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Verlan, abréviations, sigles et acronymes : le lexique du rap français avec Valéry Debov

J’viens d’là où le langage est en permanente évolution
Verlan, rebeu, argot, gros processus de création
Chez nous les chercheurs, les linguistes viennent prendre des rendez-vous
On n’a pas tout l’temps l’même dictionnaire, mais on a plus de mots qu’vous
Grand Corps MaladeJe viens de là

La question du lexique du rap français est houleuse, dans la mesure où elle est régulièrement amenée au premier rang des critiques adressées à la discipline, tout aussi régulièrement par des médias ou des individus qui semblent ne pas en saisir les fonctions et les usages. Pas d’attaque ni même de pique ici – seulement le constat regrettable de la mésestime dont souffre l’argot des MC, de la méconnaissance trop ordinaire de l’intelligence qui l’anime.

C’est cette intelligence que le linguiste russe Valéry Debov s’efforce de mettre en lumière depuis plusieurs années. Quoiqu’il s’agirait plutôt, pour reprendre le mot de son préfacier Christophe Rubin, spécialiste de la poétique du rap français, de « faire sentir l’originalité profonde – et souvent mal comprise ou ignorée – de la créativité langagière en œuvre dans le rap ». Professeur et chercheur en francophonie à l’Université d’État d’Ivanovo, Valéry Debov a publié trois ouvrages consacrés au lexique du rap hexagonal, partagés entre le dictionnaire de rimes et le glossaire : le Dictionnaire des rimes en verlan dans le rap français en 2012, le Glossaire du verlan dans le rap français en 2015, et les Rimes de rap français – Abréviations, sigles et acronymes en 2017.

Ces volumes brillent par la difficulté de la démarche entreprise, éclatent par son succès. La rigueur et l’exhaustivité impressionnent, qu’il s’agisse du nombre d’artistes analysés ou de celui des entrées lexicologiques. Lexico-poétiques d’ailleurs, ainsi que l’explique Valéry Debov : « Je dois dire qu’à l’origine je suis parti des aspects purement lexicaux. Puis, au fur et à mesure de mes recherches, un glissement s’est opéré vers la dimension lexico-poétique. J’ai voulu faire une description la plus rigoureuse possible des rimes originales trouvées par les rappeurs français ».

On s’attardera pourtant sur le premier aspect principalement, sur le glossaire plutôt que sur le dictionnaire de rimes, pour discerner les mécanismes et les enjeux dissimulés derrière l’argot des rappeurs français, précisément le verlan, les abréviations, sigles et acronymes, « particularités lexicales les plus saillantes et originales » pour Valéry Debov.

La morphologie d’un mot en verlan n’est jamais simple et jamais due au hasard
Christophe Rubin Préface du Glossaire du verlan dans le rap français

La formation même d’un mot verlan relève en effet d’un processus souvent plus complexe qu’il n’y paraît, mobilisant régulièrement une grande variété de procédés morphologiques. Voici un exemple éloquent, directement prélevé du Glossaire, sans citer les mesures de rap qui illustrent la définition mais en conservant les précisions qui font sa richesse :

GOGOL [gᴐgᴐl] n personne débile, stupide.
(…)
Commentaire : réduplication du substantif monosyllabique verlanisé « gol » issu d’une apocope du mot dissyllabique « golmon » obtenu à partir de « mongol ».
Attestations : Merle, 1998 ; 113 ; Sefyu ; Niro.
Fréquence : mot relativement rare mais disponible.
Remarque : intégration morphologique du terme verlanisé.

Plusieurs phénomènes récurrents dans la formation du verlan interviennent dans cette seule entrée : d’abord, et c’est l’un des rares oublis que l’on pourra attribuer à Valéry Debov, on peut observer une apocope (troncation de la fin d’un mot) sur « mongolien », qui devient « mongol ». Ce mot marquant originellement un rapport à la Mongolie exprime ainsi une bêtise péjorativement dérivée de l’ancienne dénomination des individus atteints de trisomie 21.

Puis a lieu une inversion, une verlanisation somme toute classique, « mongol » devenant « golmon » sans autre phénomène particulier (on aurait pu voir une modification, une suppression ou un ajout de voyelle, comme dans le cas de « moche » qui prend la forme de « cheum »). Enfin, une autre apocope supprime la syllabe « -mon », pour laisser place à un redoublement, à une réduplication de la syllabe « gol- » qui devient finalement « gogol », mot doté d’une valeur hypocoristique absente chez son synonyme « golmon », c’est-à-dire d’une certaine tendresse qui peut être mobilisée affectueusement comme sarcastiquement.

Et on pourrait encore longuement parler de reverlanisations (« femme », qui passe de « meuf » à « feumeu »), d’aphérèses (troncation du début d’un mot, comme dans « portnawak » qui devient « nawak ») et de resuffixations (c’est substituer un suffixe après une troncation : « chichon » ou « fonsdar » en sont de bons exemples). Les procédés sont nombreux et souvent intriqués, et c’est sans compter les cas particuliers, les inclassables, tels que « zic » (aphérèse de « musique » ou apocope de « zicmu » ?) ou « zen » (qui, fait rare, ne se base pas sur l’identité phonique du mot « nez » mais sur son identité graphique), et les modèles verlaniques parfois nombreux de la même entité (« comme aç », mais aussi « ça comme », « ascom » ou « asmeuk »).

Pourtant, et malgré son extraordinaire plasticité, « le verlan n’est pas du tout un procédé libre », ainsi que le souligne Alain Rey, lexicographe notoire pour son travail sur les dictionnaires Le Robert, cité dans le Glossaire. Par cette formule, le linguiste suggère qu’en matière de verlan, n’importe quelle forme n’est pas recevable – fait qui devient manifeste dès lors qu’on s’intéresse par exemple au verlan des verbes.

Comme le note régulièrement Valéry Debov dans les entrées qui leurs sont consacrées, ils s’élaborent quasi dogmatiquement sur la base de l’infinitif et, « cessant de se conjuguer, [deviennent] une forme invariable utilisée au présent, mais aussi comme participe passé dans les temps composés et surtout comme infinitif ». On pourra ainsi entendre « C’est l’argent qu’j’chécher, j’crache / Un gros glaire sur ma galère sans gloire » chez Nasme (présent de l’indicatif), « J’suis dégoûté comme quand j’ai chécra » chez Booba (passé composé), et « Jeu perdant, pendant c’temps faut géman » chez Teemour (infinitif). Mais on trouvera aussi des cas exceptionnels tels que « aif », bâti sur les formes conjuguées « fais » et « fait », et qui ne sera donc jamais mobilisé à l’infinitif. Des nuances que seul un locuteur naturel peut saisir – ou un linguiste.

Car le mot d’Alain Rey rappelle aussi que n’importe qui n’est pas apte à la création d’un mot verlan, et même légitime à l’usage d’un argot. Là encore, Christophe Rubin a efficacement cerné la question dans sa préface du Glossaire.

il [Alain Rey] signale, plus généralement, que l’emploi d’un argot quelconque par un étranger est encore plus délicat pour lui que l’usage standard d’une langue, du fait de l’existence d’une norme de prononciation et de signification à la fois très précise et extrêmement fluctuante dans le temps. Un tel code est donc particulièrement difficile à appréhender dans la mesure où il combine paradoxalement un formalisme aigu, presque inaccessible à tout regard extérieur, et une labilité déconcertante.

Ici perce l’idée d’un langage communautaire. L’argot revêt en effet d’évidentes fonctions sociologiques, dont l’une des plus importantes sans doute est identitaire – d’où la question de la légitimité de son emploi. Valéry Debov cite à propos le groupe NAP : « Avant on parlait le même verlan, on portait les mêmes vêtements ». Et si l’argot facilite l’entre-soi, c’est parce qu’il crypte le discours. Quoiqu’il soit rarement utilisé à cette fin précise dans le langage courant, la fonction cryptique en fait partie intégrante et explique probablement en partie sa méconnaissance publique, mentionnée dans les premières lignes de cet article.

Les pratiques abréviatives sont remarquables à cet égard, ainsi que l’indique Christophe Rubin une fois de plus, dans la préface des Abréviations, sigles et acronymes : « ces mots-là (…) peuvent endosser la fonction cryptique – traditionnellement dévolue à l’argot depuis des siècles – en étant parfois obscurs pour le néophyte ». « Dompé » entendu, c’est autre chose de saisir que ces deux syllabes désignent le champagne Dom Pérignon. Le rap rend l’exercice de compréhension plus ardu encore. Selon Valéry Debov dans son introduction du même ouvrage, « le langage oral [est] souvent volontairement crypté par les rappeurs pour n’être accessible qu’aux initiés ».

Quand Le Bavar, cité par Valéry Debov, rappe « C’n’est pas la vie qui nous baise mais son putain d’alphabet / A.N.P.E, BAC, FN, CRS / MJC, RMI, HP, QHS », l’enchaînement de sigles n’est pas anodin. Il renvoie à des réalités que seuls les individus désignés par le pronom « nous » ont connu ou vécu, c’est à eux que le rappeur s’adresse et cette succession de lettres inintelligible pour une bonne part de francophones lui permet d’atteindre le seul auditoire qu’il vise.

La variété et l’importance des fonctions sociologiques de l’argot, très brièvement décrites ici, ne font aucun doute ; cependant, leur application dans le rap doit absolument être nuancée. Cité dans l’introduction du Diko des rimes en verlan au sujet de cet argot, Marc Hatzfeld en fait une « langue de vigueur et d’affirmation. C’est la langue populaire par excellence, une langue vigoureuse et insolite, une langue transgressive par essence ». Du point de vue de la pratique courante du verlan, cette affirmation est pleine de justesse. Mais dans la même introduction, Valéry Debov écrit ceci :

On pourrait donc supposer que ces éléments verlanisés, source vive de l’oralité pleine de truculence et d’inventivité rimique, cherchent à redonner une nouvelle valeur poétique aux textes revendicatifs du rap hexagonal (…).
Ceci, bien évidemment, dans le but de mieux faire passer, à travers cette énergie verbale insoupçonnée, les messages de préoccupations et de revendications des jeunes des cités face aux problèmes sociaux les plus sensibles.

C’est l’unique objection qu’on aura à faire au travail du linguiste : l’attribution indifférenciée de la fonction revendicative de l’argot populaire au rap. En tant que discours artistique, les caractéristiques et les enjeux n’en sont pourtant pas les mêmes. Une immense part du corpus du rap français n’utilisera le verlan et plus généralement l’argot que dans un but esthétique, stylistique ou rythmique ; moins probablement dans une perspective d’engagement social, ceci parce que son écoute pragmatique révèle qu’au contraire de Le Bavar et des MC de La Rumeur pour ne citer qu’eux, une majorité conséquente des rappeurs actuels ont délaissé cet aspect de la discipline.

De plus, dans les deux premières introductions le rap et le verlan sont trop facilement associés à la « cité », schématisant maladroitement la situation d’un point de vue sociologique puisqu’on omet ainsi qu’ils en dépassent le cadre depuis un certain temps. Ce ne sont plus uniquement les jeunes de quartiers populaires qui parlent et exploitent poétiquement le verlan. La vision de Valéry Debov est parfois trop restreinte à la sociologie, et c’est regrettable. L’introduction des Abréviations, sigles et acronymes échappe cependant à ces écueils et recentre même le propos en tenant à leur part congrue les considérations sociologiques et en développant les implications esthétiques.

Mais il faut mesurer la critique, et rappeler que ces dernières étaient mentionnées dans le premier volume dictionnairique déjà, notamment par une citation de l’éminent poéticien et poète Henri Meschonnic qui sera réutilisée dans le troisième : « La poésie n’est poésie que si elle invente, ou elle découvre, de nouvelles rimes ». Une formule particulièrement seyante pour décrire l’usage poétique qui peut être fait des différentes formes d’argot.

« J’ai P-E-R-cé, saigné le RER C / Dieu merci la street m’a re-M-E-R-cié ». Le brillant jeu sonore proposé par Booba dans le morceau Jour de paye témoigne de la puissante fonction rimique que peut revêtir la siglaison par exemple – le sigle « RER C » s’étend de manière inattendue à une épellation de mots servant un riche dispositif phonétique. La démarche de classification rimique de Valéry Debov rend la chose d’autant plus apparente. Voici un extrait de la longue entrée consacrée à « GTA » dans Abréviations, sigles et acronymes, où ne sont retenus que les exemples rapologiques qu’on a estimé les plus habiles et pertinents :

GTA [ᴣetea] f (< grand theft auto, jeu vidéo).
1. A GTA – TON IDÉAL – T’ÉTAIS AL – S’QUITTER AL – KET-RA – MES GARS : j’suis toujours au-dessus de ce qu’est ton idéal / j’te note pas par intérêt alors on va s’quitter al / on m’a dit que t’étais al / mais tu t’es fait ket-ra / ok t’es armé mais que à GTA / OP comme l’armée mais caressant mes gars (Sexion d’Assaut, « La douille »). (…)
5. A LA GTA – J’ÉTAIS LA – RESTER LA : Alors qu’est-ce qu’on fait, on va rester là, à rêver d’une vie à la GTA / Tu peux dire tout c’que tu veux quand y avait embrouille moi j’étais là (Jul, « C’estlacrise.com »). (…)
11. GTA – VÉGÉTA – TVA : On est fiers et déter, on a la haine #Végéta / Cinq étoiles dans nos rues, pas sur l’hôtel # GTA / On veut tout prendre, passe à la caisse # TVA (Ixzo, « Hashtag » feat. Alivor).

Trois lettres, pour cinq phonèmes très malléables : le sigle « GTA » offre un large panel de possibilités rimiques, qu’elles soient paronymiques (« j’étais là »), ou plutôt multi-syllabiques (comprendre assonantiques ; « rester là »). La onzième série affiche une rime multi-syllabique entre deux sigles, « GTA » et « TVA », qui suggère encore la fertilité phonétique du procédé de siglaison.

Le sigle, et plus généralement l’argot, possèdent aussi un potentiel stylistique de premier ordre. Quel amateur de rap français entendra les abréviations « NQNT », « OKLM » ou « QLF » sans reconnaître la griffe de Vald, Booba et PNL (duo dont le nom même constitue un sigle original) ? Ces suites de caractères portent l’empreinte des personnalités qui les ont forgées : l’esthétique chaotique de Vald dans « Ni Queue Ni Tête », la désinvolture et l’aplomb de la plume de Booba dans « Au calme », l’intimité secrète véhiculée par l’image de PNL dans « Que La Famille ».

Enfin, l’argot peut être employé par les MC dans une perspective rythmique. Comme le note Valéry Debov, « travailler sur le verlan consistait à prendre en compte les questions de rythme puisque la modification de l’ordre des syllabes provoque inévitablement un impact sur l’accentuation ». Un phénomène évidemment partagé par les pratiques abréviatives, lesquelles, selon Christophe Rubin dans la préface de l’ouvrage qui leur est dévoué, « permettent de multiplier les accents voire de justifier un rythme syllabique pouvant faire irruption dans une prosodie du français qui tend habituellement à n’accentuer qu’assez peu de syllabes, surtout les dernières de chaque groupe syntaxique et de certains mots ».

Dosseh utilise parfois son abréviation fétiche « igo » à des fins syllabiques et rythmiques. C’est le cas dans cette mesure de Marriott Hotel : « Photos, vidéos, capte pas, wesh qu’est-ce qu’elle veut, igo j’capte pas » ; ou dans celles-ci, du troisième freestyle #YuriNegrowski : « J’me pavane à ATL avec mon blavon sûr / Moi c’est Yuri Negrowski, igo talent pur ». L’insertion de l’abréviation d’ « amigo » y a pour principal effet d’équilibrer le nombre de syllabes entre deux mesures ou au sein d’une seule, participant ainsi à l’élaboration d’un flow aux accents millimétrés.

On parle de choses qui restent un mystère pour les chercheurs
Les X a.k.a X-Men feat. NekfeuCrop Circle

On évoquait en guise d’introduction la méconnaissance généralisée de la finesse qui anime l’esprit de l’argot. Mais comment s’en offusquer ? De même que les rappeurs avec leur art, ceux qui connaissent et pratiquent un argot le parlent instinctivement, leur compréhension théorique à son sujet est implicite, et ses locuteurs les plus familiers eux-mêmes éprouveraient donc bien des difficultés à expliquer sa profondeur – en admettant qu’ils jugent la question pertinente, ce qui ne va pas de soi.

Pourtant, elle est indéniablement féconde : le panorama brossé dans cet article, presque intégralement bâti sur les préfaces de Christophe Rubin et les introductions de Valéry Debov, est bref et résumé, mais laisse entrevoir ses ramifications. On aurait encore pu en évoquer certaines, comme le va-et-vient créatif entre le lexique argotique des rappeurs et celui des locuteurs lambda, mentionné par le préfacier dans le Glossaire, ou l’enrichissement, voire le renouvellement lexical et sémantique apporté par les différentes formes d’argot, lui aussi décrit par Christophe Rubin.

Les mécanismes et les usages des argots sont nombreux, variés et complexes. Intégrés au sein d’une pratique artistique comme le rap, leurs implications linguistiques et sociologiques se doublent d’une dimension esthétique et stylistique prépondérante, bien connue de la littérature française moderne, et de sa chanson depuis plus longtemps encore. L’argot est un objet pluriel et pluridisciplinaire, et cette idée a guidé la démarche du linguiste russe : « Ce qui me motive dans ces publications, en Russie et en France, c’est le désir d’apporter des éléments qui pourraient être utiles à d’autres chercheurs dont les problématiques peuvent croiser les miennes. (…) J’aimerais que mes ouvrages dictionnairiques deviennent des usuels pour un maximum de jeunes chercheurs quand ils en ont besoin ».

L’argot est un objet en constant mouvement. Les volumes de Valéry Debov permettent de l’observer dans une forme figée, produit d’un lieu donné à un moment donné – ce qui fait à la fois leur force, et leur faiblesse. Par exemple, la mention de la fréquence d’emploi des mots du Glossaire est certes intéressante, mais fatalement condamnée à la désuétude, déjà visible par endroits où certains termes communs du lexique des MC français en 2018 sont estimés « rares ». C’est l’une des raisons pour lesquelles on a privilégié l’aspect du glossaire à celui du dictionnaire de rimes ; quoique remarquable, ce catalogue est appelé à une rapide obsolescence par les rappeurs eux-mêmes, qui ne cesseront jamais d’ « inventer de nouvelles rimes ».

Forcément, on pourra relever de rares erreurs et autres oublis ça et là. Forcément, l’exhaustivité et l’actualité de ces trois ouvrages dictionnairiques sont éphémères. Il faut y voir un témoignage précieux néanmoins, une empreinte nette pour le futur de ce qu’est et fut le lexique argotique français des années 1990 aux 2010, au prisme de ses témoins et relais parmi les plus fiables et prodigues, les rappeurs. C’est la grande force qu’on prête au travail de Valéry Debov : l’assurance de la survivance pérenne du phénomène sociolinguistique et esthétique fondamentalement changeant qu’est l’argot du rap français.

Merci à Christophe Rubin pour cette proposition d’article, à Valéry Debov pour sa disponibilité et aux éditions L’Harmattan pour l’autorisation de droit à l’image ; ainsi qu’au Dictionnaire de la Zone et au Dico 2 Rue, des sites collaboratifs qui se sont révélés très utiles pour l’écriture de cet article.

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