski de Metek. Plongé au coeur de l’intimité du rappeur, cet album est aux antipodes de la production habituelle de notre bon vieux rap français. Des beats électroniques, un sample allemand et beaucoup de textes poignants ont suffit au neveu de Jean-Jacques Goldman pour signer l’un des projets de l’année.
Lire aussi : la chronique de Riski et les 5 Films de Metek.
2 – Lucio Bukowski & Nestor Kéa – L’Art Raffiné De L’Ecchymose
Voici l’ultra-productif Lucio Bukowski en deuxième position. Accompagné par Nestor Kéa tout le long de l’opus, l’enfant canut est proche du chef d’œuvre. Dix coups de pinceau pour un tableau sanglant, dix coups de poing pour une ecchymose raffiné : voilà l’idée. Mélange d’esprit poétique et de bestialité musicale, L’art raffiné de l’ecchymose contient tout le caractère singulier d’une œuvre déjà mâture et conséquente. Voilà. Le musée est ouvert, la peinture est exposée. Il n’y a plus qu’à ouvrir les yeux et admirer. Chapeau l’artiste.
Lire aussi : la chronique de L’art Raffiné de L’Ecchymose.
1 – Asocial Club – Toute Entrée Est Définitive
Forcément. Vous vous y attendiez sûrement. Personne n’a fait mieux que l’Asocial Club en cette année 2014. Douze titres et une heure deux minutes de tuerie maitrisée. La puissance de ces cinq entités distinctes réunies sous un seul nom pour tout péter n’a pas eu d’équivalent. Et c’est à la fin du disque qu’on a compris le titre. Toute Entrée est Définitive parce qu’une fois que vous y avez penché l’oreille, il est trop tard pour inverser la vapeur et revenir en arrière. Asocial Club a marqué l’an 14 de sa patte de fauve.
Lire aussi : La chronique de Toute Entrée Est Définitive.
mac-tyer…….je suis une légende #Dosseh#,Niro #et bien sur le bosse incontesté du pera french b20ba neronemsis#4G
Swift c etait mieux avent , merite meme pas le top 10 sur cet album